Aleandro Acciari

Né dans une petite communauté de faldaïs, Aleandro a grandi entouré de ses semblables. Ses parents avaient beau être aimants, il fut très vite clair pour eux que leur fils avait des capacité très modérées en matière de kinésie et que jamais il n'attendrait le niveau de leurs attentes.

Aleandro a beaucoup souffert de cette incapacité à rattraper les jeunes de son âge, malgré l'entrainement acharné auquel il se soumettait. Plus encore, les attentions de ses parents qui tentaient de cacher leur déception le mettaient profondément mal à l'aise. Vers 15 ans, il décida de prendre ses distances avec son peuple et d'aller vivre parmi les dormons où il pourrait entamer une nouvelle vie, libre de toute cette pression.

Son acclimatation à la société humaine n'a cependant pas été aussi aisée que prévue et il a dû redoubler d'efforts pour parvenir à s'y intégrer. Malgré tout, à force de travail, il finit par trouver sa place et à découvrir un domaine où il pouvait exceller : l'informatique. A 23 ans, son diplôme en poche, la vie semblait lui sourire.

C'était sans compter la fatigue accumulée par tant d'années passées à essayer de repousser ses limites. A 24 ans, Aleandro sombra dans un état dépressif, auquel s'ajoutait la honte profonde de sa condition de kinésiste inachevé, qu'il voyait comme une tare. Ayant développé une véritable haine pour cette part de lui-même, il se réfugia dans des comportements auto-destructeurs qui auraient pu finir par le mettre mal en point s'il n'avait rencontré Alban. L'elfe l'avait récupéré un soir de beuverie où il s'était engagé dans une altercation avec d'autres faldaïs et avait entrepris de le ramener chez lui à une heure raisonnable, puis de prendre en main le jeune faldaïs. Peu à peu, Aleandro apprit à lui faire confiance et, à force de discussion et de bienveillance de la part de l'elfe, avait remonté la pente.

C'est Alban qui lui a trouvé un poste au Manoir en tant que professeur d'informatique et qui l'a poussé à persévérer dans cette voie. Aleandro lui en est aujourd'hui reconnaissant et le considère comme l'une des rares personnes dignes de sa confiance et de son respect.