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[Salle de musique] La musique se passe de mots [Nathan & Marc]

 :: Manoir :: Salles de classes
Mar 21 Avr - 21:14
Marc s’ennuie. On est jeudi, il est 14h. Il vient de manger des pâtes au gruyère en guise de déjeuner ; il est repu mais il s’ennuie. Cela fait quatre ans maintenant que Solange (sa femme) ne rentre plus manger avec lui le midi. Depuis qu’elle est montée en grade, elle n’a plus le temps de faire l’aller-retour. Alors il déjeune seul. Au début, il faisait des efforts et se préparait des plats équilibrés et plus ou moins élaborés. Il aime cuisiner et il sait cuisiner, mais surtout quand c’est avec et/ou pour sa femme. Seul, c’est beaucoup moins drôle. A présent, la motivation a pris la fuite et il va vers la simplicité. Ce n’est pas toujours très équilibré, mais qui est là pour le juger ?

Posté devant sa fenêtre entrouverte, une cigarette à la bouche, Marc regarde les gens passer dans sa rue. Solange refuse qu’on fume dans la maison, même en plein hiver. Pourtant elle fume aussi mais elle est très attachée à l’idée que la maison soit dénuée de toute odeur de cigarette. C’est assez étonnant si on considère le fait qu’ils ont connu un monde où fumer dans les lieux publics était monnaie courante et qu’on fumait jusque dans les supermarchés, mais Marc peut comprendre. L’odeur de cigarette froide, ce n’est pas vraiment très agréable ou très chic. Et Solange est l’incarnation du chic. Quand ils sont tous les deux, ils sortent fumer dans le jardin mais lorsqu’elle est au travail, Marc se dit qu’ouvrir la fenêtre est largement suffisant. La cigarette est presque terminée. Il faut qu’il se trouve une occupation rapidement s’il ne veut pas errer comme une âme en peine dans sa propre maison. Il suit du regard un jeune qui passe avec un étui à guitare sur le dos. Cela fait penser Marc à Stéphane (et Gabrielle mais il écarte vite cette pensée, il n’a pas envie d’être nostalgique aujourd’hui). L’homme écrase sa cigarette dans le cendrier posé sur le rebord de la fenêtre et décide de prendre des nouvelles de son ami d’enfance. Où a-t-il mis son téléphone ?

Marc furète quelques minutes dans la maison et retrouve son téléphone sur sa table de chevet, là où l’a laissé la veille. Il utilise rarement son téléphone pour autre chose que pour appeler, envoyer des textos ou écouter de la musique. Alors en semaine, quand les gens sont occupés avec leur travail et comme il possède une collection de CD digne d’un magasin de disque, son portable ne lui sert pas vraiment. Il déverrouille l’appareil pour constater qu’il ne lui reste plus que 6% de batterie.

- Ah…

6%, cela ne va pas être assez pour appeler Stéphane. Marc regarde à nouveau sur sa table de chevet, dans le tiroir, sur le lit, par terre, sous le lit. Il part de nouveau en recherche dans toute la maison pendant de longues minutes mais il finit par se rendre à l’évidence. Son chargeur n’est pas ici. Le seul endroit où Marc met son téléphone à charger, c’est à l’école. En toute logique, le chargeur devrait donc être à l’école.

Et bien voilà ! se dit Marc avec un sourire satisfait. Il craignait de s’ennuyer tout l’après-midi, mais la vie lui offrait une occupation ! Avec un regain d’énergie, il sort de la maison, attrapant au passage une veste et son trousseau dans l’entrée. Il s’engouffre dans sa Citroën CX chérie et fait ronfler le moteur en faisait sa marche arrière pour sortir de leur place de parking. Ce n’est pas une voiture de sport mais il aime bien faire le crâneur. Quelques têtes se tournent, il leur offre un grand sourire et un signe de la main.

En passant par le périphérique, il arrive à l’Institut Ormeaux en vingt minutes. Le charme accroché à son trousseau de clé lui permet de passer sans encombre la barrière magique protégeant l’établissement, malgré le fait qu’il ne soit qu’un dormon. Il se gare à son emplacement habituel et sort de sa voiture en sifflotant. Les places de parking ne sont pas nominatives mais curieusement, tout le monde se gare à la même place à chaque fois. Il prend le temps d’enfiler sa veste. Il ne voudrait pas que les élèves soient choqués de le voir débarquer en T-Shirt, il lui faut cultiver son look de dandy anglais qu’il affectionne tant. Puis les mains dans les poches, avec une démarche nonchalante tout à fait calculée, il prend le chemin de l’entrée. Cela fait vingt ans qu’il travaille ici, mais comme à chaque fois, il se sent privilégié. Après tout, il est le seul dormon à être autorisé à pénétrer ici, à goûter à l’atmosphère particulière qui règne dans ces lieux.

Alors qu’il arrive dans le hall d’entrée, il s’arrête et tend l’oreille, surpris. N’est-ce pas du piano qu’il entend ? Décidement, sa journée s’améliore de plus en plus. D’un pas rapide, il prend le chemin de la salle de musique. Qui peut donc bien jouer à cette heure ? Les élèves sont tous en cours à cette heure. Un professeur alors ? Délicieusement intrigué, Marc arrive à la salle de musique. La porte est entrouverte, il la pousse un peu plus pour pouvoir observer pleinement le mystérieux pianiste.

C’est un élève qu’il ne connait pas, grand, blond, en 7ieme ou 8ieme année à vue d’œil. Marc attend tranquillement que la mélodie se termine, appuyé contre l’encadrement de la porte ; il serait sacrilège d’interrompre ce moment. Lorsque l’instrument finit par se taire, Marc, en spectateur reconnaissant, applaudit doucement le musicien.
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Marc Lorge
Professeur
Marc Lorge
Marc Lorge
Age : 61
Espèce : Dormon
Pouvoir : Sex appeal hors norme /PAN/
Occupation : Ecoute les dernières sorties musicales
Points : 29765
Localisation : Salle de musique
Marc Lorge
Mer 22 Avr - 9:09
Nathan se sentait d'humeur inhabituellement morose en ce début d'après-midi. Sans raison particulière, sa bonne humeur l'avait soudainement abandonné et il tournait en rond dans sa chambre, sans trouver de quoi s'occuper. Il se sentait trop agité pour se mettre à lire et trop distrait pour une activité manuelle. Sortir se promener ne le tentait pas non plus et il n'avait aucun cours pour occuper le reste de sa journée. Il se décida pourtant, plus par dépit que par réelle envie, d'aller faire quelques pas dans les couloirs de l'établissement. Peut-être tomberait-il par hasard sur un ami qui saurait égayer son humeur. Ses déambulations le menèrent plus loin qu'il ne l'avait cru à travers les couloirs quasiment déserts - ceux qui n'étaient pas en cours à cette heure devait probablement avoir mieux à faire que d'y traîner - jusqu'à la salle de musique. Il s'arrêta sur le seuil, considérant la pièce qui lui était peu familière et son regard fut attiré par un piano qui trônait dans un coin de celle-ci.

S'approchant de l'instrument, il hésita un instant avant de caresser délicatement le clavier et se sentit immédiatement saisi du désir de jouer. Cela faisait un certain temps qu'il n'avait pas touché à un piano - il n'en faisait généralement que pendant les vacances - mais les années de pratique lui permirent de se sentir immédiatement à l'aise lorsqu'il s'installa, ses doigts retrouvant les touches comme s'il s'agissait de vielles amies.

Prenant une grande inspiration, il décida de se lancer. Les notes des tableaux d'une exposition de Moussorgski, une oeuvre qui lui était familière, s'élevèrent dans la pièce, chassant la morosité de son esprit. D'abord hésitant, il pris de l'assurance et se laissa porter par la mélodie, oubliant tout le reste. Il n'avait plus conscience de ce qui l'entourait ni du temps qui passait, profitant simplement de cet instant musical.

La dernière note s'éleva puis retomba et seulement alors un discret applaudissement le fit sortir de l'état de transe dans lequel il s'était plongé. Il sursauta et se tourna vers celui qui le félicitait ainsi. Il s'agissait du professeur de musique - Nathan l'avait déjà aperçu de loin dans les couloirs - qui se tenait dans l'encadrement de la porte. Le jeune homme se leva, troublé, le rouge lui montant déjà aux joues. Il n'avait pas prévu d'avoir un public, et encore moins que ce soit quelqu'un qui s'y connaissait. Et puis, avait-il seulement le droit d'être là ? Il ne faisait pas partie du cours de musique et il ne savait donc pas si la salle était réservée aux membres de celui-ci. Cela dit, le professeur n'avait pas l'air fâché, c'était déjà un point positif.

Incertain de ce qu'il devait faire, il resta finalement planté juste à côté du piano, les joues en feu et le regard baissé.
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Nathan Lefèvre
Qilinhorn
Nathan Lefèvre
Nathan Lefèvre
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Espèce : Humain
Pouvoir : Lecture des pensées
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Nathan Lefèvre
Mer 22 Avr - 10:35
Marc observe, amusé, le jeune homme se lever au moment où il se rend compte qu’il a un spectateur. Marc s’approche à son tour du piano. Le garçon est visiblement très gêné et il évite le regard du professeur, se contentant de fixer ses pieds. Marc a presque envie de l’embêter un peu, de faire semblant de s’offusquer de le trouver ici sans autorisation. Mais la curiosité d’en savoir un peu plus sur le jeune homme prend le pas sur la taquinerie. Et puis en journée, les salles de classes étaient généralement accessibles aux élèves qui voulaient travailler, la salle de musique ne faisait pas exception et Marc n’aurait pas été crédible très longtemps.

- Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas écouté une œuvre de Moussorgski.

Il est même assez fier de lui d’avoir su reconnaître le morceau. Même s’il a reçu une formation classique lorsqu’il apprenait le piano, et qu’il possède bien évidemment beaucoup d’opus de grands compositeurs classiques, ce n’est pas vraiment son point fort. En tant que professeur de musique, il aurait été un peu embarrassant de devoir demander au jeune homme ce qu’il était en train de jouer. Si sa professeur de musique d’enfance était encore en vie, il l’aurait appelée pour lui en parler, elle qui avait une passion pour les compositeurs russes !

- Et je connais principalement la version orchestrée, continue-t-il en se postant devant le jeune homme, les mains dans les poches. C’est un plaisir d’entendre la version piano en direct.

Il fixe ensuite le garçon pendant quelques secondes, hésitant sur ce qu’il va dire ensuite. C’est qu’il s’agit dans un premier temps de mettre l’adolescent à l’aise. Discuter avec quelqu’un trop gêné pour regarder autre chose que ses pieds, ça n’intéresse pas du tout Marc. Commencer par se présenter semble être une bonne solution. Après tout, même s’il enseigne ici depuis longtemps, très peu d’élèves choisissent l’option musique, à son grand dam, et les cours ont principalement lieu le samedi matin. Il a donc rarement l’occasion de croiser le reste des élèves, donc il ne pense pas être très connu dans l’établissement.

Sortant la main droite de sa poche de pantalon, il la tend au jeune homme, de manière à ce qu’il puisse la voir même s’il a la tête penchée vers le bas.

- Je suis Marc Lorge, le professeur de musique.

Marc a un grand sourire, le garçon ne le voit pas mais peut-être l’entend-il dans la voix de l’homme. Il secoue vigoureusement la main du jeune homme avant de remettre la sienne dans sa poche.

- Et à qui ai-je l’honneur ? Je dois avouer que je suis un peu déçu de voir qu’un musicien comme vous m’est encore inconnu.
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Marc Lorge
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