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Sweet creature, wherever I go you bring me home [Raphaël Martin ft Adam Clerc]

 :: La Ville :: Rues et ruelles
Mar 7 Avr - 0:07
Pour le plaisir de te faire voir ce qu'il lui chantait u_u /PAN/:

 Vingt-trois heures trente.

Dehors, seule la Lune et quelques lampadaires éclairaient. La zone était plutôt sombre, car peu fréquentée. Les étoiles se faisaient rares dans le ciel dominé par un bleu abysses. Cependant, le ciel se trouvait déchiré par de lumineux éclairs, donnant à cette soirée une tension toute particulière. L’été semblait lentement se rapprocher, les températures se faisaient plus douces, et la ville plus fréquentée de nuit. Cependant, les ruelles se trouvaient toujours vides, les âmes errantes se réfugiant dans la chaleur des bars, ou plutôt celle de l’alcool que l’on y trouvait. Sur les pavés froid, au milieu de la grandeur de la sorgue, un doux mélange de musiques s’offrait à qui le voulait. Celle du bar d’à côté, mêlée à celle de celui un peu plus loin, à quelques bâtiments de là. Les ruelles étaient habitées par les rires et les conversations indiscernables.

 Ce soir là, Adam le passait encore dans l’un de ces bars. Cette fois ci, il n’y était pas pour consommer, comme à l’accoutumée. Non, cette fois ci il y était pour chanter. Donner un peu de vie à l’endroit, ou bien seulement s’amuser. Peut-être même encore crier sa douleur au monde, sans que lui même ne s’en rende compte. Adam savait bien, que dans ce genre de moments là, il n’était qu’un bruit de fond, pour masquer un potentiel silence encombrant. Cependant, il se trouvait souvent couvert par le bourdonnement des conversations de cafés, un peu alcoolisées. Il ne se trouvait pas tant dérangé par cela. Il agissait plus pour lui que pour le plaisir d’autrui. Il ne cherchait pas la reconnaissance, et encore moins la renommée mondiale. Que l’on fasse appel à lui dans sa ville chérie lui suffisait amplement. Il s’en sentait déjà tout ému, et souvent même illégitime.
 Ce soir là, dans la foule, il crut reconnaître un ancien camarade. Cela faisait quelques années, qu’il avait quitté le manoir, dont il gardait de nombreux souvenirs en tête. Il y avait fait de nombreuses rencontres, de belles rencontres, que jamais il ne pourrait oublier. Parmi ces rencontres, il y avait eu ce garçon, à l’époque plutôt jeune. Peut-être même très jeune. Jamais Adam n’avait prétendu être une bonne influence, et il ne l’avait jamais réellement été pour les plus jeunes. Une fois loin de sa famille, il avait enfin pu démarrer une vie réelle, et avait enfin prit conscience qu’il devait en profiter. Alors il s’était mit à faire tout un tas de choses jugées plus bêtes les unes que les autres. Et parmi ces bêtises, se trouvait la cigarette. Oui, Adam avait commencé à fumer. Et jamais il n’avait pu se débarrasser de ce vice. Il se souvenait désormais, c’était ainsi que tout avait commencé. Le rouquin était jeune, très jeune. Trop sûrement, mais l’hybride n’y avait prêté aucune attention. Leur relation entière s’était basée simplement sur une cigarette, tenue à bouts de doigts. Deux mains qui s’effleurent, un brin de nicotine camouflant une addiction presque certaine. Une première pour l’un,  une énième pour l’autre. Mais pour les deux, certainement pas la dernière.

 Alors à sa vue, un sourire s’empara des lèvres du garçon. Peut-être son camarade ne l’avait-il pas reconnu, cependant Adam ne pouvait empêcher ce rictus. Certaines fois, cela faisait un bien fou de voir un visage connu parmi la foule. Comme si c’était rassurant, comme retrouver sa mère après s’être perdu dans un magasin à cinq ans. C’est sur ces songes que s’acheva le rôle d’Adam. Sans hésiter, il laissa volontiers sa place. A peine descendu de la petite estrade, il perdit le rouquin de vue. Il se souvint alors de son jeune âge. Lui n’avait pas encore atteint la majorité, alors peut-être était-il retourné au Manoir. Le savoir ici à une heure peu décente faisait écho à sa propre scolarité. Alors sans réellement se tourmenter, il sortit prendre l’air, pour fumer une énième cigarette.

 Passant la porte du bâtiment, son regard se perdit tout là haut, dans le ciel brun, pour quelques instants. Il prit une grande inspiration, comme si ses poumons pouvaient encore le supporter. Le calme était maître, il était presque possible d’entendre les chants des oiseaux de nuit. Cette sensation là était meilleure qu’une nuit entière de sommeil. Il se sentait plein d’énergie, tout comme s’il venait de dormir vingt heures en continu. Pourtant, il n’en était rien. Soudain, un bruit l’interpella. Il mit un certain temps avant de se tourner, et tomber de nouveau sur le visage du rouquin. Alors il n’attendit pas un instant de plus, et vint le rejoindre. Adossé contre le mur dont le crépis lui glaçait le dos, il sortit de sa poche son paquet de cigarette. Il en saisit une, tenant en équilibre entre son majeur et son index. Puis, seulement quelques secondes après, il tendit le paquet à son camarade, l’incitant silencieusement à se servir. Exactement comme la première fois. Il ne s’était pas réellement soucié du fait que depuis ces années, il ait pu ne jamais continuer. Que la première aurait pu être la dernière. Ce n’était jamais comme ça, jamais. Une première fois en couvrait toujours des dizaine, des centaines d’autres. Et cela n’épargnait personne.

 Il posa son regard sur Raphaël un moment. Il avait changé, mais restait toujours le même. Si à l’époque, il ne s’était pas questionné sur le charme que son camarade possédait, désormais c’était chose faite. Sa chevelure de feu, ses tâches de rousseur bien présentes, ses yeux d’une couleur tout à fait indescriptible, et ses lèvres, ses lèvres d’une couleur rosée… toutes ces choses faisaient de lui un jeune homme dont le charme n’était point niable. Il avait bien grandi, depuis le temps. Il avait désormais cette carrure, probablement plus une allure, même. Il avait cette aura particulière, qui rendait sa beauté d’une particularité immense. Ses cheveux semblaient être d’une douceur incroyable. Ils prenaient de l’espace, sans même étouffer son visage.
 Un rictus prit place sur le visage d’Adam, avant que son regard ne s’ancre dans celui de son voisin. Il voulait éviter toute gène occasionnée. Il l’avait observé comme un réel inconnu, et ces quelques secondes avaient pu paraître des minutes pesantes pour l’adolescent. Alors, comme pour détendre un peu l’atmosphère, il se lança.

« Qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure-ci ? T’es pas censé être déjà rentré ? - il marqua une légère pause couplée d’un léger rire- Je vois que certains ont le goût du risque. »

 Sans attendre, il porta la cigarette à ses lèvres, et sortit son briquet pour en allumer le bout. Un léger brouillard ne tarda pas à se former, s’évaporant quelques secondes après que les poumons du jeune hommes se soient défaits de la substance, tout du moins en partie. Il tendit alors le petit objet à l’apparence rose pâle à son voisin, sans poser son regard sur lui, attendant qu’il s’en saisisse.
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Adam Clerc
Civil
Adam Clerc
Adam Clerc
Espèce : Hybride
Pouvoir : Se transforme en cygne
Occupation : Chômeur principalement, ceci dit chanteur à ses heures libres.
Points : 29985
Adam Clerc
Ven 10 Avr - 1:03
Je me sens mal, terriblement mal. Je ne sais même pas à qui je pourrais parler de tout ça. Kurt ? Non, il ne pourrait pas comprendre. Nous sommes amis depuis trop longtemps pour qu’il puisse comprendre, je présume. Taylor ? Encore moi, elle serait même probablement scandalisée. Fletcher étant le principal intéressé, je ne risque pas de parler de mes états d’âmes avec lui, et puis il a déjà bien à faire avec ses propres démons. Rien que d’y penser, mon cœur se serre. Je n’aime pas le voir mal, je n’aime pas savoir qu’il se torture à ce point. J’ai juste envie de l’aider à aller mieux, s’il pouvait seulement me laisser l’aider.

Je me sens terriblement mal, ou plutôt malsain. Je ne sais pas, il a toujours été comme un frère pour moi. On a toujours tout partagé ensemble. Pourquoi je n’arrive juste pas à m’enlever la sensation de ses lèvres contre les miennes ? Pourquoi je repense au regard qu’il m’a lancé lorsqu’il m’a posé cette question ? Pourquoi j’avais fait ça ? Pourquoi l’avais-je embrassé ce soir-là ? Je ne suis pas sûr qu’on puisse réellement qualifier mon geste ainsi, j’ai frôlé ses lèvres, je les ai caressés furtivement avec les miennes. J’avais apprécié lire la stupeur dans son regard. J’aimerai recommencer, mais je ne dois pas. Il est mon ami, rien de plus.

J’avale une nouvelle gorgée du cocktail qu’une fille que je ne connais pas m’a offert, probablement dans l’intention de faire connaissance. Elle m’envoie de nombreux signaux, elle empêche le dormon, comme cette boite d’ailleurs. Vas-y y que je me touche les cheveux, faisant tourner une mèche autour de son doigt fin tandis qu’elle me lance un regard de biche. Elle attend que je fasse le premier pas je présume. Je crois qu’elle n’a pas capté que je ne suis pas majeur, elle n’a pas dû capter que je n’avais commandé qu’un vulgaire diabolo menthe à défaut de pouvoir commander une bière ou je ne sais quoi de plus fort.

Je m’adosse contre le bar, prenant le temps d’observer la foule. La jolie brune peut bien attendre un moment, ou tenter sa chance avec quelqu’un autre, je ne suis pas d’humeur à mentir aux filles. Je parcours la foule qui crépite de vie. Elle semble majoritairement composée de jeunes filles plongées dans leurs discussions et lançant des regards furtifs au chanteur du soir. Je finis par tourner la tête vers lui. Grand, brun, il a cette présence assez charismatique, comme si une fois qu’on a posé le regard sur lui, il n’est plus possible de le retirer. Il est mignon, presque attirant. Il a l’air plus âgé que moi, comme la plupart des gens dans ce bar d’ailleurs, mais son regard me semble familier, comme si je l’avais déjà vu quelque part. Peut-être l’avais-je déjà croisé à l’Institut. Ca ne m’étonnerait pas, il a le charisme indescriptible d’un kinésiste, et mes sens ne me trompent que rarement.

Je me laisse emporter par sa voix, au chanteur, oubliant complètement la jeune femme qui finit par déserter sa place sans que je ne m’en aperçoive. Elle a dû se lasser de m’attendre, j’aurais probablement fait la même chose à sa place si j’avais payé un verre à quelqu’un, si j’en avais eu l’âge, et que je l’avais attendu un temps infinitivement long. Quoi que, c’est bien ce que je fais avec Fletcher, non ? Je secoue la tête, avalant d’une traite le reste de mon verre, sentant l’alcool bruler ma trachée. Non, je n’attends pas Fletcher puisqu’il n’y a que de l’amitié entre lui et moi. Je pose le verre vide à côté de moi d’un geste machinal.

Je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean et le sort machinalement. Je me retourne pour poser mes coudes en support sur le bar, passant ma main gauche dans mes cheveux tandis que la droite vient déverrouiller le cellulaire pour regarder le message. Kurt qui s’excuse de ne pas vouloir venir, Taylor aurait besoin d’un soutien pour une cause dont il ne m’en dit rien. Je soupire, j’aurai bien eu besoin du soutien de mon ami.

Barman : Ca a pas l’air d’être ton jour, tiens c’est la maison qui offre, ça réchauffe le cœur.

Je regarde le verre que me tend le barman et, sans poser de question, je pose mon téléphone pour l’attraper. Je me contente de le remercier sans m’étaler, il ne doit probablement pas vouloir parler des états d’âme d’un gars encore mineur à qui il vient d’offrir délibérément de l’alcool. Je bois assez rapidement ce verre, sentant l’alcool monter suffisamment pour être capable de me faire dire n’importe quoi tout en gardant un certain contrôle. Je finis par regarder une nouvelle fois l’heure avant de me redresser d’un coup. Je viens de rater le dernier bus pour rentrer au manoir, je vais me faire étriper par les gars. Par les temps qui courent, avec cette maladie je veux dire, je vais me faire traiter de tous les noms pour ne pas avoir pris les précautions nécessaires.

Je soupire, déverrouillant mon téléphone pour envoyer un message à Kurt pour le prévenir. Fletcher doit dormir à l’heure qu’il est. J’en profite pour envoyer un message à quelques amis qui ont finis leurs études et logent en ville, il y aura probablement quelqu’un capable de m’héberger pour la nuit. Voyant qu’un nouveau chanteur prend place, je décide de me lever et de sortir prendre l’air. Il est tard, la ville est endormie à cette heure-ci, j’apprécie le silence et le frais de la brise de printemps sur mes joues.

J’attends un temps qui me semble éternel, avant d’entendre du mouvement à côté de moi. Je redresse la tête et voit devant moi le chanteur charismatique de tout à l’heure me tendant son paquet de cigarette. J’en attrape machinalement une, une vague impression de déjà vue qui ne me quitte pas. Je connais définitivement ce garçon.

Je me plonge dans mes pensées, ne voyant pas le regard que me porte le brun charismatique, et n’en sort qu’une fois que j’ai un nom en tête. Adam, comme le garçon qui m’avait filé ma première cigarette, le garçon bien plus âgé qui avait su m’écouter quand je n’allais pas bien lorsque ma sœur est rentrée à son tour au manoir, accaparant l’attention de tout le monde à mes dépends. Je plonge mon regard dans le regard émeraude du jeune homme.

Je n’en sors que lorsque j’entends la voix d’Adam, pour la première fois depuis qu’il m’a rejoint d’ailleurs, me demander ce que je fiche ici. Même moi je l’ignore, c’est Kurt qui m’avait demandé de le rejoindre au bar. Il voulait parler d’une chose sérieuse loin des oreilles indiscrètes des pensionnaires de l’institut. J’hausse machinalement les épaules, attrapant le briquet qu’il me tend après avoir allumé sa cigarette. Je joue avec un instant avant de relever les yeux et prendre le temps de lui répondre.

Raphaël : J’ai raté la dernière navette, j’attends la réponse d’un pote pour savoir si je peux rester chez lui cette nuit.

Je finis par allumer à mon tour la cigarette, laissant la nicotine l’envahir. Je tends alors son briquet à Adam en soupirant de contentement, je crois que j’en avais besoin, d’une cigarette, je me sens me détendre assez rapidement, ou peut-être est-ce l’alcool qui commence à faire effet.

Raphaël : Encore faut-il qu’il me réponde.
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Raphaël Martin
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Raphaël Martin
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Raphaël Martin
Lun 11 Mai - 7:18
Une atmosphère étrange planait. Aussi dingue que cela pouvait paraître, le jeune homme semblait faire face à des émotions encore trop peu connues, voir même totalement étrangères. Ce soir là, Adam ne savait pas dans quoi il s’embarquait. 23 heures 30 passées, et il était loin de se douter de la tournure de cette fin de soirée. Adossé à ce mur, Adam avait les yeux désormais rivés sur le sol pavé. La pluie avait laissé des traces de son passage. Dans l’air flottait cette odeur : celle d’après-guerre. Celle de la trêve, qui hurle bien plus un « je reviendrai » que un « c’est fini ». L’eau s’était mêlée à la terre, offrant une senteur presque déstabilisante aux rues de la ville.
En un mouvement subtil et furtif, l’iris de l’hybride se détourna de sa cible, pour aller chercher la toute nouvelle : le jeune garçon à ses côtés. Il ne l’observait pas avec de simples yeux, non. Il le scrutait. Il épiait chaque geste effectué par celui-ci. Avec une attention particulière lorsque ses doigts portaient la cigarette à ses lèvres. Il avait cette chose, celle que l’on qualifie de on ne sait quoi. Peut-être qu’en réalité, en donnant ce qualificatif, chacun sait le réel fond de sa pensée. Seulement voilà, rester dans l’obscurité demeure chose facile.

Ses poumons se gorgèrent de nouveau de fumée. Seulement cette fois ci, son goût était différent, étrange. Il semblait laisser le jeune homme perplexe. Pourtant, une fois celle-ci dégagée de l’organe, il paraissait à Adam que son goût n’avait pas été désagréable. Tout paraissait être de sorte à déstabiliser le jeune homme, ce soir là. Ce soir là… il avait cette pesante légèreté, ce brin de chaleur au centre d’un lac gelé. Il avait ces airs tout comme le coeur d’une étoile polaire. La traversée est rude, mais lorsque le coeur est atteint, alors il fait bon vivre.
A ses oreilles, la voix de son camarade parvenait clairement. Toute son attention était désormais placée dessus. Qu’y avait-il de plus important, ce soir ? Sans Raphaël, Adam aurait probablement passé une soirée de plus à boire seul, sans ouvrir les yeux sur le fait que ce pathétique manège devenait trop régulier. Alors, avec un peu de chance pour l’un, et moins pour l’autre, peut-être finirait-il sa soirée à s’abreuver en bonne compagnie. Les mots du jeune homme le firent sourire. Dans sa tête, la pellicule se voyait exploitée de nouveau. Sur l’énorme écran qu’était son esprit, les images de sa scolarité repassaient. Plus d’une fois il s’était retrouvée dans une situation semblable. Avec le recul, il en riait. Mais quelques années auparavant, ces situations étaient bien les seules où il ressentait une mince pincée de stress. Un léger rire s’échappa de ses lèvres framboises. Sans gène cette fois, il tourna sa tête pour observer son interlocuteur, avant de lui répondre. « Si je peux me permettre, tu t’es mis dans une sacrée merde. »

Loin de lui l’envie de le voir passer le reste de la nuit dans la rue, et même bien loin. Seulement voilà, la situation possédait ces traits un peu grotesques, comiques. Adam se questionnait sur la nature de cet échec. Que s’était-il passé dans sa tête, pour oublier la navette ? A quoi pouvait-il bien penser de si prenant, au moment exact où la dernière navette s’était présentée à son arrêt ? Et trois minutes avant ? Peut-être était-il simplement perdu. Peut-être sa vie lui offrait-elle les complications nécessaires pour oublier ces choses là. Ou bien encore que l’alcool avait prit le dessus sur la maîtrise. Il était mineur, certes. Pourtant, nombreux étaient les bars à n’accorder que peu d’importance à l’âge des consommateurs. Sûrement que l’argent restait l’argent, peu importe sa provenance. Adam se saisit machinalement du briquet, après l’avoir oublié pendant bien trop longtemps. Sa peau effleura un dixième de secondes celle de son camarade, sans même quil s’en aperçoive, comme un simple geste effectué quotidiennement.

« T’as un autre plan de secours, au cas où, ou tu comptes passer ta nuit dehors ? »
demanda-t-il, presque amusé. Cependant, il ne fallait pas se méprendre. Si l’adolescent se trouvait dépourvu de logement pour la nuit, Adam lui offrirait alors volontiers le sien. Il laisserait son lit, profitant du magnifique canapé payé à un prix bien au-delà de ce qu’il pouvait réellement s’offrir. Il ne souhaitait pas être la dernière personne ayant eu contact avec ce garçon, qui, qui plus est était mineur. La rumeur disait que les nuits étaient dangereuses pour les filles, mais selon les films, et surtout les faits divers, elles l’étaient aussi pour les individus masculins. Alors hors de question. « Si jamais, je te laisserais pas en galère. Je suis passé par là aussi, et c’était pas franchement cool. Alors sois tranquille, quoi qu’il arrive tu seras pas obligé de passer la nuit dehors. » Un sourire s’appropria ses lèvres, comme s’il se voulait rassurant. Ou peut-être juste amical, juste comme un mec qui venait d’en rencontrer un autre, qui lui s’était plongé dans la misère, mais jusqu’au cou.
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Adam Clerc
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Adam Clerc
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