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[Malika x Nathan] Nous étions dans la même classe, tu t'en souviens ?

 :: La Ville :: Rues et ruelles
Ven 15 Nov - 14:37
J’ai eu beaucoup de mal à convaincre Binx de rester à l’appartement ce matin. Elle avait l’air… je ne sais pas trop, elle ne voulait pas me laisser me préparer. Elle est petite, elle rentre facilement dans mon sac de travail. Aussi, elle a tenté de le faire à plusieurs reprises malgré mes remontrances. Je ne peux pas l’emmener au travail aujourd’hui. J’ai des réunions importantes, elle se serait ennuyée et aurait fini par mettre le bazar et ça me serait retombé dessus. Je me gratte l’arrière de la tête, saluant de ma main libre Alban qui maintient Binx contre lui. J’ai décidé de la laisser chez mon père plutôt que toute seule, au moins je sais qu’elle est entre de bonnes mains.

J’ai des difficultés à la comprendre aujourd’hui. Pourquoi est-ce qu’elle a tenu absolument à m’accompagner aujourd’hui alors que les jours où elle peut elle dédaigne de rentrer dans le sac ? Je soupire un instant avant de prendre mon sac qui était au sol, à mes pieds, avant de marcher pour me rendre au siège d’Apokrys. Il me semble qu’aujourd’hui on va parler d’une grosse mission qu’on vient de confier à la brigade d’intervention du service des disparus. Il s’agit de deux jeunes kinésistes anglais il me semble. Il y a eu des fuites, la directrice avait l’air inquiète.

Focalisée dans mes pensées, je sors de la rue où habite mon père pour me retrouver sur la route principale. Il y a assez peu de monde pour un samedi matin. Habituellement les voitures claxonnent à tout va parce que le trafic n’est pas assez rapide à leur goût et il faut jouer des coudes si on veut ne pas se faire bousculer. Là c’est tout le contraire. Je dirai presque que c’est agréable pour une fois. J’ai bien dit presque. Rien ne vaut la forêt et son absence de véhicules motorisés.

J’ai un peu d’avance aujourd’hui. Mon ventre gargouille, avec toutes ces péripéties, je n’ai pas pris le temps de manger avant de partir. Je décide alors de m’arrêter dans un de ces nombreux cafés qui ornent les rues de la ville pour en prendre un à emporter. Lorsque je pousse la porte du café, une petite cloche retentie et une bouffée de chaleur m’explose au visage. Ils ont visiblement boosté le chauffage à fond pour lutter face à la morsure du froid automnal. Je souris au jeune homme derrière la caisse qui semble me dévisager tout en m’approchant du comptoir. J’ignore son regard intrigué et me contente d’annoncer ma commande.

Malika : Un cappuccino chantilly s’il vous plait.

Je vois l’homme hocher la tête et se tourner pour préparer ma commande avant de me la tendre.

Caissier : Avec ceci ?

Malika : Ça sera tout, merci.

Je lui tends la monnaie pour payer avant de le remercier et de sortir avec mon café brulant en main. S’il y a une chose que j’aime par-dessus tout c’est les capuccinos chantilly. Généralement on me dévisage pour mes goûts spéciaux mais qu’importe, le sucre de la chantilly vient contrer l’amertume du café, et bon sang ce que j’aime ça. J’en bois une gorgée avant de reprendre le chemin du travail. Je soupire de satisfaction en me disant qu’au moins ça va me revigorer avant l’entrainement intense qui m’attends. J’ai promis à deux filles de la brigade d’intervention des catastrophes dormons de les aider à s’entrainer à l’arc. La petite faldaïs est de la même promo que moi, bien qu’elle soit originaire de l’établissement de Chine, quant à la seconde semble plus âgée, et en tout cas je ne la connaissais pas vraiment avant d’arriver à Apokrys. Je bois une nouvelle gorgée, et m’arrête à un passage piéton qui vient de passer au rouge. La journée promet d’être assez longue.
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Malika Sombral
Apokrys
Malika Sombral
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Malika Sombral
Lun 16 Déc - 22:55
S'il avait quitté le Manoir de bon matin plein d'entrain, Nathan avait, une fois en ville, commencé à regretter sa décision. La foule, quoi que clairsemée pour un samedi, était pour le moins déroutante pour l'élu. Au Manoir, les pensées étaient pour la plupart familières et faciles à ignorer. Les cours, les devoirs, les relations entre élèves, tout cela était des événements vus et revus, auxquels il pouvait facilement soustraire son attention. Ici, en ville, c'était différent. Il y avait tellement d'informations circulant en tous sens que Nathan devait lutter pour conserver sa concentration.

Deux fois déjà, il avait été dévié de son chemin par d'autres esprits croisés au hasard des rues. La première, il avait suivi le bonheur innocent de deux enfants que leurs parents emmenaient au parc. Il n'avait pu s'empêcher de les suivre pendant un temps, absorbé par cette joie simple, et n'avait réussi à revenir à son itinéraire initial qu'au bout de quelques regards suspicieux de la part des tuteurs. La deuxième, il s'était arrêté en plein milieu de la rue pour écouter un poète qui, quelque part dans les résidences avoisinantes, se trouvait inspiré par la clarté du matin. Cette fois là encore, il avait fallu une intervention extérieure, en la présence d'un inconnu le bousculant pour passer, pour qu'il recouvre ses esprits. Il désespérait d'atteindre son but avant midi.

S'il était descendu en ville, ce n'était en effet pas par envie de flâner dans les rues - il préférait d'ailleurs de loin les endroits plus calmes - mais parce qu'il devait de toute urgence racheter un carnet. Il les usait rapidement, à force de devoir s'exprimer quasiment exclusivement par leur biais, et sa réserve avait disparu sans qu'il ne s'en rende compte, le laissant sans moyen de communication.
Il se dirigeait donc ce matin-là vers la librairie où il se fournissait habituellement, lorsqu'une nouvelle distraction vint interrompre encore une fois sa progression, sous la forme d'une chevelure rousse qui se distinguait clairement à quelques mètres devant lui.

Cette couleur, qu'il suivait du regard par habitude, appartenait à une jeune femme qui ne lui semblait pas inconnue. Sa mémoire devait cependant lui faire défaut, car il resta interdit pendant plusieurs minutes avant que des souvenirs ne lui reviennent.

Désirée ?

Il était heureux qu'il ait perdu l'usage de la parole, sans quoi il aurait risqué de s'exprimer tout haut sous l'effet de la surprise, ce qui aurait certainement attiré l'attention de la jeune femme puisque, sans s'en rendre compte, il lui avait emboîté le pas.

Il s'arrêta net lorsqu'elle pénétra dans un café, hésitant sur la conduite à tenir. S'il avait été assez proche, du moins le pensait-il, de la jeune femme avant son accident, ils s'étaient depuis totalement perdus de vue. Le reconnaîtrait-elle s'il décidait de l'aborder maintenant ? Aurait-elle envie de lui parler, d'évoquer des moments appartenant ou passé ? Ou bien avait-elle laissé tout cela derrière elle en quittant le Manoir et ne le considérerait-elle désormais que comme une ancienne et vague connaissance ?

Café et chantilly donc.

Il rougit en se surprenant à écouter ce qui se passait à l'intérieur du café. Si les murs bloquaient efficacement les sons, il n'en allait pas exactement de même pour les pensées et Nathan s'était, sans le vouloir, laissé allé à intercepter celles de son ancienne camarade. Il fit un effort pour faire le vide dans son esprit, repoussant également celui des autres hors de portée de sa compréhension.

Dans un mouvement incontrôlé, il détourna le regard lorsque la jeune femme sortit du café pour poursuivre son chemin et il lui emboîta de nouveau le pas, restant tout de même à distance respectable. Il ne parvenait pas à se décider. Devait-il tourner les talons et laisser sa camarade redevenir un souvenir lointain ? Il découvrit qu'il n'en avait pas envie. Dans ce cas, devait-il l'aborder malgré la timidité qui l'entravait ? Pour lui dire quoi ? Il ne pouvait même pas prononcer un mot, quant à écrire... Quand bien même il lui resterait du papier - il avait laissé au Manoir son carnet, de toute façon trop noirci pour être encore utilisé - il n'osait imaginer combien il lui paraîtrait étrange de recevoir une note manuscrite de la part d'un inconnu en pleine rue. Il était en effet désormais persuadé qu'elle ne le reconnaîtrait pas. Le jeune adolescent qu'il était lorsqu'ils fréquentaient les mêmes cours avait beaucoup changé et il ne pouvait rien dire, rien exprimer qui, en quelques secondes - ces quelques secondes pendant lesquelles elle choisirait de lui accorder son attention ou de l'ignorer complètement - lui permettrait de se faire reconnaître.

Son hésitation était telle qu'il ne se rendit pas compte qu'elle s'était arrêtée à un feu rouge. En un instant il réalisa avec terreur qu'il se retrouvait à son niveau - à côté d'elle. Paralysé qu'il était par la gêne, plus rougissant que jamais, il ne pouvait que prier pour que le feu passe au vert, qu'elle continue son chemin et qu'elle le laisse planté là avec son embarras.
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Nathan Lefèvre
Qilinhorn
Nathan Lefèvre
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Nathan Lefèvre
Mer 8 Jan - 14:04
Je soupire, buvant une gorgée de mon café brulant. Le feu de ce passage piéton est le plus long qu’il y a sur le trajet pour aller au siège d’Apokrys. J’affiche une petite moue avant de sentir une présence près de moi. Je sens un regard sur moi, et, instinctivement, je plaque mes oreilles en arrière en signe de malaise. Je lance des regards furtifs autour de moi afin de comprendre d’où vient ce sentiment. Plusieurs personnes me dévisagent, je peux les comprendre, c’est rare de croiser quelqu’un à cette heure avec un café à la main et un sac de sport qui semble prêt à craquer tant il est rempli.

Après un moment qui me semble être une éternité, le feu fini par passer et vert. Je n’attends pas une seconde de plus, je m’empresse de traverser la route, espérant pouvoir fuir ce sentiment qui me met mal à l’aise, comme si on cherchait à me sonder, à lire à l’intérieur de moi, à lire mes pensées. Je ne réfléchis plus, j’avance mécaniquement en direction de l’établissement, me retournant par moment pour voir si on me suivait avant de m’arrêter net au milieu de la rue.

Devant moi, assez loin pour qu’il ne me remarque pas, se trouve mon ancien père adoptif. Il était là, avec deux enfants et sa femme, ils n’avaient pas changé. Je me mets à trembler. Ce n’est pas le moment, je ne voulais pas les voir, je ne veux pas le voir lui. J’ai la tête qui tourne et la vision qui se trouble. Je crois que je vais faire une crise de panique, et cette perspective me terrifie d’autant plus. Je ne me rends pas compte que j’ai fait tomber mon café au sol, ni que des larmes coulent le long de mes joues.

Je tremble toujours autant, ne me rendant même pas compte que les regards des passants me dévisagent, regardant dans la même direction que moi sans n’y voir personne. Evidemment, ils n’allaient pas rester sur place, ils devaient probablement se rendre quelque part et j’ai eu le malheur de les croiser. La respiration sifflante, je tente de me raccrocher à quelque chose pour ne pas tomber. Trop de monde, définitivement trop de monde, et aucun visage familier. Je finis par m’adosser contre un mur, ignorant tout ce qu’il se passe autour de moi. J’ai du mal à respirer, je tremble toujours autant.

Pourquoi aujourd’hui ? Binx devait le sentir que quelque chose n’allait pas se passer correctement. D’abord la désagréable sensation d’être observée, et maintenant ça. Définitivement ce n’est pas mon jour.

Le visage plein de larmes, je relève le regard sur la foule à la recherche d’un visage familier. On est pas loin d’une des entrées d’Apokrys, il y aura bien un kinésiste qui va passer par là, non ? J’ai besoin d’un repère. Je n’ai pas mes cachets sur moi, je n’arriverais pas à gérer ma crise seule et si un de ces dormons tente encore une fois de me toucher pour m’aider je risque d’exploser sans le vouloir. Je le pense très fort, si bien que n’importe qui pourrait le voir. Deux mots assez simples : aidez-moi.
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Malika Sombral
Apokrys
Malika Sombral
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Malika Sombral
Mer 8 Jan - 19:13
Elle avait senti qu'il la suivait. Nathan resta planté sur le trottoir tandis qu'elle s'éloignait en hâte, comme poursuivie. Il avait eu la pire des attitudes possibles : non seulement il n'avait pas eu le courage de se présenter devant elle mais il n'avait pas non plus eu celui de la laisser continuer seule son chemin. Il l'avait effrayée - il y avait de quoi - et il s'en voulait terriblement. Il se sentait incroyablement perdu, seul et étrangement blessé maintenant qu'il réalisait ce qu'il avait fait, au point qu'il n'eut pas la force de bouger, laissant les passants le bousculer pour s'engager sur le passage piéton.

Son esprit refusait de se détourner des pensées de Désirée. Il voulait s'assurer qu'elle irait bien, qu'elle se calmerait une fois loin de lui. La voix qui caractérisait ses pensées se fit plus discrète au fur et à mesure qu'elle s'éloignait, et Nathan ne perçut bientôt plus qu'un vague murmure, peut-être le fruit de son imagination. Il releva la tête en soupirant, toujours incapable de bouger, incapable de faire autre chose que de s'en vouloir. Il fallait pourtant qu'il s'en aille, le feu était repassé au rouge et les passants commençait à le dévisager, se demandant probablement ce qu'il faisait planté là. Il rassemblait son courage pour tourner les talons quand un cri envahit son esprit.

"Aidez-moi."

C'était sa voix. Celle de ses pensées du moins. Nathan s'élança aussitôt, ignorant le feu rouge et les voitures qui freinaient en tentant de l'éviter - fort heureusement avec succès. Il n'était concentré que sur une chose : cette voix qui appelait à l'aide, la détresse qui y était perceptible devenant la sienne et chassant toute autre pensée. Il n'avait pas le choix, il devait y aller. A moitié conscient de ce qu'il faisait, il se laissa guider par la voix, courant dans la direction dont elle provenait.

Elle était là. Adossée contre un mur, tremblante, en larmes. Tremblant lui aussi, envahit par la peur qu'elle ressentait, Nathan chercha désespérément du regard la menace. Trop de monde. La foule si banale quelques minutes avant s'était muée en une masse inquiétante. Il aurait fui si la voix ne le poussait pas en avant, impérieuse et désespérée. Il parvint à sa hauteur et prenant appui sur le mur d'un bras - il tremblait à présent tellement qu'il risquait à tout moment de perdre l'équilibre - il se plaça devant elle pour lui fournir un rempart contre la foule. Veillant à tendre le bras au maximum pour lui laisser suffisamment d'espace - il ne fallait pas qu'il la touche, surtout pas, il le ressentait comme s'il l'avait lui-même pensé - il baissa la tête, cherchant à reprendre son souffle malgré l'angoisse qui lui comprimait la gorge. Il ne savait ni comment il en était arrivé là exactement ni ce qu'il devait faire, il ne pensait qu'à une chose : il devait l'aider. Simplement parce qu'elle le désirait de toutes ses forces.
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Nathan Lefèvre
Qilinhorn
Nathan Lefèvre
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Nathan Lefèvre
Mer 8 Jan - 22:31
Assez soudainement, je sens comme une aura protectrice autour de moi. Je relève la tête, les yeux bouffis de larmes, et tombe nez à nez avec un visage qui me semble étrangement familier. Comme un souvenir du passé, je rassemble de tous mes souvenirs avant qu’un nom naisse dans mon esprit. Nathan, Nathan Lefèvre. Je ne remarque pas la proximité entre nous, je remarque même plus la foule autour de nous qui semblait s’amoindrir petit à petit -probablement que les dormons ont commencé à rejoindre leur destination au lieu de trainer dans les parages-, je crois que le choc aura même calmé ma crise aussi rapidement qu’elle sera apparue. Bien entendue, les larmes coulent encore d’elles même, et ma respiration est toujours assez difficile, mais je crois que je ne tremble plus.

Malika : N-Nathan ?

Je m’étouffe légèrement, j’ai la voix rauque. Ma gorge est sèche, les mots ont du mal à sortir. Je n’avais pas vu Nathan depuis vraiment très longtemps. A vrai dire, il a quitté l’institut sans nous tenir au courant. Personne ne sait réellement pourquoi il est parti, et en conséquence je n’ai pas eu de nouvelles de lui depuis tout ce temps. Nous étions amis, ou en tout cas il faisait partie de ces personnes en qui j’avais un minima confiance. Il ne savait pas tout, mais il savait ce que je vivais chez ceux qui m’avaient adopté, ou tout du moins une partie. Je ne me souviens plus tellement ce qu’il sait en réalité.

Mes larmes se sèchent petit à petit, ma respiration semble se calmer, je n’ose pas regarder autour de moi si je parviens à les avoir encore dans mon champ de vision. J’ai bien trop peur qu’ils ne soient encore là. Je regarde fixement Nathan, perdue.

Que fait-il ici ?

Je l’avais revu plus tard, je l’avais recroisé à l’institut. Je l’avais appelé de loin, lui avait fait signe. Soit il ne m’avait pas entendu, soit il m’évitait. Je sens mon cœur se serrer légèrement.

Pourquoi m’aurait-il évité si nous étions amis ? A moi que nous n’ayons jamais été amis. Peut être avait-il simplement pitié, ou qu’il n’osait pas m’envoyer balader. Peut-être il faisait semblant. C’est à cause de moi qu’il est parti ?

Malika : C-c’est bien toi, n’est-ce pas ?

Trop de questions se bousculent dans ma tête, j’ai encore l’esprit embrouillé de la présence des Montreuil quelques instants plus tôt. Un frisson me court le long de l’échine.

Ne penses pas à eux, oublies-les, ils ne peuvent plus te faire de mal.


Légèrement tremblante, je me passe les mains sur le visage, essayant de chasser cette maudite famille de ma pensée. Je relève à nouveau la tête, constatant la position de mon camarade, et je me mets alors à rougir vivement. Nous sommes très proches, peut être même un peu trop. J’ai chaud aux joues, je dégluti avec difficulté. Je n’ai jamais été une grande fan des contacts physiques, probablement par manque d’habitude. Et d’ailleurs, pourquoi est-ce qu’il ne me répond pas… ?
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Malika Sombral
Apokrys
Malika Sombral
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Malika Sombral
Jeu 9 Jan - 1:36
La peur s'en alla aussi soudainement qu'elle était venu et Nathan inspira une grande bouffée d'air avec soulagement. Même si cette émotion ne lui avait pas appartenu il était heureux de s'en débarrasser et encore plus de voir que Désirée allait mieux. Il releva les yeux en l'entendant prononcer son nom et eut de nouveau le souffle coupé. Elle se souvenait de lui. Un élan de joie s'empara de lui, avant d'être instantanément remplacé par une profonde confusion. Elle pensait qu'elle était la raison pour laquelle il était parti ?

Il eut honte de lui-même. Honte du comportement qu'il avait eu à l'époque, lorsqu'il était revenu au Manoir après son accident. Il avait évité tous ses anciens camarades, par peur de ce qu'ils penseraient de son handicap et de ses deux années de retard scolaire. Il s'était dit qu'ils l'avaient oublié, qu'ils continuaient tranquillement leur vie sans lui, qu'il ne ferait que les déranger. Il voyait a présent combien il avait eut tort et s'en voulait terriblement d'avoir pu être la cause de telles pensées.

Il hocha la tête en réponse à sa question. Elle se souvenait de lui. C'était bien plus qu'il n'avait pu espérer. Peut-être qu'il y avait finalement une chance pour qu'il n'ait pas tout gâché entre eux ? Il se rendit compte en cet instant combien son amie lui avait manqué.

Ne pouvant s'empêcher d'entendre ses pensées, il fut soudainement pris d'un élan de rage. "Qui ?" voulut-il crier. "Qui t'a fait du mal ?". Mais il ne pouvait pas prononcer ces mots, ni produire un quelconque son. Il ne pouvait que subir de plein fouet la haine qu'il ressentait envers ceux qui avaient pu la blesser et, il le comprenait à présent, étaient en partie responsable de la détresse dans laquelle elle se trouvait quelques instants plus tôt. Son ressentiment, proportionnel à la peur qu'il avait pu percevoir auparavant, obscurcit un instant sa vision, cherchant désespérément quelque chose sur lequel se focaliser. En l'absence de coupable connu il lui semblait qu'il pourrait en vouloir au monde entier, un sentiment auquel il n'était guère habitué mais qui lui sembla parfaitement naturel compte tenue de ce que Désirée venait d'éprouver.

Il se contint. Le plus important était qu'elle aille mieux. Il se concentra de nouveau sur elle et fit un pas en arrière, rougissant à son tour en constatant l'embarras dans lequel il la mettait.

Pas de contact physique. Compris.

Il se passa une main dans les cheveux, embarrassé par la situation. Il venait de débarquer de nulle part et son intervention devait être des plus inattendue. Et bien sûr elle commençait à se demander pourquoi il n'avait toujours pas décoché un mot alors que toute personne sensée aurait déjà commencé à s'expliquer. Il se maudit de ne pas avoir eu le courage à l'époque de lui parler de son handicap.

Il leva une main vers sa gorge tout en hochant la tête en signe de dénégation, espérant qu'elle comprendrait ce qu'il entendait par là. Qu'elle comprendrait peut-être même la raison pour laquelle il avait quitté le Manoir et celle qui l'avait poussé à la fuir par la suite - même s'il n'espérait guère se trouver d'excuse de ce côté-là. Il mima ensuite un mouvement d'écriture tout en la regardant avec un air interrogatif. Si elle avait une feuille sur elle et qu'elle comprenait ce qu'il lui demandait il aurait peut-être enfin une chance de s'expliquer.
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Nathan Lefèvre
Qilinhorn
Nathan Lefèvre
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Nathan Lefèvre
Ven 10 Jan - 0:22
J’observe petit à petit les réactions de Nathan avant de froncer les sourcils lorsque je le vois gesticuler en montrant sa gorge.

Qu’est-ce qu’il a à la gorge ? Il a besoin de boire… ?

Je fronce un peu plus les sourcils, définitivement perdue. Je cherche à la vitesse de l’éclair toutes les solutions possibles à son mouvement.

Est-ce qu’il a du mal à parler d’émotion ? Il a peut-être avalé de travers ? Non, il serait en train d’étouffer.

J’ai du mal à comprendre. Je me demande sincèrement ce qu’il peut bien être en train d’essayer de me faire comprendre, il a drôlement changé depuis la dernière fois que je l’ai vu. Il était timide, mais il disait les choses au lieu de jouer aux devinettes.

Malika : Ça va Nathan… ?

Je n’ai pas le temps de me poser plus de question que je le vois s’agiter un peu plus, comme s’il cherchait à mimer quelque chose. J’analyse attentivement les mouvements qu’il fait avant de comprendre qu’il voulait écrire quelque chose. J’arque un sourcil avant de fouiller dans ma poche pour sortir un téléphone. Je n’ai jamais rien pour écrire sur moi, un grand tord d’après Alban d’ailleurs. Il parait que c’est toujours utile d’avoir un petit carnet et un crayon sur soi. J’ai essayé à de nombreuses reprises de lui faire comprendre l’utilité d’un bon téléphone, que ceux-ci peuvent servir de bloc note, mais il reste obstinément fermé sur le sujet.

Je me souviendrais toute ma vie quand je suis rentrée un soir de la ville chez Alban. C’était un de ces soirs où je n’avais pas encore d’appartement peu après que j’ai quitté le manoir. Je lui avais acheté un téléphone que je puisse le joindre en cas de pépin. Je ne savais pas encore bien gérer mes crises, et si à l’institut j’avais le soutien des professeurs et de certains camarades, en ville j’étais entourée d’étrangers. J’ai dû mettre au moins une bonne grosse soirée à lui faire comprendre comment fonctionne l’appareil. Je crois qu’il ne sait toujours pas s’en servir d’ailleurs vu le nombre de messages que je dois lui laisser avant qu’il ne daigne me répondre. Je crois qu’il ne pense jamais à prendre ce téléphone avec lui.

Je déverrouille machinalement le mien et ouvre mon application qui me permet de noter des choses. Je finis par le tendre à Nathan, lui lançant un regard inquiet.

Pourquoi diable est-ce qu’il ne parle pas ?

Je finis par oser regarder autour de moi. Je cherche du regard les Montreuil, constatant avec soulagement qu’ils ne sont plus là. Je me détends un peu plus, parvenant enfin à calmer ma respiration. Je crois que je suis toujours rouge d’ailleurs, et je constate que Nathan l’est également. Peut-être il n’avait pas prévu une telle proximité, ou alors il s’est souvenu un peu trop tard bien qu’il ait eu probablement la meilleure réaction possible. Il faisait ça aussi, avant, quand j’avais peur des autres élèves et de leur contact, il empêchait les autres de m’approcher, ou plutôt il leur demandait de ne pas le faire.

Est-ce qu’il m’en veut encore ? C’est pour ça qu’il refuse de me parler ?


Je ne sais même pas pourquoi il devrait m’en vouloir. Tout le monde semblait m’en vouloir à cette époque. Monsieur Montreuil, les autres élèves, les professeurs, il n’y avait pas grand monde qui ne m’en voulait pas, peut être en a-t-il eu simplement marre de moi et de mes stupides crises. Je baisse instinctivement la tête, fixant le sol sur lequel se trouve le reste de mon capuccino à peine entamé. Je regarde le liquide s’écouler le long du trottoir, refusant d’affronter son regard maintenant certaine d’être la raison de son départ quelques années plus tôt, ou tout du moins d’être la raison de sa prise de distance.
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Malika Sombral
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Ven 10 Jan - 2:47
En suivant le fil des pensées de Désirée, Nathan commença à désespérer de se faire comprendre. Une angoisse sourde monta en lui. Il avait besoin de s'expliquer, de s'excuser et plus que tout il voulait qu'elle comprenne qu'elle n'était pas la cause de l'attitude distante qu'il avait eut à son égard. Il soupira de soulagement en la voyant finalement sortir un téléphone. Il aurait dû emporter le sien en quittant le Manoir mais l'idée ne l'avait même pas effleuré, peu habitué qu'il était à s'en servir. A vrai dire il ne l'avait quasiment plus utilisé depuis qu'il avait perdu la parole, préférant ses carnets pour s'exprimer au quotidien et les mails pour donner de ses nouvelles à ses parents, et il avait fini par complètement oublier son existence.

Il attrapa l'appareil en veillant à ne pas effleurer la main de Désirée par mégarde, s'efforçant de respecter sa volonté d'éviter les contacts alors qu'il n'avait qu'une envie : la prendre dans ses bras pour lui faire comprendre à quel point il tenait toujours à elle et que jamais il ne lui en avait voulu pour quoi que ce soit. Ayant quelques difficultés à se réadapter à un clavier si réduit, l'émotion et l'empressement ne l'aidant pas, il mit plus de temps que d'habitude à écrire son message.

« Ce n'était pas ta faute. Je suis devenu muet. C'est pour ça que j'ai quitté le Manoir et qu'une fois revenu je suis resté distant. J'avais peur de ce que tu pourrais en penser, de la façon dont tu me verrais. J'ai été stupide et je t'ai blessée, j'en suis profondément désolé. »

Il hésita. Il avait tant de choses à lui dire, mais trouver les mots se révélait incroyablement difficile et il avait déjà mis suffisamment longtemps exprimer ceux-ci, plusieurs années à vrai dire s'il prenait en compte le fait qu'il aurait dû s'expliquer bien plus tôt. Il prit cependant le temps d'ajouter quelques mots, essentiels à ses yeux.

« Tu m'as manqué. »

Il lui tendit prudemment le téléphone, comme si celui-ci risquait de se briser au moindre mouvement trop brusque. De fait, ses espoirs de la voir lui pardonner son comportement lui semblaient bien fragiles. Elle aurait toutes les raisons de lui en vouloir : il avait disparu du jour au lendemain, trop bouleversé par son accident et la perte de sa voix pour seulement songer à tenir ses amis informés des raisons de son départ et il l'avait ensuite évitée, l'amenant à croire qu'elle était la cause de sa brusque froideur. Il se serait détesté pour moins que ça et il ne comprenait même pas comment il espérait encore qu'elle puisse accepter ses excuses.

L'imitant, il baissa les yeux vers le sol, même si cela ne l'empêchait pas d'avoir cruellement conscience de ses pensées dont son esprit refusait toujours de s'éloigner. Il fallait qu'il sache. Même si elle devait le détester cela vaudrait mieux que de savoir qu'elle s'en voulait injustement. Il retint son souffle en attendant qu'elle lise son message avec l'impression d'être un condamné en attente de son verdict.
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Nathan Lefèvre
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Nathan Lefèvre
Jeu 19 Mar - 23:27
Mes yeux finissent par chercher le contact de ceux de Nathan. Si seulement j’avais pu lire dans les pensées des autres. Je crois me souvenir qu’il le peut lui, lire dans les pensées, ou tout du moins c’était quelque chose comme ça. Il en jouait beaucoup lorsqu’ils étaient plus jeunes. Il m’énervait, parfois, à me prendre de court sur telle ou telle chose, et le pire, c’est que ma réaction semblait toujours l’amuser. Je me demande bien ce qu’il cherche à faire.

Bon sang, pourquoi il ne parle pas ?


Je le regarde écrire avec difficulté sur mon téléphone, comme si ce qu’il écrivait semblait douloureux. J’ai dû réellement le blesser pour qu’il peine à ce point. Pendant mes grosses crises, j’ai tendance à ne pas me rendre compte de mes actes et parfois à les occulter. Peut-être l’avais-je blessé sans le savoir, mais dans ces cas-là était-ce réellement ma faute… ? Je ne crois pas, mais à sa place, je m’en serai voulu également, et j’aurais probablement voulu fuir le monstre que je suis. Après tout, il est humain, et… je suis une elfe.

J’ai longtemps refusé ma condition en tant qu’elfe, me considérant comme une moins que rien. Après tout, c’est comme ça que l’on m’a toujours considérée, comme une moins que rien. Je sens une nouvelle fois ma gorge se serrer et mes jambes trembler tandis que je refoule de mon mieux ma crise qui tente de percer le peu de stabilité que je venais de retrouver. C’est une nouvelle fois Nathan qui, sans le vouloir réellement, je présume, me permet de reprendre mes esprits en me tendant avec précaution mon téléphone.

Machinalement, je baisse les oreilles en lançant un regard discret au blond qui semble à son tour constater le reste de mon café qui gis au sol. Je fronce les sourcils pour regarder la note qu’il venait d’écrire.

… Il est devenu muet… ? Comment j’ai fait pour rater ça ? Je… Je comprends mieux pourquoi il ne me répond pas… Mais…

Je déglutis avec difficulté. Je ressens à la fois de la colère et une peine immense pour mon ami. Je lui en veux terriblement de ne pas m’avoir laissé être là pour lui comme il a toujours été là pour moi, mais je ressens de la peine, oui de la peine. Je sais qu’il adorait chanter, et bon sang ce qu’il le faisait bien. Ça doit être difficile de perdre sa voix quand on en a un tel usage. Malgré tout, une seule chose résonne réellement dans ma tête. J’entendrais presque sa voix me le dire, un peu comme une plainte ou une lamentation.

Toi aussi tu m’as manqué Nathan, terriblement manqué.

Je n’ai jamais su sur quel plan placer les sentiments que j’ai pu éprouver pour l’élu. Il a été un ami, un peu un frère par moment, je lui ai rapidement fait confiance malgré la peur que je peux ressentir lorsqu’un humain tente de me parler. Étrangement, je me suis toujours sentie en sécurité avec lui dans les parages. Donc départ sans raison apparente, je l’avais vécu comme un abandon, ou plutôt comme une trahison, un peu comme s’il avait brisé le pacte de notre amitié.

Malgré tout, je n’arrive pas à lui en vouloir, et un peu sans réellement contrôler mes gestes, j’avance d’un pas pour briser l’espace qu’il avait mis entre nous quelques minutes plus tôt probablement à ma demande. Je passe mes bras autour de son cou, forcée de constater qu’avec le temps, il a fini par me dépasser en taille.

Malika : Toi aussi tu m’as manqué.

C’est probablement le contact de trop, ou l’émotion de trop, je ne sais pas réellement. Le résultat est là, je finis par sentir une larme couler le long de ma joue suivie de ses consœurs que je refoulais depuis tout à l’heure qui viennent s’échouer sur le t-shirt de Nathan (HS. Il porte un t-shirt ? xD).

Malika : T-Tu…

Incapable de finir ma phrase, je finis par porter mes espoirs dans le fait qu’il puisse lire dans mes pensées, en espérant qu’elles ne soient pas trop brouillonnes.

Tu aurais dû me laisser t’aider, comment tu as pu penser un instant que je me moquerai de toi après toutes les crises que je t’ai fait subir… ?

Je renifle machinalement, les oreilles basses, secouées de mes larmes. Je crois que j’en avais besoin, et pour une fois, je me donne le droit de craquer.
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Malika Sombral
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Malika Sombral
Ven 20 Mar - 17:10
HS:

Elle était en colère. Nathan n'en chercha pas plus loin la raison. Il savait très bien que c'était absolument normal, mais cette constatation lui faisait tout de même mal, brisant le mince espoir auquel inconsciemment il se raccrochait encore. Plus que la colère, c'était encore la peine qui s'y mêlait qui l'empêchait de relever les yeux. Il ne supportait pas être la cause d'une telle émotion, surtout chez quelqu'un auquel il tenait.

Il songeait déjà à la meilleure façon de s'éclipser, la débarrassant ainsi de sa présence qui, il en était persuadé, devait n'être qu'une gêne pour elle, quand une nouvelle pensée lui fit lever le regard. Il la fixa sans parvenir à comprendre ce qu'il avait perçu. Il était tellement surpris qu'il se rendit à peine compte qu'elle s'était avancée vers lui et avait passé ses bras autour de son cou. Il constata seulement qu'elle était désormais plus petite que lui, une pensée qui l'aurait fait rire tant elle était secondaire s'il avait été capable de réagir.

C'est seulement lorsqu'elle répéta à l'oral la pense précédente qu'il recouvra en partie ses esprits. Il laissa échapper un soupir de soulagement qui s'étrangla quand il se rendit compte de la position dans laquelle il se trouvait. Maintenant qu'il était capable d'analyser la situation, il réalisait la proximité qu'il y avait entre eux. Il ne savait comment réagir : il savait bien que Désirée n'avait jamais beaucoup apprécié les contacts physiques, même à l'époque où ils étaient proches, et il était heureux de cette marque de confiance qu'elle lui accordait mais il avait peur de faire un geste malheureux qui la mettrait mal à l'aise. Il hésitait encore sur la conduite à tenir lorsqu'il se rendit compte qu'elle pleurait. Il en fut mortifié : il l'avait fait pleurer. Car c'était à cause de lui n'est-ce pas ? Il eut la réponse par le biais de ses pensées, quelques secondes plus tard. Elle avait raison bien sûr, jamais il n'aurait dû croire que la Désirée qu'il connaissait se serait moquée de lui. Il aurait dû lui faire davantage confiance mais la honte qu'il avait ressentie à l'époque l'avait empêché de réfléchir rationnellement et il n'avait considéré aucune alternative à son éloignement.

Dans un geste lent il vint placer l'une de ses mains dans le dos de Désirée, veillant à conserver un contact suffisamment léger pour qu'elle sente la possibilité de s'en dégager si elle le souhaitait, et la laissa pleurer. Il espérait que ce contact parviendrait à lui transmettre ses émotions, alors même qu'il ne trouvait pas les mots.

Finalement, après un temps qui lui parut à la fois très long et infiniment court, il fit un pas en arrière, rompant leur étreinte. Il fouilla dans ses poches et en sortit un paquet de mouchoir - une habitude qui s'était déjà révélée utile lorsqu'ils étaient plus jeunes et qu'il n'avait apparemment pas perdue - et le lui présenta tout en lui prenant délicatement des mains son portable qu'elle n'avait pas rangé.

« J'aurais dû t'en parler, c'était stupide de ma part. »

Il tourna vers elle l'écran afin qu'elle puisse lire puis, avisant le café renversé par terre il tapa rapidement :

« On pourrait aller te chercher un autre café chantilly. Et en profiter pour discuter un peu, si tu veux bien. »

Le café était la seule idée qui lui était venue pour tenter de la réconforter et à vrai dire il aurait lui-même bien besoin de l'aide d'une boisson chaude pour se remettre de ses émotions.
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Nathan Lefèvre
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