[RP OUVERT | COURS D'HISTOIRE | HORS 1/2/3 années] J'ai été jeune comme vous

Petite Précision:

Endormie. Mes mon subconscient ne l’ai toujours pas….


   Tremblante dans mon lit, la sueur coulaient sur mon front, je bougeais, j'essaye impérativement de fuir mes plus profonds souvenirs, cette folie, ces époques… Les Humains… Les mauvais rêves finissent toujours par refaire surface, et celui-ci exprimait clairement à quel point le poids la mémoire m'infecte.
Mes yeux s’ouvrait face aux vides de mon lit… Ma respiration se saccade, mais je m’efforce de rester calme.
J’aurai bien voulu, pour une fois, me réveiller autrement.
   Je soupire puis me met sur le dos, pour enfin me redresser, laissant tomber la couverture sur mes anches.

Mon regard se dirige doucement sur l'horloge placée au mur… 8h33...Ça va, je suis largement en avance, mais je ne dois me permettre un quelconque retard. Soupirant, mes mains frottant mon visage afin de le nettoyer comme on peu… après une nuit comme celle-ci, vous vous en doutez bien, je me lève de ce lit bien trop grand pour moi, dans une pièce tout à fait respectable. Ma nuisette retombe sur mes jambes puis pas à pas, je  commence à me diriger vers ma salle de bain.
Mes affaires étaient disposées juste là, sur mon fauteuil, que j’avais préparée la veille pour l'occasion.
Une fois dans la salle de bain, je prend le temps de retirer les bretelles pour laisser la nuisette épouser le sol à mes pieds. Puis, une fois nue, l’eau coulait doucement sur mes courbes, histoire de réveiller un peu plus mon corps.
J’y pense, j’ai absolument rien préparer pour le cours d’aujourd’hui...C’est la rentré et je ne sais strictement pas comment ni par quel sujet, je vais les plonger dans le bains…
Passant le savon sur ma peau, j’ai eu une soudaine révélation...Ils sont jeunes mes élèves et rien ne vos l’actualité avec eux pour les captiver… Un jeune, ça se révolte, ça s’exprime, ça explose face au monde entier...ça veut changer les choses… les yeux rivés sur mon miroire je souris, et pourquoi pas les captivés sur la Révolution Française.

Parfais Rachelle, ça c’est décidée, plus qu’à préparer tout ça avant le cours.

Qu’on s’avoue une chose, c’est bien l’une des révolutions  les plus captivantes de l’Histoire Française après la seconde guerre mondiale. Je sors de la douche, prend ma serviette et sort de ma salle de bain, me dirigeant vers mes vêtements.
Mon regard scrute la fenêtre que je n’ai pas pris le temps de fermer hier soir. Il semble avoir du soleil aujourd’hui, et l’ambiance était déjà bien présente dans la cours du manoir.
Beaucoup de visage radieux dans ce monde, qu’on s’efforce de protéger, l’Apokrys fait du bon travail… C’est seulement dommage de devoir être normal dans une infinie réserve planté dans un monde anormal… Ces genres ont tellement de potentiel, ça me révolte, mon poing se serre en étranglant le peu de tissu qu’il me restait en main, m’y re voilà… un rire s'échappe de ma gorge, a vrais dire, mon impulsivité va me perdre un jours.

La porte se referme derrière moi, les clés en main et mes dossiers sous le bras, je quitte ma demeur pour enfin aller en direction de la salle des profs, où je préparerai cette rentré. Assise dans mon coin avec mon café, je prend donc connaissance de mon planning.
Mon premier cours se déroulera à 14h...Amphis 178, au rez-de-chaussé, c’est presque ironique, lorsqu’on connaît la date de la prise de la bastille… Je souris de nouveau, amusée par cette coïncidence, j’aime ce lieu. Il me reste pas mal de marge, et le boulot est assez conséquent, autant m’y mettre.

Voilà les heures passés, la salle des profs et de nouveau remplis par les allés et retour de nos éducateurs, et c’était à mon tour de me confronter aux amphis et aux regards de mes élèves. Je range mes dossiers, je me lève jetant quelque regard sur des professeurs dont certains me sont inconnus, puis je sors tranquillement de la pièce, en direction de l’amphis.
Dans les couloirs quelques jeunes gens me salut, soit j’ai été leur professeurs soit leurs responsables, dans ton les cas, c’est l’une des choses les plus agréables ici. Tout le monde ce respect. D’ailleurs je suis moi même étonnée de la foule dans les couloirs, ont diraient que les gens comme nous ce font de plus en plus nombreux, c’est intéressant.
Je penche la tête satisfaite de ce constat, puis me retrouve en face de la porte de l’amphis, clé en ma possession je l’ouvris sous un long soupire de mélancolie.

Une immense salle, pour une prof face à de nombreux êtres curieux...Du moins, je le souhaite. Un bureau était disposé juste là, un projecteur juste derrière et une acoustique à en tuer le son. Je laisse derrière moi la porte grande ouverte, me dirige vers le bureau et y déposer mes dossiers… La pression monte doucement, je dois l’avouer. J’inspire, puis expire pour laisser tomber la pression. En 700 ans de métier, c’est toujours la même rengaine…

Je m’assois sur le bureau, attendant patiemment que l’un de mes élèves viennent combler ce silence.

KiHyun n'arrivait parfois simplement pas à croire ce dont il était capable. A présent que les cours venaient de reprendre, et comme à peu près chaque nouvelle année, il se sentait plein de bonnes convictions et de détermination. Il avait décidé que cette année, et comme toutes les précédentes sans grand succès, qu'il ferait les choses bien et ne laisserait personne le détourner de son objectif premier : avoir son diplôme. Il avait décidé qu'il écouterait bien en cours, ferait ses devoirs tous les soirs et ne passerait plus des nuits blanches à jouer aux jeux-vidéos. Evidemment... Il se disait ça tous les ans et au bout de deux mois, il se faisait réprimander par ses professeurs pour préférer jouer sur son téléphone au lieu d'écouter les cours. Mais bon, il était quand même motivé aujourd'hui !
Pour bien commencer l'année, il avait enfilé un simple jean noir, un t-shirt blanc et une chemise bleue qu'il avait enfilée par-dessus pour lui tenir un peu plus chaud en ce début de mois de janvier. Son sac sur le dos, il était définitivement prêt à accomplir de grandes choses.

D'un pas déterminé, le jeune Vampire avait rapidement déambulé dans les couloirs, slalomant entre les étudiants et les professeurs déjà présents. Il avait hésité à mettre son pied au milieu du chemin de certains, histoire de se marrer un peu, mais ce serait vraiment mal vu de sa part. En plus ça aurait pu être tellement drôle, les gens dans les couloirs étaient si nombreux qu'ils pourraient tous se tomber les uns sur les autres, façon domino... Il accéléra le pas afin de résister à la tentation. C'était la malice qui coulait dans ses veines, mais certains pourraient dire que c'était le Mal.

« Bonjour... Prononça-t-il doucement en entrant dans l'amphithéâtre du cours d'histoire. »

Pour être honnête, il avait un peu flippé en voyant le numéro de salle "178" dans son emploi du temps, parce que cela signifiait qu'il devait probablement y avoir 177 autres pièces possibles dans le bâtiment, non ? Il s'était déjà vu avoir cinquante étages à monter et arriver suant comme un boeuf et sentant comme un bouc, en cours. Bon c'était pas très élégant mais au moins, il serait présent !
Toujours est-il que pour le moment, il n'y avait pas un chat dans la salle, si ce n'est la professeure, mais peut-être que pour le premier jour il s'était montré un peu trop ponctuel. Décidément, soit il en faisait trop, soit pas assez, il ne connaissait jamais le juste milieu.

Il alla s'installer au deuxième rang, beaucoup trop gêné pour se mettre tout devant, en espérant que d'autres étudiants viendraient se mettre devant lui. Il n'aimait pas trop se faire remarquer dans ce genre de contexte. La professeure paraissait tellement jeune en plus, il n'en revenait pas, il lui aurait presque donné son âge. En tout cas, assise ainsi sur son bureau, et non sur la chaise, elle semblait dégager quelque chose de sympathique. Après, il se trompait peut-être, mais elle lui paraissait beaucoup moins stricte que la plupart des professeurs ne l'étaient.

Journée difficile pour un jour de rentrée. Le cours de sport de ce matin m’a cassé, littéralement. Foutue soirée, je n’aurai pas dû accepter les défis stupides de Scott, encore moins essayer de rendre Tiffany encore plus jalouse qu’elle ne l’est déjà.

Mon mal de crâne est revenu au galop pendant le repas du midi. Je mangeais avec Jinsoul et des amies à elle de sa classe. Maria, comme toujours, était absente, ou plutôt son corps était présent mais son âme absente. Elle a passé plus de temps plongé sur son téléphone qu’à réellement s’intéresser à la discussion de groupe.

Une main massant ma tempe endolorie, je me dirige vers l’amphi où nous avons cours avec autant de motivation que pourrait avoir un chat à la perspective d’un bain moussant. Je soupire. Je me remémore le numéro de la salle. Amphi 178, je viens de découvrir cette salle. Je ne savais pas qu’il y avait autant de salles de cours au manoir. Ou peut être que je le savais mais que j’ai complètement oublié.

Je me fais de nombreux scénario, passant d’une salle secrète cachée quelque part dans un mur à une des pièces poussiéreuses de la cave qui n’a pas dû servir depuis des millions d’années.  Je ne sais même pas qui sera le professeur qu’on aura. J’espère que ce n’est pas le même que celui de l’année dernière, il m’avait pris en grippe.

Désespérée de ne pas trouver la salle, je n’hésite pas un seul instant en remarquant la présence de Scott pour lui demander s’il pouvait m’aider à trouver le fameux amphi. C’est seulement après s’être payé ma tête pendant bien dix minutes sous mon regard boudeur qu’il a fini par me montrer le chemin.

On discute de tout et rien mais surtout de la soirée d’hier. Je n’assume bien entendu pas devant lui l’abominable mal de crâne que j’essuie face au regard vitreux qu’il aborde, signe qu’il a probablement dépassé un peu trop sa limite. Une fois arrivé, je le remercie en embrassant sa joue pour finalement rentrer dans la salle quasiment déserte.

Je détaille les deux personnes présentes. Une femme est assise au bureau, elle doit probablement être notre professeure. Je souris presque instinctivement.

Oh bordel, c’est pas Duchmol le prof de cette année ! Finis les emmerdes !

Un élan de joie me fait sourire comme une conne, ou peut-être c’est simplement sentir le regard de Scott dans mon dos qui me fait me sentir sur un petit nuage.

Mia : Bonjour madame !

Je dois vraiment me calmer, on va finir par penser que je suis vraiment ravie d’être présente pour le cours, ce qui n’est pas le cas. Je n’ai jamais aimé l’histoire, et je crois que je n’aimerai jamais l’histoire. Personne ne veut comprendre que l’histoire française c’est vraiment trop compliqué pour moi qui a en tête l’histoire italienne et l’histoire irlandaise. Qu’on me parle de Musolini et de ses erreurs de politiciens, ou des invasions vikings et anglaise de cette pauvre Irlande, peut être que je serai plus en état de suivre la cadence.

Je ne fais pas réellement attention à l’autre élève présent dans la salle et grimpe une a une les marches de l’amphi pour me retrouver plus ou moins au milieu de celui-ci en bout de rangée. Il veut mieux prendre ses précautions. J’ai appris d’expérience qu’il est important de pouvoir sortir rapidement d’une salle. On n’est jamais à l’abris d’un élève qui pète les plombs et perd le contrôle de son pouvoir.

Je sors rapidement mes affaires et pose finalement ma tête dans le creux de mes bras que j’ai au préalable croisé au-dessus de mon cahier. On n’est pas beaucoup dans la salle, je présume que tout le monde s’est également perdu, ou a simplement rendu l’âme après les cours de ce matin. C’est difficile la rentrée après tout.

C’était le début d’après-midi, Derek finissait de se changer dans sa chambre pour repartir en cours, un t-shirt blanc, jeans destroyer, doc martin et veste en cuir, son bracelet en chaîne son look habituel quoi. La journée est longue sincèrement, et ça en faisait soupirer notre lynx. Là où il devrait passer son après-midi à travailler sur sa pratique, on lui avait annoncé qu'exceptionnellement, il y aurait la rentrée d’histoire. Il n’aime pas l’histoire et ceux depuis que son prof aux États Unis l’a ridiculisé devant la classe entière, parce qu’il ne connaissait pas son cours au moment voulu. L’Histoire en soi, ce n'était pas son souci, c’était généralement l'professeur qu’ils ne l’aimaient pas. Et c’était très souvent réciproque. Mais puisque c’était une obligation, autant y aller.

Il sort de sa chambre qui devenait de nouveau vide, et se dirige vers l’amphi...178? Derek écarquille les yeux. Bien qu’il n’avait jamais été amené à rentrer dans cette salle, son existence n’était pas des moins inconnus. Les rumeurs disent qu'elle est hantée.
Rec n’y croyait rien, les esprits et tout ça, il n’y avait jamais réellement réfléchi, mais s’ils existent, il pensais pas que ses derniers s'amusaient à hanter un amphi au Manoir. Mais bon, puisque c’est là-bas que le cours doit avoir lieu, quoi faire d’autre qu'aquecer.


Il avance dans les couloirs d’un pas plutôt monotone, main dans les poches et sac sur son épaule vêtu d’une veste en cuir noir. Les élèves qui l’entouraient ont l’air d’être plus motivé que lui, en même temps ne s'était pas bien compliqué, Derek le savait bien.
Il aperçoit de loin son collègue de chambre prendre direction des couloirs du rez-de chaussé. Bon ça ne sentait pas bon, ils ne sont pas du tout dans la même classe et Derek ne pense pas que ce soit par hasard que Kiki prend cette direction.
Il lance quelques regards surpris autour de lui, mais c’est vrai. Il avait oublié qu’il était souvent seul.

Entamant bien son avancée, il devait plus être très loin de l’amphi. Ce n'était pas la foule, il vu juste Scott planté là avec une fille, il lui sourit très rapidement par politesse avant de reprendre son chemin. Ils n’étaient pas amis, ni ennemis d’ailleurs, mais Derek n’aimait pas ses manières et il ne s’en cachait pas. Scott lui avait fait un salut de la main en réponse avec un regard déplaisant.

Ouais, c’est ça, passe ton chemin…

Cette pensée brève était limite sur le point de sauter l’amphi concerné. Il tourne donc et entre dans la salle, toujours main dans les poches. Son regard était en train de scruter les lieux, il avait de quoi penser que cette salle était vieille effectivement, et son odeur de renfermé accentué son ambiance. Enfin il y vu une professeur assise sur son bureau. Sur l’instant, il oublie que c’était leur prof, limite, il lui sourit par politesse et par surprise que pour une fois, le prof d’Histoire s’avère être une femme. Ça change de l’autre demeuré qui ne pouvait qu’apprécier son whisky.
Il s’approche de madame Delavigne et lui fait un bref signe de la tête.


Derek : Madame.


Puis enfin il finit par se placer un peu au fond, il faisait parti des premiers, et les deux autres présents, n’était rien de plus qu’une élève de Phoenixwhiff qui traînait avec Scott et son camarade de chambre Kiki.
Là où il était, il remarque bien que sa prof était plutôt “détendue”, ce qui m'interpelle, qu'est ce que les cours pourraient bien donner avec elle. Derek ne sort même pas ses cahiers ne jugeant pas ça nécessaire, puis il étend ses jambes tranquillement avec un sourire malicieux collé aux visages.

Je pousse un soupir en consultant l’heure, constatant qu’il est déjà temps de rejoindre le prochain cours. En jetant un coup d'oeil à mon emploi du temps je constate qu’il s’agit d’histoire. Une matière que j’apprécie, heureusement car cette rentrée s’annonçait bien mal après le cours de sport de ce matin.

Je rassemble mes affaires et me dirige aussi rapidement que possible à travers les couloirs, bondés à cette heure, vers la salle 178. Une grande partie de l’intérêt d’un cours dépend de la place où l’on se trouve. Trop au fond c’est prendre le risque de se retrouver noyée au milieu d’élèves peu attentifs, contrainte de subir leurs bavardages couvrant la voix du professeur. Une place devant, quant à elle, assure de se retrouver directement sous son nez et de se faire reprendre au moindre écart. Non pas que je ne prévoie pas de suivre attentivement le cours, mais une perte d’attention ou un soupir incontrôlé arrivent à tout le monde et ma chevelure rousse ne fait rien pour m’aider à fuir le regard des enseignants dans ces moments-là.

En poussant la porte je constate premièrement que mes inquiétudes étaient infondées : il est encore tôt et l’amphi est quasiment vide, me laissant le choix de ma place. Je me dirige vers le milieu, de manière à me trouver assez éloignée de la plupart des autres élèves déjà présents, et m’installe au milieu d’une rangée. Au moins personne ne viendra me déranger pour rejoindre une place plus loin.

Ma deuxième découverte, alors que je m’assoie et relève la tête, c’est la professeure en elle-même. Je ne l’ai jamais eue mais changement n’est pas un mal en soi – le précédent n’était pas exceptionnel, il faut bien l’avouer. Je la fixe quelques instants le temps de me faire une première impression, plutôt positive pour le moment, puis sors un livre de mon sac et me plonge dedans en attendant le début du cours.

Nathan venait de finir de déjeuner lorsqu’il se rendit compte qu’il était déjà temps de se rendre au cours d’histoire. Il avait passé beaucoup plus de temps que prévu à discuter avec des amis rencontrés à la sortie du précédent cours – échanger quelques mots prenaient avec lui plus de temps qu’à l’accoutumée, écrire étant malheureusement bien plus lent que parler – aussi se hâta-t-il en direction de la salle 178.

Il se demandait ce qui avait bien pu justifier un changement d’horaire – le cours d’histoire prenant habituellement place le matin pour les septièmes années. Peut-être un professeur malade ou absent qui avait souhaité échanger ses heures de cours, ou bien un de ces grands soucis administratifs qui survenaient au moins une fois par an dans l’établissement. Il comprenait cependant que compte tenu du nombre d’élèves et de matières les créations et ajustements des emplois du temps devaient être des plus complexes

Il en était là de ses réflexions lorsqu’il atteignit l’amphithéâtre. Il ne savait à quoi s’attendre, l’emploi du temps indiquant le nom d’une professeure qu’il n’avait jamais rencontré au cours de sa scolarité et, en passant les portes, il sentit un léger stress monter en lui. Il prit une grande inspiration, conscient que sa nervosité habituelle n’avait pas lieu d’être. Il était presque à la fin de sa scolarité et le voilà qui se mettait à craindre un changement de cadre comme un élève de primaire ! Il se reprit et s’avança dans la salle, un peu calmé. Ce n’était qu’une nouvelle professeure, elle n’allait pas le manger tout de même !

De fait, la femme qui se tenait assise sur son bureau ne parut pas effrayante, mais plutôt sympathique à Nathan. Elle semblait à peine plus âgée que ses élèves et bien plus nerveuse que la plupart d’entre eux, même si elle s’efforçait de se détendre. C’était pourtant loin d’être sa première rentrée… Il rougit en sentant qu’il prêtait trop d’attention aux pensées de sa professeure. Il se sentait toujours coupable lorsqu’il se laissait aller à examiner l’esprit d’un autre, un endroit qui aurait dû par nature rester privé et dans lequel il ne serait certainement pas le bienvenu si les gens pouvaient avoir le choix. Il fit un effort pour brider son don, éteignant les voix qu’ils entendaient sans cesse mentalement. Le calme soudain acheva de le détendre complètement, ce qu’il apprécia même s’il savait qu’une migraine ne tarderait pas à faire son apparition s’il persistait. Il se dirigea donc rapidement vers la professeure et lui tendit un document qu’il avait jusque là conservé, soigneusement plié, dans sa poche. Il s’agissait d’un justificatif médical attestant son incapacité à parler, dont il avait pris l’habitude de distribuer des copies aux enseignants qui ne le connaissaient pas les jours de rentrée. Ce genre de précision évitait tout malentendu gênant mais Nathan se sentait gêné de devoir le fournir aussi, une fois le document remis, n’attendit-il pas que sa professeure l’ait lu pour se détourner et se diriger vers une place libre.

Il avait prévu de s’installer au premier rang, une place propice à la concentration et qui lui permettrait de suivre parfaitement le cours, mais la vision d’une chevelure rousse dans la salle lui fit changer d’avis. Il remonta les rangées, saluant au passage d’un geste de la main ses camarades de chambre déjà présents, et parvint jusqu’à celle où se trouvait Rhlyka. Plongée dans un livre, celle-ci ne l’avait pas remarqué, et elle ne réagit pas d’avantage lorsqu’il s’installa à côté d’elle. Il sourit : la capacité de sa cousine à se couper du monde extérieur lorsqu’elle lisait l’avait toujours amusé.

Il commença tranquillement à sortir ses affaires, conscient qu’elle mettrait certainement un moment avant de le remarquer et qu’il pouvait pour le moment profiter de cette opportunité de se tenir à côté d’elle, comme au bon vieux temps. Et à vrai dire il n’était pas fâché de la surprendre pour une fois, elle qui mettait habituellement un point d’honneur à repérer sa présence à l'avance et à l’éviter soigneusement.

La matinée s’était déroulée tranquillement. Jeanne était arrivée la veille au Manoir et avait récupéré son emploi du temps le matin même. Une rapide inspection lui avait appris que les matières n’étaient pas très différentes de celles qu’elle avait suivies au Etats-Unis, elle ne devrait donc pas avoir trop mal à suivre le programme en même temps que les autres élèves.

Elle n’avait pour l’instant pris le temps de réellement discuter avec personne, mis à part pour un « bonjour » le matin aux filles qui partageaient sa chambre et pour un renseignement sur les salles de cours. Elle se nota mentalement de repasser au secrétariat à la fin des cours afin de demander un plan des lieux. Elle se languissait aussi de découvrir un peu les alentours et peut être de trouver l’endroit parfait pour faire pousser ses plantes. Avec toutes ses bagages à déballer et à ranger la veille, elle n’avait pas eu le temps de faire grand-chose avant de s’écrouler dans son lit.

Elle était à présent dans les jardins et finissait sa pause déjeuner, n'ayant pas vraiment eu le courage de trouver le réfectoire et de se mêler aux autres élèves. La plupart se connaissaient déjà et la rentrée était un jour de retrouvailles. Elle ne se sentait pas d’humeur à observer la joie des autres alors que ses propres amis lui manquaient tant. Bien sûr, elle comprenait ses parents d’avoir voulu revenir vers leur pays d’origine mais bon sang, ne pouvait-elle pas rester à l’Institut américain ?

Garru, son familier, était parti survoler la zone afin de se faire une idée de l’organisation des lieux et elle était totalement seule. Elle regarda une énième son téléphone. Elle l’avait configuré pour qu’il affiche l’heure en France et l’heure aux USA et… Il était 6h du matin là-bas, ce n’était pas la peine d’espérer discuter avec ses amis, ils ne devaient pas encore être réveillés. Elle soupira en avalant la dernière bouchée de son repas.

Garru choisit ce moment pour rentrer de son tour. Il la fixa un court instant et une vague idée de ce qui entourait le Manoir et de l’organisation de la ville s’imposa à la jeune fille. La forêt était définitivement un lieu à explorer plus tard. Sa mission accomplie, Garru s’appliqua à picorer les graines que Jeanne venait de déposer pour lui. Elle jeta regarda une dernière fois l’heure.

- Bon, il va être temps d’y aller… Bon après-midi Gar’ et profite de ta liberté pour moi !

Elle avait pris soin de demander le chemin vers la salle d’histoire avant la pause du midi, aussi arriva-t-elle rapidement sur les lieux. Seuls cinq élèves étaient déjà arrivés. Après avoir salué rapidement l’enseignante, elle se dirigea vers une rangée du milieu et s’installa sur une place le long du mur auquel elle s’adossa en attendant le début du cours.

Samaël était décontenancé. Après le sport, il avait dû retourner dans sa chambre pour se changer et refaire sa toilette, puis aller manger avant de reprendre les cours. Mais ce qui lui posait problème était qu'il n'y avait pas assez de temps libre pour qu'il puisse accomplir toutes ces tâches. Le jeune roux passa donc l'entièreté de son temps de repos à courir dans tous les sens pour pouvoir tout faire à temps. Il était inquiet. Il se demandait si ce rythme effréné allait le suivre toute l'année, et s'il allait survivre à autant de stress. Surtout que c'est l'une des premières fois qu'il se sentait anxieux…

Le garçon courrait dans les couloirs, faisait des aller-retours incessants, il ne trouvait pas cette fichue salle de classe. Il prit alors une pause pour revérifier son plan et le numéro de la salle. Il lut alors « Amphi 178 », mais il ne comprenait pas ce que cela pouvait signifier. Pour lui, un amphithéâtre était un lieu où l'on jouait autrefois des pièces de théâtre. Était-ce pour se plonger dans l'Histoire qu'ils ont créer un amphithéâtre spécialement pour ce cours ? Cela semblait irréel pour Samaël, il savait que quelque chose lui échappait.

Quoiqu'il en soit, il se mit à suivre les numéros des salles par ordre croissant, comme cela, il ne pouvait pas louper cette fameuse salle. Après de longues minutes de marches à parcourir plus d'une centaine de salles de classe, il trouva la porte qui portait le numéro « 178 ». Il expira un bon coup, puis l'ouvrit d'une lenteur si délicate qu'aucun bruit ne fut émis ni par la porte, ni par la poignée.

À lui, s'offrait une immense salle - qu'il trouvait assez moche -, qui ne comportait que des rangées de tables et de bancs rustiques. Au bout, se trouvait un bureau sur lequel la professeure s'était assise. Samaël ne comprenait pas comment elle allait pouvoir faire cours dans une si grande salle, et avec autant de monde. Pour lui, ce n'étaient pas les conditions optimales propices à un bon apprentissage. Mais quoiqu'il pense, il allait devoir se contenter de la médiocrité de ce système.

Le roux s'avança donc, et voyait quelques élèves éparpillés dans des rangées différentes, aux quatre coins de la salle. Il ne savait pas où se mettre, il y avait tellement de choix possible. Il avança encore et encore, jusqu'à ce qu'il se rendit compte qu'il ne restait plus beaucoup de rangées avant d'atteindre le bureau de la professeure. Il s'arrêta, et s'installa dans une qui n'était pas occupée. Il n'avait pas osé se mettre à côté de quelqu'un, car il ne savait pas s'ils attendaient des amis ou des collègues.

Samaël lança un léger sourire timide à la professeure comme pour la saluer, puis sortit ses affaires. Il se mit ensuite à attendre dans le plus grand des calmes que le cours commence. Il ne savait pas à quoi s'attendre, surtout qu'il connaissait très mal l'Histoire de la France avec tous ces rois, empereurs et républiques. C'était un vrai chaos pour lui…

Le réveil fut catastrophique pour la louve qui avait à peine dormis cinq heures, alors quand son réveil sonna, elle pensa sérieusement sécher les cours de la matinée. Malheureusement pour elle, ces plans partir à l'eau quand Ejos, sa chouette harfang au plumage blanc, eux comme bonne idée de l'attaquer a coup de bec pour la réveiller. La louve n'eus alors d'autre choix que de se réveiller, non sans grogner de mécontentement.

Elle se moquait totalement de l'heure qu'il était et pris le temps d'aller se prendre une douche plus froide que chaude, pour l'aider à se réveiller afin d'affronter la journée à venir. Une bonne dizaine de minute plus tard, la louve sortie de la douche et se sécha activement le corps, avant d'enfiler une tenue basique : jeans, t-shirt, bottines et veste en cuir. Seulement une fois tout cela fait elle regarda l'heure, attrapa ces affaires et sortie rapidement du dortoir.

Bien entendue, la louve était de très mauvaise humeur et elle se voyait mal allez en cours sans rien dans le ventre, car cela ne pourrait qu'aggraver la situation. Alors, elle fit un saut au réfectoire où elle put apaiser sa mauvaise humeur, en se remplissant la panse a coup de pain au chocolat. Elle put enfin allée sans se presser a sont premier cours, qui n'est autre que l'histoire, d'une humeur plus ... seine.

Malgré tout, la louve fit un énorme détour pour se rendre à son cours, car la motivation n'était toujours pas présente ce matin. Il faut dire qu'elle avait passé une nuit agitée par des vieux souvenirs qui se transformait en cauchemars, alors même si elle avait eu plus d'heure de sommeil, sont état d'esprit aurait été in-changer. Elle soupira et souffla un beau coup, car elle venait d'arriver devant sa salle de cours.

"Après tout, je fais déjà acte de présence, le reste, les autres, je m'en fous. Comme d'habitude."

Elle poussa les portes de la salle, salua sa professeur sans lui lancer de regard avant de se diriger vers une place libre et éloigner au maximum des autres élèves avant de si installer. Elle sortie ensuite une trousse et un carnet de note où elle dessina dedans, en attendant que le cours démarre.

rapidement, sont esprit divagua et elle oublia où elle était, tant elle était concentrée dans sa tâche. Elle se débrouillait plutôt bien dans l'art de dessiner tout et n'importe quoi, car c'était un art qu'elle pratiquait très souvent de son temps libre. Alors, peut à peut un paysage pris forme sur les pages de son carnet. Il s'agissait de la forêt entourant le Manoir, ou du moins l'une des nombreuses clairières qui si trouvait. La particularité de celle-ci est qu'il y avait un petit fleuve qui rendait la zone calme et apaisante. La louve continua de dessiner cet endroit à l'aide de ces souvenirs, sans apporter le moindre importance a ces camarades de classes.

La pièce était vide c’est vrais, mais je ne pouvais pas m’empêcher de revisiter des vieux souvenir, des merveilleux moment d’enseignements...jusqu’à ce jour tragique. Où un élève prit par la perte de contrôle de son pouvoir agresse les élèves...et moi même. c’était un jeune sorcier… prit de panique lors d’un de mes cours sur la secondes guerres mondiales. Mes cours on tendance à être plus que vivant et pousse à l'interaction, passionnante entre les élèves et l’histoire. interaction qui était allé beaucoup trop loin chez ce jeune sorcier de terre. Heureusement que les dégâts n’étaient pas si important. Certes quelques séquelles restes mais il faut avancer pour pas retomber dans les abysses du passé.

Je soupire doucement souhaitant ne pas en penser plus, mes joues dessinant un léger sourie et de jolie pommette sur mon visage, puis, ma vue dégustant subtilement le paysage depuis la fenêtre de l'amphithéâtre.

Un grincement retentit, me sortant de mes pensés perdus dans mon inconscient à jamais. Un élève vient de faire son entré, posture dynamique et motivé. Sa petite voix timide me fait sourire doucement, m’obligeant à lui répondre d’un signe de la tête. Je sais que mon premiers cours sera mélangeait de plusieurs classes, mais la malice donner un tout autre ton au lieu.

Puis de deux, puis...toute une flopée,  j’écarquille très légèrement des yeux, il faut dire qu’ils étaient plutôt ponctuelle ses nouveaux et anciens élèves. Je réussi à mettre des noms sur chaque visage, ayant étudié la question en amont. KiHyun, Mia, Derek, Rhlyka, Nathan avec son justificatif que j’accepte volontier sous un sourire, Jeanne, Lilia, Samuel, Anyssa et bien d’autres.

Tous s'installe, suspendu à mes lèvres  le cours ne devant pas tarder à commencer.
Je ne suis pas du genre à tourner autour du pot comme certain de mes collègues. L’image que je renvoie envers mes élèves, est celle pour laquelle j’émets le plus de confiance. On dit que les premières impressions sont importantes, non seulement pour un élève mais également pour l’enseignant. Si ma posture était droite assis sur la chaise devant un dossier minutieusement installer, les élèves auraient sûrement pris leurs jambes à leurs cou et allez en direction de l’infirmerie pour demander un justificatif “ Allergique à l’Histoire Géo.” J’en souris d’autant plus.

Mes jambes se croise, je compte absolument pas changer de posture pour me saluer, mes yeux se fixent sur chacun des visages puis, replaçant une de mes mèches, je décide de prendre parole,

« Bienvenue . Pour certain d’entre vous, je suis une parfaite inconnue et pour d’autres mon visage représente quelque année commune., je me redresse doucement, regardant bien chaque des visages présents dans cette amphithéâtre ,  Madame Delavigne Rachelle, votre professeur d’Histoire et de Géographie. Je serai vos oreille et votre grimoire durant mes cours. »

Je souris doucement, laissant une longueur d’avance aux secondes de silences pour marquer l'annonce faite de ma présentation. Puis me lève, me trouvant de nouveau face à mes documents, en saisie une pile de petit document avec un récapitulatif des programmes sur l’année, par classe. J’ai du mettre une bonne centaine de minutes durant l’Été pour travailler sur ce petit chef-d’œuvre.
Mes hanches se retourne sous un long glissement, entraîné par mes chevilles. Face à mes élèves, je prend la télécommande du projecteur et y projette le papier. Qui en avançant, tant à un élève au hasard une bonne pile du fameux papier. Prenant donc parole sous un bref eyes contacte avec l’élève devant moi, je recule pour étendre plus facilement ma voix.

Petit avis:

« Sur ce prospectus, vous y trouverez vos heure de cours, et votre programme. Bien entendu, je ne vous ferez pas de dessin. Ce programme doit être terminé pour chacune de ses classes, avant les datent de l'examen.
Pour tout ce qui concerne vos fournitures durant l'année, un cahier et un stylo seront les bienvenus. Je n’accepte pas la technologie, telle que, les ordinateurs dans ma classe, ainsi que les téléphones portables... » »

Ma cadence ralenti, marchant à reculons jusqu’au tableau.  

« Les quatrième années, nous commencerons par l’Europe des Lumières. Les cinquièmes années, par La Guerre Mondiale et ses régimes Totalitaires. Je ne m’attardais pas à effectuer quelque pose, montrant sur le diaporama, les images du programme, et quelque référence sur les époques mentionnées.  Les sixièmes années, par la Révolution Française. Les septièmes années , La colonisation et la décolonisation. Enfin, les huitièmes années, nous nous attarderons sur l’influence Dogmatique dans l’histoire. »

Mon corps se positionne de trois quart à ma classe, décryptant chacune de leurs réactions, mon programme envoyer du lourd pour un premier semestre, et tous devaient se coltiner l’histoire dans un premier temps.
Je savais bien que beaucoup d’entre eux, classes confondus, n’étaient pas des grands friant de l’histoire. C’est pourquoi je pense avoir trouvé une idée des plus originale pour pimenter ce cours.

« Comme certain d’entre vous le savent, mes cours ont tendances à soutenir l’interaction. Non seulement ça vous obligera à vous amuser, et à moi de m’assurer l’apprentissage. C’est pourquoi dans un premier temps, je vous demanderai, sous un lapsus de cinq minutes, de créer un binôme, de différente classe. Après quoi, je vous demanderai de m’écrire vos connaissance sur ces premières partis. Programme respectif bien entendu. »

Je dépose alors le prospectus sur le bureau, retournant déposer mon arrière train sur le rebord du bureau. Intérieurement je n’étais pas peu fière de mon premier cours. Je savais bien que quelques un prendraient fuites suite à cette avancée.
Intérieurement, j’espérais ne pas à avoir de préciser que toute l’activité devrait se dérouler en silence.
Alors que j’observe mes élèves créer les binômes, ou trinômes, je me préparais à l’idée de rendre une petite visite à chacun d’entre eux, afin d’avoir un avis plus individuelle.

Je suis arrachée à ma lecture par la voix de la professeure, apparemment le cours commence. Je constate que la salle s'est bien remplie sans que je m'en aperçoive et je jette rapidement un coup d'oeil à mes voisins.

- Qu'est-ce que... ?

J'articule silencieusement un juron. Apparemment mon stupide cousin a trouvé que c'était une brillante idée de choisir, entre toutes les places libres, celle à ma gauche. Il a de plus l'outrecuidance de me sourire niaisement, comme s'il en était fier. Je lève les yeux au ciel et je me détourne ostensiblement pour me concentrer sur la présentation que la professeure est en train de donner. J'ai raté le début, mais comme elle est en train d'énoncer les programmes des différentes classes je suppose qu'au moins la prochaine fois nous serons séparés. Bien, ça veut dire que je n'aurai pas à surveiller les initiatives malvenues de Nathan toute l'année. A part cette bonne nouvelle, je ne trouve pas grand intérêt dans ce que nous révèle la professeure. Un programme d'histoire - au moins ce n'est pas de la géographie, dieu merci ! - qui me semble aussi barbant que celui de l'année dernière. Enfin, pour être honnête, il serait difficile de me présenter un sujet dans cette matière qui puisse m'enthousiasmer. Quant à la participation que la professeure réclame... Pourrais-je juste avoir la paix et laisser le cours se passer tranquillement ? Je fais déjà l'effort de venir, ça me semble amplement suffisant.

Je grimace à la mention de groupes, voyant déjà les ennuis arriver. Je ne me trompe pas, Nathan commençant immédiatement à faire quelques signes en périphérie de mon champ de vision. Je me tourne vers lui, amorçant déjà mes signes préférés.

"Pas question."

Mais son regard me fait hésiter et interrompt ma gestuelle. Il en profite pour soulever quelques arguments qui se valent mais je le connais et je devine où se trouve son réel intérêt, au-delà de me coller de manière insupportable. Je jette un regard à nos voisins. Aucun n'est assez proche de lui pour signer et de toute façon ce n'est pas les quelques pauvres signes que ses amis ont retenus qui pourraient l'aider dans le cadre d'un travail d'histoire. Moi-même je ne connais certainement pas un dixièmes des termes spécifiques qu'il faudrait employer, mais au moins je sais les épeler.

Je soupire, sentant ma résistance chanceler devant le regard de chien battu de mon cousin.

"Très bien, mais tu te coltines ma partie."

J'ajoute à signes rapides, avant qu'il ne prenne trop de liberté.

"C'est juste pour cette fois. Et pas de stupidité sentimentale, on est là pour travailler, c'est tout."

Etrange comme l'histoire me parait soudainement beaucoup plus attrayante qu'aucune conversation.

Rachelle Delavigne, c'était donc le nom de la professeure. Nathan écouta d'une oreille distraite son introduction, observant en même temps la réaction de Rhlyka qui venait de lever la tête. Il lui sourit avec timidité, s'attendant plus à une explosion de colère qu'à un déferlement de joie. Il ne s'était pas trompé, sa cousine avait l'air furieuse, mais au moins le contenait-elle d'une façon admirable pour son caractère. Nathan se détendit en la voyant simplement se détourner au lieu de se lever et de sortir en claquant la porte. Ca s'annonçait plutôt bien.

La professeure continuait sa présentation des programmes, les sujets abordés par chaque année ayant tous l'air intéressants. Nathan pouvait également sentir une énergie et une passion chez cette professeure qui lui plaisait. Ce n'est que lorsqu'elle aborda le sujet d'un travail en groupe qu'il sentit son humeur s'assombrir. Durant ces trois dernières années, les projets de groupe étaient bien la seule chose qu'il avait détesté en cours.  Il fallait dire que son handicap ne facilitait pas les choses : obligé d'écrire pour s'exprimer, il ralentissait énormément la progression du travail et se voyait bien vite écarté des discussions, se retrouvant la plupart du temps à travailler seul une partie isolée sans pouvoir réellement participer. Pour peu qu'il y ait une présentation orale du travail accompli, il se trouvait encore davantage relégué à la dernière place, se contentant au mieux de passer les  diapositives, sinon de rester debout dans un coin à attendre que le pénible exercice se termine. Il aimait pourtant ce genre de travail avant son accident et il se rappelait avec nostalgie les heures passées à échanger des idées avec l'une de ses camarades de l'époque.

Comme il s'y attendait, Rhlyka commença par esquisser un refus. Elle s'interrompit cependant, lui laissant le temps de faire quelques gestes pour tenter de la convaincre.

"Tu sais que je me débrouille en histoire. Je ferai tout ce qui te dérange, l'entièreté du projet si tu le souhaite. Et cela ne peut pas te faire de mal de commencer l'année avec une bonne impression de la part de la professeure."

Avec sa cousine, souligner les avantages qu'elle pourrait tirer d'une situation était le meilleur moyen d'infléchir son jugement. Il dû y parvenir car il la vit réfléchir un instant. Il espérait que la réponse serait positive. Elle n'y mettrait certainement pas la meilleure volonté du monde mais au moins il pourrait échanger avec elle.

Un large sourire vint éclairer le visage de Nathan lorsqu'elle accepta finalement.

"Merci", signa-t-il rapidement, avant qu'elle ne l'interrompe par un avertissement.

Son sourire ne s'effaça pas, malgré les mots froids de sa cousine. Ce n'était certes qu'une demi-victoire mais c'était déjà beaucoup.

La salle de classe s’était remplie peu à peu. Jeanne reconnut certains visages qu’elle avait croisés en cours le matin même mais la plupart lui étaient inconnus. Au bout d’un moment, l’enseignante dut estimer que le taux de présence était suffisant car elle prit la parole pour se présenter : Madame Delavigne, professeure d’Histoire Géo. Jeanne, bonne élève en ce début d’année scolaire, nota le nom de la femme sur un coin de son emploi du temps, à côté de sa fonction.

Après une seconde de blanc et après s’être levée, l'enseignante projeta au tableau un document qu’elle annonça être le programme de l’année. Les yeux de Jeanne s’agrandir en voyant l’ampleur de ce qui l’attendait cette année. Elle aimait beaucoup l’histoire mais ce programme chargé l’effrayait un peu. Elle récupéra la copie que l’élève désigné par la professeure était en train de distribuer et entreprit de surligner les horaires et les thèmes qui concernaient les cinquièmes années. Le programme promettait d’être passionnant. Ayant commencé sa scolarité au Brésil, puis l’ayant poursuivi aux Etats-Unis, Jeanne n’avait de l’histoire de France et d’Europe qu’une vague notion, inculquée tant bien que mal par ses parents. Elle était impatiente d’en apprendre plus.

La jeune fille hocha la tête distraitement lorsque Madame Delavigne fit mention de son aversion pour les nouvelles technologies. Bien qu’adepte de leur utilisation durant son temps personnel, Jeanne n’avait jamais eu envie de s’en servir pour les cours. Elle se connaissait et savait qu’elle aurait bien trop facilement glissé vers facebook, twitter, youtube et autres distractions.

Toujours absorbée par son surlignage, Jeanne faillit ne pas bien comprendre ce que la professeure venait d’annoncer. Des binômes ? Avec des gens d’une autres classes en plus ? La sorcière avait du mal à faire le lien avec l’amusement qu’elle était censée retirer de cette histoire. Elle ne connaissait personne ! Qu’y avait-il de plus pénible quand on était la nouvelle que de devoir se mettre deux par deux avec un autre élève ? Se retrouver seule et attendre que l’enseignante désigne un groupe pour qu’elle puisse s’y incruster. Il fallait qu’elle agisse vite pour ne pas se retrouver dans cette situation embarrassante.

Jeanne avisa dans les premiers rang une tête rousse qui était solitaire elle aussi. Elle rassembla donc son courage et se leva pour la rejoindre. « Faites qu’il accepte, faites qu’il accepte ! », se répétait-elle mentalement. La tête en question appartenait à un jeune homme qui était passé à côté d’elle avant le début du cours sans qu’elle n’y prête attention. Elle ne se rappelait pas l’avoir vu le matin et supposait donc qu’il était dans une classe différente d’elle mais elle n’était au Manoir que depuis un jour, comment pouvait-elle en être sûre.

Jeanne arriva à la hauteur du jeune homme et se plaça face à lui en souriant pour signaler sa présence.

- Salut. Est-ce que tu as déjà un coéquipier ? Sinon, ça te dit qu’on travaille ensemble ? Je suis Jeanne, en cinquième année.

Le jeune avait l’air sympathique et le temps qu’elle descende pour le rejoindre, les autres groupes avaient commencé à se former. Elle espérait donc qu’il accepte sa proposition.

Une voix que la louve connaissait bien la fit sortir de ces pensées. Cette voix, il s'agissait de celle de sa professeur d'histoire et géographie, j'ai nommée Rachelle Delavigne. Enfin, Mme Delavigne pour l'élève qu'elle est.

Comprenant par sont intervention que le cours commençait, la louve soupira un bon coup en rangent sont carnet a dessin dans sont sac a dos, pour en sortir à la place un cahier basique qui allait lui servir tout au long de l'année dans cette matière. Elle tendit l'oreille pour suivre le flot d'information que leur énonce Mme Delavigne pour en noter le plus important sur sont cahier et ces sourcils se froncèrent à l'énonciation de la thématique qu'elle allait devoir étudier.

"Le dogmatisme ? quelle curieux choix ... "

Oui, la louve était des plus septiques. Enfin, elle n'avait pas sont mot à dire, alors elle souffla un coup en se disant qu'elle verrait bien quand il entrerait dans le vif du sujet. Elle s'accouda sur sa table en jouent avec son stylo tout en fixant sa prof. Pour l'avoir eu plusieurs fois, elle savait que cette prof avait souvent des idées des plus excentriques qui ne plaise que très rarement à la louve. Alors, elle la fixa en priant pour que cette fois, elle n'annonce rien de trop affreux et comme souvent, elle avait malheureusement eu bien raison de s'inquiéter.

"Bosser en binôme ?! Sérieusement ? C'est quoi encore cette idée ?!"

La louve jura tout bas et se maudissait intérieurement d'être venue à son cours. N'avait elle pas douter ? Ne c'était elle pas dis qu'elle pourrait ne pas allez en cours ? Mais nooooon ! au lieu de s'écouter, elle avait la stupidité, que dis-je ? La connerie oui ! de venir à se maudit cours.

"Du calme ma grande, du calme ... c'est juste le temps d'un cours ... après on se tire loin d'ici ..."

Elle ferma ses yeux pour souffler et reprendre un semblant de calme pour affronter l'heure à venir. Elle rouvrit les yeux et elle observait les différents binômes qui se formaient déjà. Pour sa part, la louve ne comptait pas bouger. Elle voulait bien accepter et supporter les idées MERVEILLEUSES de sa prof, mais il était hors de question qu'elle fasse plus.

Le cours commença. Samaël resta attentif, car il ne voulait pas rater une information majeure. La professeure démarra par prendre la parole en évoquant des banalités de début de classe, puis elle fit passer des polycopiés. Tout en récupérant un exemplaire, le garçon observait le diaporama avec parcimonie. Il écrivit sur une feuille, tous les éléments qui lui semblaient importants, et aussi, uniquement les choses qu’il parvenait à comprendre.

Mais pendant qu’il prenait des notes, l’enseignante finit par demander aux élèves de créer des binômes ; paroles qui échappèrent au roux qui avait le nez sur sa copie. Du moins, ses oreilles entendirent seulement les mots « binômes » et « écrire vos connaissances ». Samaël devina qu’il fallait former des groupes de deux personnes, notamment en voyant plusieurs individus se mouvoir dans l’amphithéâtre. Mais ce qu’il ne savait pas, c’était s’ils devaient rédiger leurs connaissances avant de créer les binômes, ou l’inverse qu’il devait faire.

En jetant des regards par-ci, par-là, il prit conscience que quelqu’un s’approchait de lui. Il respira un bon coup pour se préparer mentalement à devoir parler, puis lorsque la jeune fille fut en face de lui, il lui offrit un sourire chaleureux.
L’adolescente lui demanda gentiment s’il voulait travailler avec elle, puis se présenta.

— Bonjour, dit-il timidement, ça me ferait plaisir de travailler avec toi ! Je suis Samaël et je suis en 6e année. Tu peux m’appeler Sam si tu le souhaites !

Après un bref silence, il saisit un stylo, puis ajouta :

— Viens, installe-toi à côté de moi pour que l’on effectue la tâche que la professeure nous a demandée !

Samaël tassa un peu ses affaires sur sa table pour prendre le moins de place possible. Puis, en attendant que sa nouvelle camarade se pose à ses côtés, il se questionna sur ce qu’il connaissait de ces différentes parties de cours. Du moins, sur celles dont il arrivait ne serait-ce qu’à comprendre leur signification…

Derek eux simplement une simple envie de bâiller. Ne s’étant absolument pas juger nécessaire d’accorder l'attention  à tout ce petit monde.
Enfin presque. Malgré le fait que quelques visages lui semblait familier, sûrement des élèves de sa classe, une seule petite tête le fait loucher sur l'entrée.
C’était Lilia, la belle blonde, comme il le pensait souvent. Cette constatation le fait doucement sourire, détournant le regard au sol, toujours aussi détendu.

Il en allait presque oublier le potentiel fait qu’elle l’ai vue. Et le jeune homme avait bien raison de le penser.
Une petite voix l'interpelle. Il aurait rêvé ? Lilia venait bien de lui adresser la parole, pour lui demander si elle avait, ô le droit de s'assoit ? Derek lève les yeux trouvant ce comportement tout simplement adorable.

Le mot lui manquait, mais il acquiesce d’un sourire maintenu et amusé.

Derek : Ravi de te revoir Lilia~

Derek savait que s’il le voulait, il resterait là à fixer la jeune blonde, bouffé par la curiosité… Mais les yeux du jeune hybride revient sur la prof. Il était plutôt content que Lilia est eux la sympathie de penser à le voir. Malgré le fait qu’ils se connaissent que peu. Si seulement elle savait à quel point il avait l’habitude d’être seul. Mais autant ne pas lui faire peur.
Avoir un psychopathe qui te fixe, c’est loin d’être très agréable…


Madame Delavigne prit enfin la parole. Elle est dynamique la vache… Au moins ça évitera de noter quatre ans de blabla dans un cours, où seule la date nous intéresse. Derek sourit amusé, de nouveau... Ce n'est pas réellement de son habitude de souris à tout bout de champs, mais il faut bien commencer un jour ou l’autre.

Il était navré. Navré par le manque de concentration qu’il faisait part… Le seul mot qu’il retient des lèvres de la jeune professeur, est “Bienvenu” et encore. Ce n'était pas bien grave n’est ce pas ? Pourquoi en faire un plat. Il savait pertinemment que ce ne serait pas le discours de “Bienvenu” qui lui donnera son année.
Ceci dit… c'est quoi cette histoire de la technologie en cours…. ? Derek soupira malgré lui. C’est quoi cette règle de l’antiquité ?
L'absence de ses précieuses machines signaient l’arrêt de mort des cours calmes… Il était dur d’imaginer passer deux heures de cours sans musique...Sans échappatoire….
Alors le jeune homme perdit son sourire, remit brutalement face à la réalité.

Soudain, une main et un tas de prospectus atterrirent en face de lui. Son camarade lui sourit. Mais Derek n’en fit pas autant, il prit seulement deux pauvres papiers trônant la pile, fuyant la responsabilité de distribuer à son tour. Il donna simplement la jumelle à Lilia puis sourit narquoisement à son camarade qui ne manque pas de jurer dans sa barbe.
Et comme si cela ne suffisait pas, Madame Delavigne venait de déclarer la mission à faire.
Un Binôme.

Et merde…. Bon moi qui commençais à l’aimer cette prof, c’est mort.

Sa main vient rencontrer sa nuque embarrassé par sa maladresse…. Bon certes, il a cette sale habitude de faire  binôme avec son ego… Mais inviter la première “rencontre” qu’il qualifié “d’original” pour un cours de premier abord qui teste tes connaissances. C'était pas ouf... Surtout sur un sujet quoi. Parlant de sujet, Derek n’avait toujours pas regardé ce prospectus. Un minimum d’info pour bien commencer l’année… Puis les sujets ne devraient pas être aussi compliqués. Alors son regard se pose machinalement en bas de la fiche...

Dog...matisme?!

Pourquoi ce programme ? Pourquoi faire appelle à un programme aussi philosophique pour des exams…
Il tourne le regard bas, sur sa camarade.
D’abord sur ses affaires puis sur Lilia. S’ Étant auto-surprit, Derek se replace correctement dans un hic, le regard fuyant.
Il avait oublié le fait qu’il n’était peut-être pas aussi seul.

Tu n'oserais quand même pas, abruti.

Il inspire un peu, souriant. Le pied battant dans le vide prit par l’anxiété. Les secondes suivant semblaient être plus que décisif... Puis sans poser un regard.

Derek : Ça te dirait si on fait partenaire...? Fin Partenaire pour le cours hein, bien en..tendue…

Ce n’est qu’après sa proposition que l’hybride s’autorise à observer la réaction de sa camarade. Cette demande ne pouvait pas être aussi maladroite...