LEONARD BOWMAN — hybride lion.[Validé]

· seuls les points ci-dessous sont à respecter. Le reste (la naissance, l'enfance, l'adolescence, la phase adulte, etc.) est complètement libre.

· ses parents le confient à son grand-père alors qu'il a un an. Celui-ci [le grand-père] décide donc de s'occuper de lui [le mâle]. Ils restent en Australie un an et demi ; durant cette année et demi, Grand-Père Leo prend soin de son petit-fils. Il lui fait voir Sydney, lui parle d'un anglais doté d'un accent australien, l'emmène au zoo – son endroit à la fois préféré et détesté.

· ils déménagent en Afrique de l'Est ; en Tanzanie, plus précisément. Mais, si nous souhaitons être plus précis encore, ils déménagent à Dar es Salam, la capitale.

· [...] il est intenable, et Grand-Père Leo le paresseux, qui dort plus de dix heures par jour, ne comprend pas comment son petit-fils peut avoir autant d'énergie. Enfant, il [le mâle] est vif, rapide, inépuisable. Alors, Grand-Père Leo l'inscrit en danse : il a l'âge minimum requis, à ce moment-là, pour pouvoir danser ; mais après tout, ne suffit-il pas de savoir marcher droit ?

· [...] pendant ce temps, Grand-Père Leo fait la sieste et le récupère à la fin de la matinée. Ensuite, il l'emmène en safari pour voir les – surtout les félins. C'est la belle vie. Le mâle est heureux, sourit souvent, tape dans ses mains, rit fort ; et Grand-Père Leo l'attrape par-dessous les aisselles, le ramène contre lui, lui souffle dans le cou jusqu'à faire du bruit. C'est la belle vie. Ils sont heureux, et tout va bien.

· il dort beaucoup. Grand-Père Leo est pire qu'un paresseux. Il n'aime pas parler de son fils et de celle qu'il répugne à appeler sa belle-fille. Il déteste l'Australie et ses animaux beaucoup trop improbables. La seule chose qu'il semble aimer, c'est son lit. Les seules personnes qu'il semble apprécier, ce sont ses différentes conquêtes et son petit-fils. C'est un Don Juan. C'est comme s'il ressentait le besoin de séduire, le besoin de plaire. Ses conquêtes sont nombreuses, et il lui arrive de se vanter de faire craquer toutes les femmes, qu'importe leur origine ou leur âge – tant qu'elles sont majeures. Il n'est pas entouré d'hommes ; il a du mal à les supporter : ils le rendent grognon, mal à l'aise, désagréable. Ce sont les jeunes qui s'approchent de ses conquêtes qui l'agacent, surtout ; le reste peut bien aller au diable, pour ce qu'il en a à faire.

· [après la première transformation] il se réveille sur le canapé du salon. Lorsqu'il ouvre les yeux, il tombe directement sur Grand-Père Leo, assis sur une chaise en train de lire un livre. Ses ongles et ses dents sont redevenus comme avant. « Tu es enfin réveillé. », annonce Grand-Père Leo après un silence. Ses yeux à la fois sombres et clairs semblent pourvus d'un nouvel éclat. Il se lève ; s'approche de son petit-fils d'une grâce à la fois féline et majestueuse ; s'agenouille face à lui. Il glisse sa main dans ses cheveux noirs pour les décaler, et lui murmure : « Tu es comme moi. »

· les explications suivent. Des photos pour prouver les faits. Le mâle manque de s'évanouir en se voyant monstrueux : de la fourrure sur le corps, les ongles allongés, assombris, recourbés en griffes, des sortes d'oreilles félines à la place de celles humaines, la mâchoire pratiquement disloquée et les dents à présent crocs. C'est une horreur à regarder. Et pourtant, Grand-Père Leo lui sourit, l'air fier (pour la première fois) de son petit-fils. « Tu l'as entendue, non ? Cette voix. » Le mâle – le monstre – tente de se souvenir après un regard dur. Et il réalise ; en effet ; fut un moment où il reprit conscience sans se réveiller pour autant. Où il dormit, en quelque sorte. Et durant ce sommeil profond, il rêva d'une chose : une voix le guidant vers un endroit parfait pour lui. Un endroit où il se sentirait enfin à sa place. « Le Manoir. », dit le mâle dans un souffle. Il repose ses yeux dans ceux de Grand-Père Leo ; ce dernier sourit. D'un sourire bestial.

· alors, on lui explique. Ce que sont le Manoir (Grand-Père Leo a étudié à celui de Chine, le plus proche de l'Australie ; il a enseigné, par contre, à celui des États-Unis), les Hybrides (il en est un : un hybride guépard), Apokrys (et là, il ne comprend littéralement rien). C'est après toutes ces explications que Grand-Père Leo lui dit : il est également un Hybride. Il peut se métamorphoser en lion.

· c'est deux jours plus tard que l'on vient le récupérer afin de l'emmener au Manoir se situant dans le Sud de la France. Grand-Père Leo promet de rester avec lui lorsque le mâle fond en larmes ; après tout, il sort à peine de l'enfance. Le lion peut bien laisser sa retraite de côté pour son petit-fils ; n'est-ce pas ? Lorsque l'on vient le chercher, il panique. Il faut la voix dure et sévère de Grand-Père Leo pour le forcer à avancer.

· et le voilà perdu, sans repères, avec Grand-Père Leo qui d'un seul coup est devenu froid et distant.

· le temps passe. Grand-Père Leo est devenu professeur au Manoir, professeur pour les Hybrides, plus précisément. Et il a peur de le décevoir ; Grand-Père Leo est un lion majestueux, roi de la savane, capable de tout ; Fletcher le guépard est ridicule, sujet de la savane, incapable de tout.