On a tous nos Limites [Toffee x Dianna]

Je fini cette obstacle essoufflée, ces ressources commence à me faire défaut, ainsi que la journée que j'avais passé en amont.
En me relevant, je jette un coup d’oeil derrière moi. Elle était là, à faire comme elle pouvait pour continuer. Je soupire, prise d’un sentiment de culpabilité, après tout c’est une femme qui cherche à prouver son honneur, et ceux à elle même.
Je la vois se décourager, et mépriser la seconde même où je l’ai dépassée.
Alors je baisse les yeux au sol, puis je prends une décision, qui me fera surement défaut.

C’est en relevant mes yeux sur elle, qu’une phrase sorti de ma gorge, en une pulsion ;

Dianna : Pousse sur tes cuisses! Et oublie la force de tes bras!

J’avais pris un ton, le même ton de mon enfance. Le même que j’utilise pour motiver mes élèves les plus performant. Un ton dur et sec, mélangé d’une pointe d’autorité.
Je venais de prendre une position de mentor, je lui inflige la technique militaire. Se mettre en diagonale et pousser sur les cuisse. Si elle continu comme ça avec ses bras, elle va finir épuisée avant même d'avoir franchi le parcours de lianes.

Même si cette intervention signe ma défaite, je souris, en reprenant ma respiration, l’observant.
Elle a intérêt à ne pas baisser les bras.

Je continues encore et toujours d'avancer mais quelque chose m'arrêtait dans ma progression. Ma rivale s'était arrêtée et pire, elle s'était retournée pour me regarder et me donner des instructions, comme je l'avais observée faire avec certains de ces élèves. C'est tellement humiliant... Elle avait sans doute compris que ce n'étais plus la peine de courir, qu'elle avait déjà obtenu sa victoire, qu'elle pouvait venir craner directement devant moi.

Je relève mon regard vers elle, m'arrêtant une seconde pour l'observer. Quelque chose m'intrigue... Elle ne semble pas vraiment prendre du plaisir. Elle... elle a presque l'air de m'encourager. C'est encore plus humiliant que si elle se moquait ouvertement de moi. Je détourne le regard et je continue d'avancer, sans lui dire un mot. Après tout, que pouvais-je lui dire ? Ma fierté criait de lui dire d'aller se faire voire et de continuer à ma façon. Mais pourquoi faire...

Pousser sur mes cuisses ? Je me retourne un moment et regarde mes jambes... Avais-je encore la force de faire ça ? Après tout... pourquoi ne pas essayer. J'essaie de pousser dessus et je remarque rapidement que mon avancement devenais beaucoup plus aisé. Je me sens presque conne de ne pas y avoir pensé de moi même. Rapidement, je me retrouve à la sortie et je me redresse. Mais... essayer de reprendre l'avantage maintenant aurait aucun sens... Pourquoi... Pourquoi s'être arrêtée ainsi ? Lui faisais-je vraiment pitié à ce point ?

Je lui jette un regard, restant immobile quelque instant, reprenant mon souffle qui me semblait si lourd à porter tout d'un coup. Pourquoi... Pourquoi... qu'est-ce qu'elle cherche à faire ?

Je l’observe faire, un sourire satisfait collé au visage, peut-être qu’elle va enfin comprendre, que je ne suis pas simplement une femme qui lui a prit son poste.
Elle reste planté là, en face de moi. Le silence s’installe durant quelque seconde. Yeux dans les yeux.

Cette femme avait l’air perdu, rempli de rage et à bout de souffle, je la regarde, puis la pousse à l’épaule, la forçant à aller de l’avant,

Dianna : Me déçois pas.

Je lui souris à l’instant même, puis reprends en trot ma course.
J’avais eu beau lui donner des conseils, il n’en restait pas moins un défis.
C’est alors, déterminer que j’avance à un rythme de croisière camouflé, puis lui rappeler que c’était un défi, il me suffisait juste de la booster.
Un bon rival, ne laisserai pas son rivaux à terre. Sinon à quoi beau être défié ?

J’ai accepté ce challenge, parce qu’elle vendait l'athlète qu’elle devait être. Et pour l’instant, je suis loin d’être déçu, mais il en faudra plus pour me satisfaire. Je ne lui offrirai pas la victoire, bras ouvert.

Alors que j’avance bien, sans me préoccuper d’elle, sachant qu’elle va se reprendre, je m’empresse de sauter quelque obstacle en chemin.
De tête, le prochain défi, se trouvait étendu sur l’eau du lac, lines, boue, endurance et force.
Je redoute presque cette épreuve. Elle était réputée comme être l’une des plus difficile, et même si je l’avais simplifié, il n’en restait pas moins, un obstacle robuste. Même pour moi.

Cette femme... Elle a retrouvé ce petit sourire satisfait que je haïssais tant. Elle me nargue, je suis certaine qu'au fond d'elle, elle doit être en train de se marrer comme une bossue. J'aimerais tant effacer son petit sourire, lui faire mordre la poussière une bonne fois pour toutes. Je pensais que ce défi serait une occasion pour moi de la battre, de me prouver que je méritais son poste plus qu'elle... mais... pour l'instant, elle mène sur tout les plans, elle se permets même de me dire de ne pas la décevoir...

Quels genre d'espoir pouvait elle mettre en moi ? Pourquoi me faire une telle demande ? Elle me sourit et s'en va reprenant sa course... sa façon de courir à changer... elle est rapide mais, elle ne semble pas pressée comme tout à l'heure. Elle voulait finir la course et ne semblait pas vouloir me laisser derrière... Au bout d'une dizaines de secondes après son départ, je me remets en route, un rythme certes plus lents que ce que j'avais fait jusque ici mais me permettrait de tenir sans plus me fatiguer que je ne le suis maintenant. Je fais attention aux obstacles semés sur mon chemin, prenant à chaque fois un peu d'élan pour les sauter, regardant régulièrement ma rivale qui gardait une distance entre nous, sans la creuser plus que nécessaire.

Pour moi... c'était clair. Un jour, un jour ça sera mon tour d'être devant et d'avoir ce sourire suffisant. Je la battrais à son propre jeu. Je m'en fais le serment !

Je m’élance sans plus tarder, agrippée à la liane, mon bras me maintient au dessus du sol, il fallait passer au dessus de la passerelle ; alors autant dire que de la force sera à revendre sur cette épreuve ; C’est les dents serrés que je grimpe cette liane, les jambes élancés pour me donner un pseudo appui, en quelque secondes j’avais du monter un bon 2 mètres.

2 mètres c’était loin d’être rien, étant donné qu’on devait être déjà à un bon cinq mètres au dessus de la rive, et les efforts physiques demandé pour réaliser cette exploit, devenaient assurément plus intense que de ramper au sol.

La force que j’utilise pour me faire sauter au dessus de la passerelle était inhumaine. L'adrénaline me donnait beaucoup, le mental aussi, puisque tes muscles sont déjà à cran, mais là, c’était surtout une question d’expérience et de mental, puisque dans la seconde même où tu passes cette passerelle, généralement, c’est la boue, qui devient le pire ennemis.
Et j’avais raison.
Mon corps tombe brusquement dans l’eau. Le liquide m’avait brûlé légèrement les yeux par le choc, un choc qui t’oblige de ne plus respirer durant trois secondes. Trois secondes fatales.
Ces dernières avaient eux la gentillesse bousiller mon rythme respiration, détruisant donc ta stabilité.
Je nage dans l’eau, prenant un léger répit en surface, constatant que mes vêtements devenait lourds, un poids en plus pour la suite.

Finalement, je n’étais pas y allé de main morte.

Quand j'arrive finalement à l’obstacle, je voyais ma rivale au milieu d'une ascension qui me semblait presque insurmontable vu de mon état physique et mental. Pendant un quelques secondes j'hésite même à grimper la liane, la voir dérouiller ainsi sur cette épreuve était quelque chose qu'il m'était difficile de regarder car, si je dois passer par là, je finirais sans doute dans un état encore plus lamentable.

Je prends quelques autres secondes pour respirer et me donner le temps de réfléchir. Pourquoi voulais-je tant m'obstiner ? J'avais déjà échouer à la vaincre et là je ne faisais que m'acharner... Mais, je me suis fait la promesse de terminer ce parcours. Alors, je sais que si j'abandonne maintenant, je le regrettait à jamais.

Je m'approche de la liane et rien que la tenir me donne des hauts-le-cœur. Je regarde ce qui se trouve en face et ce qui se présente à moi n'est ni plus ni moins qu'une parcelle de ronce prête à me déchiqueter de toute part si je venais à me jeter dedans.

Je prends quelques mètres de recul et je me mets en position pour courir, je ne pense pas que je puisse grimper aussi haut, ma seule solition est de prendre plus de vitesse en étant plus basse.

Je prends une grande respiration et je m'élance courant aussi vite que possible avant de sauter et de saisir la liane en plein vol. Je m'accroche fermement et je commence un mouvement de balancier avec mes cuisses d'avant en arrière guettant le moment parfait pour sauter.

Après quelques aller-retours je finis par lacher et j’atterris un poil derrière la parcelle avant de faire un plat dans cette eau boueuse qui provoque en moi une douleur immense mais que j'essaie de contenir dans un cri étouffé.

Il me faut plusieurs secondes pour remonter à la surface, l'eau est particulièrement froide et mes articulations commence à devenir de plus en plus rigide. Mais il faut avancer, j'en suis à un point ou je sens que ma vie est en jeu. Je nage et j'arrive finalement de l'autre coté de la rive, presque écroulée sous la fatigue de tout ce que je venais d'endurer.

Je souhaites ardemment que ça soit là la fin du parcours, mais encore une fois je n'avais aucune garantie.

Décidément, je suis moins en forme que je ne le pensais...

Elizabeth ne me laissa même pas une seconde de répit, que la voilà à mes côtés, je me retourne la regardant, les yeux remplie de compassions.
Je commence à croire que cette idée de défis était plus que superflux; voir stupide.

Je détourne le regard puis lui tends la main, voyant qu’elle avait quand même besoin d’aide, avec sa jambe. Qui suis-je, si je laisse une camarade sur le terrain.
Puis on aura qu'à dire que j’ai perdu, que finalement elle m’a montré bien plus et elle mérite de gagner.
Une recrue doit mettre à peu près le même temps qu’elle pour être recruté.
Alors comment dire, qu’elle a le niveau.

Sans attendre son acquiescement, finalement, je lui prends la manche, malgré les poids de mes vêtements, je serre des dents, puis rapidement la tire vers moi, sans penser à quoi se soit d’autre.
Fit en sorte de la placer contre mon dos, puis la tire. Attrapé par la boue qui engloutit chacun de mes pas. S'enfonçant de plus en plus, le mouvement devient compliqué.
Je baisse les yeux pour y voir plus claire, la situation. La boue me prenait jusqu’au mollet.
C’est en prenant sur moi même, que je continue deux grands pas, épuisant de plus en plus mes forces, la fatigués prenant.

Une fois le premier pas posé sur la rive, je pousse limite Elizabeth en avant, pour qu’elle l’atteigne avant moi. Puis la regarde dans les yeux avant de le détourner sur le sol.

Dianna : Écoute Elizabeth...

Alors que j'étais en train de galérer dans la boue, que j'étais épuisée à cause de la fatigue, la pimbêche m'a tendu sa main. Je n'ai pas eut le temps de répondre qu'elle m'attrape le bras et me tire vers elle avant de me plaquer contre son dos pour atteindre la rive. J'étais si épuisée à cause de mes efforts que je n'étais pas en mesure de refuser son aide malgré que ça m'arrachait le cœur de le faire. Encore une fois, j'avais perdu, elle m'avait vraiment battu sur tout les plans et je n'étais définitivement pas en état d'assurer ce combat singulier que je lui avais promis.

Une fois son pieds posé sur la rive, elle me pousse un peu en avant et je m'écroule sur le sol, complètement crevée, tâchant au mieux de reprendre mon souffle.

Alors que j'étais à terre, j'ai pu croiser son regard avant qu'elle ne le détourne et commence à me demander de l'écouter comme si elle allait faire une confession.

Toffee : Non, c'est à toi de m'écouter la frimeuse

Disais-je essayant de redresser le regard

Toffee : Je dois bien le reconnaître que je t'ai largement sous-estimé et que je me suis aussi largement surestimée. ça m'arrache les tripes de l'admettre mais tu es en bien plus meilleure forme que moi. Tu m'as fait faire ce défi et sans ton aide ni tes encouragements, je ne serais pas arrivée aussi loin. Alors oui, je dois le reconnaître, tu es une putain de bonne de professeure.

J'essaie de me relever mais je peine à cause de mes jambes en compotes.

Toffee : Alors ouvre grand tes oreilles car bordel je ne vais sans doute jamais le répeter. Toi, Dianna la prof d'éducation physique, tu mérites ton poste et j'ai eut tort de vouloir t'en évincer. J'en suis sincèrement désolée.

Disais-je baissant le regard, ayant honte de le reconnaitre

C’est en relevant les yeux sur ma pseudo rivale, que je me suis mise à sourire discrètement.
Elle venait de gagner finalement, de gagner une maturité.
J’arque cependant un sourcil lorsqu'elle m’a appelé la frimeuse. Mais je ne disais rien. j'étais juste planté là, à la regarder, les droits croisés, légèrement prise par ma respiration.

Elle était belle est bien en confession, comme une sorte de pardon. Et même si je dois admettre qu’elle n’a pas tort, la voir à ce stade me serra le coeur.
Je scrute le moindre détail physique, et comportementale qu’elle me donner de voir. J’en apprends pas mal en cette soirée.

Je vous tends la main, souriante, plus calme, puis la relève d’un coup de bras.
Si cette fille n’était pas une rivale et une “amie” si je peux l'insinue. On aurait presque pu croire à une de ses scènes romantiques, où la protagoniste embrasse l’élu en face. Et j’avouerai que cette idée est particulièrement osé et déplacer. Mais diable, je n’oserai pas, et l’envie me manque alors, comme ça c’est réglé.

… Pourquoi je pense à ça moi?
Je détourne le regard, crispant la mâchoire, puis reviens sur Elizabeth, inspire profondément.
Revenons à l”essentiel.

Dianna : Tu as fini oui ? C’est pas des fleurs qui va t’aider à avancer demoiselle.

Je rigole doucement, puis m’approche d’elle, ma petite pierre éclairant à peine.

Dianna : Tu t’es pas surestimé, tu t’es surpassée, et tu m’aurais battu, sans...cette pierre.
Alors je considère que tu as gagné.
Et tu pourras venir assister à mes cours. j’aurai bien besoin de quelqu’un pour m’assister. Et il se trouve que je viens de la trouver.

Observant sa réaction, je venais à peine de réaliser la pesé de mes mots. Encore, ce côté administratif ne sera pas compliqué à faire accepter auprès du directeur. C’était plutôt… la récompense, qui venait de refaire surface.
Je vais devoir également faire …. ce ..strip-tease??

Alors que je reprenais mon souffle, j'écoutais ma rivale me parler, me concentrant plus sur ma respiration plutôt que sur elle. Je me sens complètement vidée et j'ai du mal à me reprendre...

Je saisit sa main et je me redresse. J'ai presque envie de sauter de joie quand elle me dit que j'ai gagné, mais plus parce que ça voulait dire que ce calvaire était terminé, plutôt que parce que j'avais soi-disant gagner. Je ne connais pas les pouvoirs de cette fille, mais si elle les avaient utiliser, je suis persuadée qu'elle aurait su s'en servir de la meilleure manière pour maintenir l'écart.

Je me tourne vers elle et j'entends sa proposition de l'assister pendant ses cours... Je dois reconnaître que cette idée n'est pas pour me déplaire. Il faudrait sans doute que j'en discute avec la vielle pour travailler en alternance mais je ne pense pas que ça soit impossible...

Toffee : Je suis certaine que tu dis ça pour me motiver, c'est sans doute la prof qui refait surface. Mais tu sais quoi ? Ton idée me plait. A vrai dire, c'est sans doute là la meilleure façon de me rapprocher de mon objectif de te prendre ta place

Dis-je un peu en riant, mais sans le penser vraiment. Après tout, je n'avais plus vraiment envie de l'évincer... Peut-être plus attendre qu'elle en ait marre et que le poste se libère tout seul ?

Toffee : Je plaisante, je ne suis pas du genre à faire ce genre de coup foireux. Je veux bien le faire mais à une seule condition

Dis-je ayant un petit sourire.