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[Ophélia Jones & Aaron Winthrop]Rendez-vous

 :: La Ville :: Quartier résidentiel :: 401 bis :: Appartement 1
Jeu 26 Mar - 20:28
Aaron éteignit son réveil d'un geste doux et s'étira en soupirant. Aucun rayon de soleil ne filtrait à travers ses volets : normal, il faisait toujours nuit ! Il était six heures du matin et le professeur était en train de se demander si se lever si tôt était vraiment nécessaire...
Désormais réveillé de toute façon, il se redressa, frissonnant en sentant sur son torse l'air plus frais hors de sa couette, et inspira un grand coup avant de sortir définitivement de son lit, comme s'il traversait un nuage toxique, en retenant son souffle. D'un pas rapide, il saisit ses vêtements du jour et plongea sous une douche brûlante qui acheva de le réveiller et le réchauffa.

Habillé de pied en cape, il entreprit ensuite d'ouvrir tous ses volets et toutes ses fenêtres pour évacuer les éventuelles odeurs de ses pièces de vie, en profitant pour contempler la ville encore endormie sous la lumière des lampadaire. Enfin, il se prépara un café en faisant mentalement la liste de ce qu'il allait faire ce jour-là.

Ce n'était pas un jour où il donnait cours, ce qui voulait dire, en général, qu'il travaillait à sa préparation, à ses corrections et se reposait. Et qu'il ne se levait pas avant huit heures, voire neuf. Mais ce jour-là, il avait rendez-vous avec une designer qui venait pour, basiquement, voir ce qu'il était possible de faire de son intérieur. Il regarda la carte de visite qu'il avait laissé traîner sur son plan de travail : Ophélia Jones.
Il l'avait rencontrée par hasard, quelques temps plus tôt, à l'initiative du gardien de l'immeuble à qui il avait parlé de son projet. Techniquement, il ne lui avait en fait demandé qu'une seule chose : où trouver des volets ou des rideaux qui laisseraient entrer la lumière sans laisser passer le regard de sa voisine de l'immeuble d'à côté aux tendances voyeuristes. Cependant, il avait tout de même pris rendez-vous avec la jeune femme, se disant qu'une petit coup de jeune et de neuf à sa décoration et son mobilier ne ferait pas de mal.

Il passa près de deux heures dans son bureau, à avancer son travail, ne sachant pas combien de temps durerait leur rendez-vous et s'il pourrait travailler ensuite. L'heure étant décente, il fit un peu de ménage, chassant les grains de poussière s'étant invités sous ses meubles et entre ses photos de Maximilien et lui, disposées un peu partout sur les murs, la table basse et son bureau. Il termina par son lit et ferma les dernières fenêtres, satisfait de la fraîcheur désormais installée et qui se transformerait en chaleur douce lorsqu'il aurait enclenché le chauffage.
Après un dernier coup d’œil, il se mit à cuisiner, plus par occupation que par réelle envie de manger sophistiqué. Le rendez-vous avait lieu en milieu d'après-midi et il commençait à être nerveux, bien conscient de l'apparence de son appartement : on voyait encore des traces du passage de Maximilien (qui n'avait pas échappé à l'envie d'écrire sur les murs blancs), ses meubles en bois étaient polis autant par le temps et l'usage que par l'entretien qu'il en faisait, et son canapé ainsi que ses fauteuils avaient l'apparence confortables de meubles ayant vécus trop longtemps. Le tout dégageait à son sens un impression de chaleur... mais ne pas avoir mal partout après avoir regardé un film à la télévision serait un luxe dont il voudrait bien !

Après le repas et les derniers rangements, il ajusta sa chemise blanche pour qu'elle tombe proprement sur son jean noir, se demanda s'il devait porter une cravate avant d'écarter l'idée, et entreprit d'attendre en continuant de travailler dans son bureau, la jambe battante et la concentration absente.

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Aaron Winthrop
Professeur
Aaron Winthrop
Aaron Winthrop
Age : 39
Espèce : Humain
Pouvoir : Contrôle la terre (plantes)
Occupation : Professeur de français et littérature
Points : 35297
Localisation : 401 Bis - Appartement 1
Aaron Winthrop
Jeu 26 Mar - 21:36
Dans le ciel, les étoiles brillaient. Elles scintillaient, criaient pour se faire remarquer, détonnant dans l’immensité du bleu profond. Assise sur le rebord de la fenêtre, le regard tendu vers le ciel, Ophelia était captivée. Ses pieds nus se balançaient dans le vide, gelés par le vent nuptial. C’était à se demander si, assise là, il s’agissait d’une adolescente en manque de liberté ou bel et bien une adulte. Entre ses doigts, un énième verre de vin. Quelle heure était-il ? Elle ne voulait le savoir. L’horizon s’éclaircissait déjà, témoignant du fait que le petit matin était bien proche. Animée par le silence affligeant de l’obscurité, elle semblait quelques peu perdue. Perdue entre songes et réalité. L’air frais ne semblait point la déranger. Qui aurait pu la déranger ? Elle ne semblait présente que de par son enveloppe charnelle. Sur ses joues, une coulée de produit noir s’apparentant à un outil de camouflage. Que s’était-il passé ? Avant l’aube, le secret serait perdu dans l’immensité de la nuit. Dans la pièce qui se trouvait derrière elle, le silence régnait aussi. L’absence était maîtresse. Elle avait subtilisé tout signe de vie. Tout semblait silencieusement ravagé. La peinture semblait belle, fraîche. Pourtant, en se rapprochant, il s’agissait là d’un papier peint tout déchiré. Sauver les apparences. C’était donc de cela qu’était faite la vie d’une femme de vingt-sept années. Du temps perdu ? Qui donc pouvait bien juger de cela. Peut-être en était-ce. Peut-être était-ce du gâchis, après tout. Cependant, à quoi bon tout reconstruire ? La peur de l’effondrement était devenue dominante.

  Sans même qu’elle ne puisse s’en rendre compte, le Soleil avait pointé le bout de son nez, dévorant les étoiles pour leur subtiliser toute gloire. Alors dès que les premiers rayons avaient atteint sa peau, pour venir gentiment la brûler, elle s’était occupée de vite rentrer, et de fermer la fenêtre derrière elle, rongée par la honte ainsi que la peur qu’on puisse la remarquer. Sauver les apparences. Mettre un pansement sur un membre amputé.
    Ce jour-ci encore, elle travaillait. Encore et toujours. Parce qu’elle ne pouvait plus compter sur personne pour remplir les poches du foyer. Parce que foyer il n’y avait. Alors elle devait bien conserver tout ce qu’il lui restait. Qu’elle n’avait pas construit seule, mais qu’elle s’efforçait de dire le contraire. Parce que travailler, c’était important et ça le resterait. Cela constituait son seul contact avec le monde extérieur, en omettant les contacts avec son ex-mari pour l’instance de divorce.

   Alors elle se hâta. Elle se dirigea vers la salle d’eau d’une propreté éclatante, comme soudain de nouveau animée par la vie. Ou plutôt comme si le mécanisme s’était enfin enclenché. Elle s’abandonna alors à une douche brûlante. Elle en sortit une trentaine de minutes après, toute étourdie. La chaleur était rarement un bon mélange avec le manque de sommeil. Plantée là, face à son miroir, elle laissa échapper un soupir face au reflet qu’il lui renvoyait. Aujourd’hui encore, il y avait des retouches à faire. Alors elle s’empara d’un nouveau produit censé tout cacher, à la couleur de sa peau, et en appliqua sur ses cernes qui commençaient à un peu trop se développer. Magie : tout était comme neuf. Ce petit manège dura environ quinze minutes. Le temps d’allonger ses cils, de bien poudrer sa crème en travaillant un rendu au plus naturel possible, ainsi que d’appliquer sans faute son rouge à lèvre carmin. Le tour était joué. Magie ou simple arnaque, là était la question. Elle se saisit d’une robe longue, aux airs un peu anciens, d’un rouge tirant vers le marron. Une robe cache coeur, s’attachant à l’aide d’un nœud au niveau de sa taille. Les manches couvraient ses bras, le tissus légèrement satiné venait caresser sa peau. Et une fois vêtue, elle se lança un regard à elle même. Elle placarda un sourire à ses lèvres. Peut-être y avait-il une once de sincérité en son sein.

  Son rendez-vous avait lieu dans quelques heures. Et pourtant, elle y était déjà préparée. Comme à son habitude, elle était apprêtée comme si elle allait à un réel rendez-vous. Un rendez vous n’ayant rien avoir avec le travail. Sauver les apparences. Parce qu’après tout, l’apparence était tout ce qui lui restait. Alors en attendant, elle prépara ses affaires. Elle se munit de plusieurs échantillons de tissus, de matières. Elle rangea dans son sac plusieurs palettes de couleurs. Elle savait. Elle savait que ce client, c’était l’occasion de lui changer les idées. De pouvoir penser à autre chose pour une fois, de se concentrer sur quelque chose qui lui faisait réellement du bien. Alors patiemment, elle attendait que l’heure sonne, regardant sur la montre accrochée à son poignet l’heure qu’il était. Et lorsque l’heure sonna, elle s’empressa de sortir de son antre, aussi bien connu comme son premier lieu de torture. Elle tourna la clef dans la serrure, profitant du bien fou que cela lui procurait. Chaussée de ses légers talons noirs, elle descendit les escaliers non sans faire du bruit. Après tout, après tout ce qu’il s’était passé, elle se sentait toujours femme. Et elle avait bien conscience qu’elle n’avait pas besoin de tous ces efforts pour en être une. Seulement sans cela, elle ne serait Ophelia.

 C’est à l’heure exacte où devait avoir lieu le rendez-vous que la jeune femme se trouva devant l’appartement de son client, dont l’adresse lui avait été communiquée. Ici, tous les immeubles se ressemblaient un peu. Tout se passait en leurs intérieurs. Chaque appartement pouvait sembler similaire de l’extérieur, mais chacun était indépendant. Chacun racontait une histoire. Chacun racontait son histoire. Alors devant la porte, elle hésita de manière stupide à frapper ou bien sonner. De son vécu, Ophelia avait tout de même apprit que sonner était bien plus efficace. A peine l’idée lui traversa l’esprit, à peine elle fut exécutée. Il ne s’écoula alors que quelques secondes, effleurant la minute avant que son client ne lui fit face. Alors elle se vêtit de son plus beau sourire et lui tendit sa main, le saluant.

« Bonjour ! Ophelia Jones, enchantée. J’ai cru comprendre que vous aviez besoin de mon aide ? »
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Ophelia Jones
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Ophelia Jones
Ophelia Jones
Espèce : Vampire
Occupation : Designer
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Ophelia Jones
Sam 28 Mar - 23:59
A l'heure dite, on sonna à la porte. Aaron, comme monté sur ressorts, se leva d'un bond et fit les trois grandes enjambées qui le séparaient de son entrée. Là, il inspira, expira, et ouvrit la porte avec un grand sourire.

— Bonjour Madame Jones ! Ravi aussi. Exactement, on m'a dit que vous étiez la femme de la situation !

Entrée en matière : pas folle. Aaron se retint de se donner une gifle, serra la main tendue par la femme et s'écarta de la porte.

— Je vous en prie, entrez.

Il referma derrière elle.

— Puis-je vous débarrassez ? Dit-il en parlant de son sac et de sa veste.

Tout en essayant de ne pas être impoli, voire grossier ou étrange, il observait la femme qui se tenait devant lui : brune, plutôt grande, elle portait une belle robe rouge, un peu retro, qui lui seyait parfaitement. Ses cheveux bouclés allaient parfaitement avec, et Aaron dû se retenir de vérifier la date pour être sûr de ne pas avoir fait un voyage dans le temps.
Heureusement, sa cafetière électronique, sa télévision HD et son jean d'une marque qui n'existait que depuis cinq ans suffisaient à lui rappeler qu'il était toujours dans ce bon vieux 2020.

D'un grand geste, il désigna son salon-salle à manger-cuisine.

— Comme vous le voyez, mon intérieur est un peu ancien, il m'a suivi depuis un moment ! J'aimerais, dit-il en désignant la porte fenêtre donnant sur son balcon, en priorité trouver un moyen d'empêcher un quelconque vis-à-vis tout en laissant entrer le soleil.

Comme pour ponctuer sa demande, sa voisine voyeuse sortit soudain sur son balcon et s'appuya sur sa balustrade, ayant cette fois misé sur un pull avec un décolleté assez grand pour lui faire attraper une pneumonie. Aaron se retint de soupirer et de lever les yeux au ciel, préférant les reporter sur son interlocutrice.

— J'aimerais aussi savoir s'il serait préférable de changer mon mobilier de confort - canapé et fauteuils, en particulier - qui commence à avoir vécu une belle et longue vie...

Avançant de quelques pas, il ouvrit la porte de son bureau.

— Je voudrais rendre mon bureau un peu plus chaleureux également et, même si cela me fend un peu le cœur, effacer les quelques traces qui restent des dessins de mon fils sur le mur...

Il s'arrêta une seconde avec un sourire attendrit et rit doucement.

— Enfin, je devrais dire les murs, il y en a aussi dans le salon...

En guise de conclusion, se cala contre son bureau, les mains dans les poches.

— Et bien sûr, en évaluant les prix pour obtenir les plus avantageux possibles...

Il sourit à la femme, Madame Jones, attendant ses questions.
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Aaron Winthrop
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Aaron Winthrop
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Aaron Winthrop
Mer 1 Avr - 0:09
Face à elle se trouvait un homme dont le charme était certain. Il était plutôt imposant, et portait à ses lèvres ce grand sourire qui dévoilait ses dents blanches. Oui, il était charmant. Et nier ce fait demeurait complexe. Ophelia devait bien se l’avouer, quand bien même elle ne travaillait point pour juger la beauté de ses clients sur une échelle tout à fait inventée par ses soins. Elle travaillait souvent pour des hommes. Pour ne pas dire la plupart du temps. Souvent plutôt désintéressés par l’aménagement d’intérieur, souvent n’ayant point de temps à y accorder. Les femmes semblaient y accorder plus d’attention.  Ophelia n’aimait pas travailler pour elles. Elles étaient trop exigeantes, trop présentes. Laissaient peu d’espace à la création, s’entêtaient avec des images sorties tout droit d’une imagination relevant de l’utopie. Souvent, on avait voulu lui apprendre son  métier. Celui pour lequel elle était connue et reconnue. Grâce à elle ou non, qu’importait.
   Les femmes étaient les plus hargneuses. Remettant sans cesse son travail en question. Souvent sous prétexte que la brune n’avait pas gravit les échelons seulement à l’aide de ses capacités incroyables, et son goût certain. Les femmes ont toujours été jalouses, s’entêtait donc Ophelia à penser. Parce que forcément, là était la seule raison.N’était-ce pas évident, bon sang ? Ophelia avait tout pour elle. Tout ce qu’on pouvait envier. Du moins, c’est ce qu’elle essayait de croire, depuis la chute.

Alors elle ne put empêcher son sourire de s’agrandir, en entendant la première phrase de son interlocuteur. On l’avait donc recommandée. Elle se sentait flattée, en quelques sortes. Bien que son travail soit la seule chose dont elle était réellement sûre et confiante. Oh bien sûr, qu’elle savait qu’elle était douée. Seulement voilà, elle demeurait flattée lorsqu’on la complimentait à se sujet. Peut-être cela lui donnait envie de se dépasser un peu plus. Alors elle laissa échapper un léger rire, et répliqua seulement : « Il paraît, oui ! ».

Après que l’homme ait serré sa main, elle s’avança dans la pièce principale sous son invitation. A sa demande elle hocha doucement la tête : « Je veux bien, merci. » Elle lui tendit alors son sac, et ôta sa veste. Elle ne savait pas bien si c’était une chose à faire, en réalité. Peut-être devait-elle attendre que lui lance l’initiative, ou peut-être devait-elle garder ses affaires auprès d’elle ? Cependant la réelle question était la suivante : avaient-ils du temps à perdre, pour de telles idioties ? Il était évident que non. Peut-être avait-il un programme chargé. Alors La femme préférait toujours faire son travail aussi vite que possible, tout en y mettant autant d’efforts que s’il y avait du temps. Pour faire clair, elle ne chômait pas. Jamais. Un léger sourire s’esquissa sur ses lèvres de nouveau, lorsqu’elle remarqua qu’il l’observait. Rien de malsain, rien d’impoli. Elle faisait souvent le même effet, avec ce style, tout droit sortit d’une autre époque. En 2020, on ne s’attendait pas à ce qu’une femme du siècle précédent se tienne devant nous. Et puis, elle devait avouer que ça ne la dérangeait pas réellement. Pas tant qu’elle aime que les regards soient posés sur elle, loin de là. Juste que cela ne la dérangeait pas, lorsque cela n’était pas malsain.

Elle se contenta de suivre son client, hochant simplement la tête à sa phrase. Elle pouvait bel et bien noter que le vis à vis avait l’air d’être l’un des critères numéro un de cet appartement. Directement, ses voisins pouvait alors observer toute la vie que menait l’homme, comme à travers une télé. A la différence qu’il s’agissait là d’une personne réelle, et non d’un personnage avec une vie inventée. En effet, l’appartement était un peu vieillot. Cependant, il était loin de loger parmi les pires qu’elle avait visité dans sa carrière. Des choses étaient à revoir, à refaire, c’était certain. Néanmoins, rien de bien méchant. Le sourcil d’Ophelia s’arqua sans même qu’elle ne le contrôle, à la vue de la sortie de la dame d’en face. Elle n’y prêta pas grande attention, étant donné que son client lui posa une question. Elle demeura silencieuse quelques instants, réfléchissant à la réponse qu’elle allait lui donner.

« Changer le mobilier restera toujours une option intéressante. Cela apporte du changement et peut faire un grand bien. Cela dépend de ce que vous souhaitez. Je vous conseille d’en effet changer le mobilier, mais je ne peux pas vous y forcer. On peut aussi très bien changer seulement quelques éléments et en ajouter d’autres ! » Elle marqua une légère pose, semblant toujours en pleine reflexion, avant de reprendre : « Vous désirez une ambiance particulière ? »

   Elle fit elle aussi quelques pas, mais n’entra pas tout de suite dans la pièce pour y jeter un coup d’oeil d’ensemble. Puis soudain, les paroles de son interlocuteur la frappèrent. Elle ne retint qu’un seul mot « fils ». Il faisait un douloureux échos. Il résonnait au creux d’elle, et elle n’arrivait point à s’en débarrasser. Si bien qu’elle parut perturbée quelques instants, avant de s’adoucir, et de laisser transparaître un sourire. N’était-ce pas ainsi que l’on réagissait, à l’égard des enfants ?

« Parfois malheureusement, il faut savoir passer à autre chose. Je vous promets de faire au mieux pour lui rendre honneur à travers les nouveaux murs. Les souvenirs se gardent dans la tête, avoir des souvenirs matériels n’est pas toujours nécessaire pour les rendre plus réels. »

   Ophelia semblait légèrement perdue dans ses pensées, trop occupée à imaginer des tas de choses. Mordant sa lèvre inférieure en observant les alentours, elle se plaisait à se demander si l’appartement de cet homme ressemblait à ce qu’il était réellement. Souvent, elle avait entendu qu’une maison reflétait l’être qu’était le propriétaire. Parfois, c’était le cas. D’autres fois, cela ne l’était pas. Dans son cas, cela l’était. Son appartement était pour la plupart du temps un réel champs de bataille, et ne semblait s’arranger que par obligation. Il en était de même pour Ophelia. Elle était un réel champ de bataille, et ne semblait aller mieux que lorsque obligation il y avait. Elle laissa échapper un léger soupir, comme si elle s’était pendant un instant cru seule, dans un appartement qui ne lui appartenait pas. Elle finit par porter son regard sur son client, et semblait avoir réfléchi.

« Ce que vous m’avez demandé est tout à fait réalisable. J’aurais seulement besoin d’être plus aiguillée. J’ai cru comprendre que la lumière était un facteur important pour vous, et il sera respecté. Maintenant, tout dépendra de l’ambiance que vous souhaitez selon les différentes pièces. J’ai également besoin de savoir s’il y a des couleurs à bannir, ce que vous me permettez de changer ou non. Pour les prix, tout dépendra de vos désirs. Tout dépend du budget que vous avez, mais je pense qu’il sera tout à fait possible de le respecter au vu de votre demande ! »
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Ophelia Jones
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Ophelia Jones
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