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Même jour, même heure ... [Aaron x Maximilien]

 :: La Ville :: Quartier résidentiel :: 401 bis :: Appartement 2
Lun 18 Nov - 22:40
Mon réveil sonnait, il était déjà 11h38, il allait bientôt arrivé, « l’homme de ma vie ». Comme tous les dimanches, je faisais le ménage, légèrement – suffisamment pour survivre dans tes conditions convenables dira-t-on – mais ce jour-ci, je mettais les bouchées doubles. Poussières, même dans des zones qu’en temps normal je n’explorais pas, carreaux, rideaux, aspirateur et sol, c’était un vrai ménage de printemps. De printemps, tous les dimanches, une fois par mois, juste avant son arrivée. Il venait, pour vérifier si je respirais encore, si je vivais confortablement, si … si.

C’était une habitude que nous avions, lui et moi, depuis que j’avais déménagé. Un début d’indépendance (j’étais son voisin) et un pied dans la vie active, j’avais pris mon envol. Le deuxième dimanche du mois, il était chez moi, pour manger à mes côtés, discuter, de la vie de tous les jours, de la pluie et du beau temps. Alors pour lui, j’excellai dans les domaines que je haïssais : La cuisine et le ménage. Aujourd’hui, je préparais un rôti orloff aux pêches. Je n’en avais jamais préparé, je ne savais même pas ce que c’était, avant d’avoir vu une émission culinaire et d’être tenté d’offrir ce met à mon invité.

La viande cuisait doucement dans le four, 180°C, pas plus (sinon la viande sera rosé au cœur, et grillée autour), et je mettais la table, très peu décorée, sobre et efficace, exactement comme notre duo. Une légère musique passait en fond, histoire de combler le silence de mon appartement. Il était pas grand, mais juste assez pour une personne et un familier. En ce qui concernait ce dernier, le laissant vivre en liberté et vu sa taille, il ne dérangeait pas vraiment et ne prenait pas tout le lit.  « L’homme de ma vie » le connaissait parfaitement bien et le petit animal s’était lié d’amitié avec lui, à tel point que c’était souvent lui, qui l’accueillait en premier. Il lui sautait sur l’épaule et lui léchait doucement la joue.

L’homme était grand, deux petits centimètres de plus que moi. Il possédait une belle chevelure soyeuse, légèrement cendré, d’une douce trentaine. Deux saphirs ornaient un visage viril et bien dessiné. Ô qu’il était beau, « l’homme de ma vie », vraiment très beau. L’homme prenait soin de son corps, car de beaux muscles saillants décoraient sa silhouette. Ô il aurait été totalement mon genre, si je n’étais pas moi. Mais moi, je ne m’arrêtais pas sur le physique, j’allais bien au-delà, et au-delà … « l’homme de ma vie » était mon modèle. Fort, intelligent, altruiste … il était parfait. Il avait toujours les mots justes, les mots qui rendent heureux, les mots qui réconfortent, quand j’étais au plus mal. Un soutien inébranlable pour son entourage, un soutien dont je ne pouvais me passait. Ô oui, il était totalement mon genre, oui, si je n’étais pas sous sa garde.

Aaron était le doux prénom qu’il portait, et c’était mon tuteur, depuis que j’avais dix ans, quand j’étais perdu, seul et abandonné dans ce monde cruel. Notre relation était, somme toute, toujours au beau fixe, amicale et chaleureuse. Pourtant, d’aussi loin que je me souvienne, jamais je ne l’avais appelé « Papa ». Peut-être cela l’aurait rendu fier, heureux, ou peut-être cela lui aurait fait peur ? Qu’importait, pour moi c’était Aaron, Aaron mon sauveur, Aaron mon tuteur.

Il était désormais 11h59, et dans une minute environ, il toquerait à la porte. Il serait là, souriant, s’imposant dans le rythme délicat de ma vie. Il était ma bouffée d’air frai, changeant ma routine en bonheur. Quelque part, c’était une routine, lui et moi, moi et lui, le dimanche, un dimanche par mois, et ce dimanche, c’était aujourd’hui.
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Maximilien Castellane
Civil
Maximilien Castellane
Maximilien Castellane
Age : 26
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Maximilien Castellane
Mar 24 Déc - 18:37

07:59
Un rayon du soleil passe paresseusement entre les deux lourds rideaux sombres pourtant consciencieusement tirés devant la fenêtre. Le trait de lumière facétieux tombe malicieusement sur le visage d'Aaron, allongé au milieu de son grand lit confortable. Il n'y prête pas attention : les yeux fermés, la respiration calme, on pourrait croire qu'il dort. Mais ce n'est pas le cas. Éveillé depuis une heure déjà, il prend le temps de respirer et de planifier sa journée tranquillement, laissant son esprit s'égarer à sa guise avant de le ramener à sa tache première. Il est parfaitement détendu. Sur la table de nuit, devant le réveil, sa pixie regarde les chiffres avec une fixité étonnante.

08:00
Une sonnerie stridente retentit, le temps de deux pulsations : aussitôt les chiffres changés, Nychta a, en effet, bondit et coupé l'alarme. Aaron ouvre les yeux, prend une grande inspiration et s'étire en se redressant. Il sourit à son familier et caresse affectueusement sa petite tête du bout de son index. D'un geste, il ouvre grand ses draps et se lève, grimaçant au contact de ses pieds nus sur le parquet froid de sa chambre. Rapidement, il se dirige vers ses rideaux bleu nuit et les ouvre d'un mouvement expert du poignet. Le soleil inonde la pièce. Il ouvre la fenêtre et laisse un petit vent frais venir rafraîchir sa peau nue. A nouveau, il prend une grand inspiration en souriant, passant sa main dans ses cheveux ébouriffés. Appuyé sur le rebord, il profite alors de l'ascension du soleil pendant quelques minutes, pas le moins du monde gêné par l'idée - qu'il n'a pas - que quelqu'un puisse le voir là, habillé de son seul caleçon.

08:10
Rassasié de la beauté matinale de la ville et du ciel, il fait subitement volte face, saisit son jean et un t-shirt et passe dans son salon. D'un geste, les habits se retrouvent sur le dossier de son canapé. Dans le même mouvement, il saisit un caleçon propre sur son étendoir et continu sa route jusqu'à la salle de bain.

08 : 20
Humide et en serviette, le professeur repasse dans son salon pour allumer un feu sous une casserole d'eau et une poêle. En quelques instants, deux œufs viennent cuir doucement dans l'eau bouillante, accompagnés de pâtes (pourquoi faire deux casseroles quand une est suffisante ?). Un steak, deux tranches de bacon, des oignons et quelques tranches de pommes de terres et de carottes grillent dans la poêle. Une délicieuse odeur emplit bientôt la pièce. Pendant que tout ce petit monde finit de cuir et que les œufs dûment repêchés refroidissent, Aaron retourne dans la salle de bains pour en ressortir aussitôt en caleçon, ayant, comme toujours, oublié ses vêtements sur le dossier du canapé. Il s'apprête à s'habiller quand il tourne la tête et aperçoit sa voisine d'en face qui l'observe de son balcon. Gêné, il lui fait un signe avant de retourner dans la salle d'eau. Ça lui apprendra à oublier de fermer ses rideaux le soir.

09:00
Petit déjeune avalé, barquette avec son repas prête pour le lendemain midi, habillé de pied en cape - ou plutôt en jean et t-shirt, Aaron s'installe tranquillement à sa table pour préparer les derniers détails de ses cours de la semaine. Mais l'heure passe lentement. Toutes les cinq minutes, il lève la tête et regarde son horloge. Pourtant il le sait, qu'il a encore près de trois heures devant lui, mais c'est comme ça. C'est comme ça tous les premier dimanche de chaque mois depuis que Maximilien est parti, qu'il a pris son indépendance, dans l'appartement voisin.

Ce rendez-vous, c'est un accord qu'ils ont passé : il peut partir, vivre sa vie et Aaron ne vient pas l'embêter pour avoir de ses nouvelles comme certains en étant à la limite du harcèlement ; mais un dimanche par mois, ils se prennent un temps, rien que tous les deux, pour voir comment Maximilien réussit son indépendance.
Il se souvient encore du jour où il a décidé de l'accueillir chez lui. Ce n'était pas une adoption à proprement parler, Aaron n'était que son tuteur. Pourtant le garçon, de dix ans à l'époque, avait bel et bien changé sa vie. Il se tâtait un peu à le lui dire, à lui dire que grâce à lui il avait mûrit, il avait appris à être plus calme, plus compréhensif. Oui, Max n'était pas tout à fait son fils, d'ailleurs il ne l'avait jamais appelé "papa" et ce n'était pas le professeur qui allait lui demander une telle chose, mais c'était tout comme.

10:00
Quand on lui avait amené Max, le garçon était paumé. Et le cœur d'Aaron avait tout de suite fondu. Depuis, il comprenait de mieux en mieux pourquoi les parents repensaient sans cesse au passé en se disant "mais avant, il ne faisait jamais ça". En voyant comme il avait grandit, il ne pouvait s'empêcher de regarder le chemin qu'il avait parcouru, dans son apprentissage de son pouvoir comme dans celui de la socialisation - même si sur ce dernier point Max lui disait souvent que c'était le point mort, il savait que c'était faux, bien que ses progrès soient sans doute trop lents aux goûts du jeune homme - comme seules le sont les choses importantes. Il avait hâte d'entendre tout ce qui s'était passé dans la vie de son protégé depuis un mois, savoir s'il avait rencontré de nouvelles personnes, comment allait son travail, comment allait sa vie.

11:00
Aaron avait totalement délaissé ses cours, préférant se rabattre sur une revue de vulgarisation scientifique qu'il avait trouvée récemment à la librairie. Mais là encore, impossible de se concentrer - d'autant que, même si le vocabulaire était largement simplifié - les concepts expliqués dans la revue étaient extrêmement complexes.

11:40
Soudain, un léger bruit, assourdit par les murs de l'immeuble, vint troubler la paix stressante du salon d'Aaron. Un sourire éclaira alors son visage : Max était levé et préparait son arrivée. Même si les murs étaient assez épais pour assurer une certaine intimité, une musique trop forte ou, en l'occurrence, le bruit des appareils ménagers filtraient quelque peu.
Reposant son magazine, le professeur entama ses propres derniers préparatifs : il rangea soigneusement les sous-vêtements qui séchaient sur son étendoir jusque-là, rangea son étendoir, ferma la fenêtre de sa salle de bains, passa dans sa chambre, ferma sa fenêtre et fit son lit avant d'enfiler une paire de chaussettes, ses chaussures et sa montre. Enfin, il passa une main dans ses cheveux, saisit une veste légère, fit un signe à sa voisine trop curieuse qui l'observait encore à travers sa propre porte fenêtre, habillée d'une robe courte, moulante et décolleté qui ne devait pas vraiment lui tenir chaud, sortit, ferma sa porte à clefs et se posta devant la porte de l'appartement numéro 2.

11:59
Les yeux fixés sur les aiguilles de sa montre, Aaron égraina les secondes une à une : la ponctualité est affaire de politesse dit-on ; mais il ne tenait pas non plus à arriver en avance pour être sûr que Max serait prêt. Certes, on n'était pas à une minute près. Mais quand même. La trotteuse avançait lentement. 57 secondes... 58 secondes... 59 secondes...

12:00
Il frappa d'une main ferme et douce, un grand sourire sur le visage, heureux.

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Aaron Winthrop
Professeur
Aaron Winthrop
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Localisation : 401 Bis - Appartement 1
Aaron Winthrop
Mar 31 Déc - 16:38
Toute la matinée, le temps était passé d’une vitesse incroyable. En réalité, avant mon réveil de 11:38, avant celui de 9:05, j’étais déjà réveillé. Réveillé depuis probablement 6:00. Comme tous les dimanches où il venait.

La première chose que je faisais, après m’être fait couler un café, c’était allumer mon ordinateur portable. Après avoir regardé les nouveautés sur les serveurs de jeux (steam et cie), je lançais mon jeu. Donjon, farm et quêtes étaient mon occupation jusqu’au premier de mes réveils. Quand ce dernier sonna enfin, il me fallait me bouger, une longue matinée de préparation m’attendait.

Un nouveau café fut coulé, et, d’un geste las, je commençais à ranger mon appartement. Le seul avantage de cet endroit était qu’il fut assez étroit. À nous deux, nous ne faisions guère beaucoup de bazar, Darwin et moi. Je ne me dépêchais pas réellement, car pertinemment, je savais que j’avais le temps.

Aaron, mon tuteur, « l’homme de ma vie », devait déjà être réveillé, en train de se préparer, petit déjeuner, et m’entendre tout nettoyer. Il savait mes habitudes, notamment le dimanche, et s’en amusait fortement. Il était assez taquin avec moi, en vérité, mais cela ne me dérangeait pas, au contraire. Si je n’avais pas été moi, si je n’avais pas été si renfermé, si je … je l’aurais probablement accepté comme mon père en l’appelant ainsi.

9:32, le plus gros du ménage était terminé. Je sortis mon rôti de porc, le gruyère et le bacon, qui étaient dans mon petit frigo. Darwin était posté au dessus de ce dernier, m’observant de ses petits yeux rouges. Il était curieux, de ce que je faisais.

Il y avait quelques temps, une émission culinaire présenta un rôti orloff, qui me donna directement l’eau à la bouche. J’avais envie d’essayer ce repas là, et avec force et volonté, ce matin, j’essayais de le préparer. Le couper en deux, rajouter le bacon et le gruyère, le refermer avec du fil alimentaire, le mettre dans le plat, mettre de l’huile d’olive, des herbes, verser les pêches au sirop et mettre les pommes de terre au préalable épluchées et coupées. C’était facile, sur le papier, mais je mis au moins une heure à le préparer, toujours sous le regard amusé de mon ami.

J’enfournais enfin le plat dans le four, à 180°C, et enclenché le minuteur. Il devait rester la dedans pendant deux heures. Je regardais enfin l’heure, et la panique m’envahit quelque peu. Il était pratiquement 11:00. Je fonçai alors dans ma petite salle de bains, après habit en main.

Après une bonne douche (au moins 20 minutes), je me séchais et habillé. Ma brosse me dévisageait, et je la pris, tentant de me coiffer. Peine perdue, j’abandonnais et sortais enfin de la salle de bains. Depuis le temps, Darwin s’était endormi au dessus du frigo.

J’allais alors vers la petite table et mis une nappe bleutée dessus. Je sortis les assiettes du dimanche, blanche, avec les couverts en argent. C’était un cadeau de Aaron, quand je pris mon indépendance. J’aimais bien les utiliser, quand il venait, lui prouvant à quel point il comptait pour moi.

Il était 11:40 maintenant, et mon ami Tornado, le cheval de Zorro - l’aspirateur, fut branché et commença à travailler durement. Il aspirait poussière et déchet, que le sol gardait précieusement dans ses mains.

Je m’étirais, une fois ma tâche terminée. Tout était rangé, et nettoyé. Mes lourds rideaux, d’habitudes fermés, étaient enfin ouverts. Le soleil traversait le salon et ma cuisine, révélant la couleur cassée des murs. J’ouvris le four, pour observer la tête mon plat, et l’odeur enivrante de la viande me chatouilla les narines. Cela sentait divinement bon. Je refermais la porte de mon appareil, puis me postai finalement face à la porte d’entrée.

L’appartement avait était aménagé, avec beaucoup de perchoir et pont sur les plafonds et murs, afin que Darwin soit libre de ses mouvements. J’avais refusé de lui mettre une cage, en vérité, préférant le laisser heureux et libre. Il le vivait bien, et gambadait partout. S’était réveillé, quand j’avais ouvert le four, il m’avait finalement suivi, jusqu’à la porte. Pertinemment, je savais qu’il était derrière la porte d’entrée, depuis probablement longtemps, le connaissant. Il était 11:59, et j’attendais, sagement, qu’il frappe à la porte. Non pas que j’aimais le savoir derrière ma porte, à attendre, mais bien parce que c’était ainsi. Il frappait, j’ouvrais, Darwin l’accueillait. Un rituel que tacitement, nous ne brisions pas.

Ma petite horloge sur le mur sonna midi, et Aaron frappa au même moment à la porte. J’entrepris d’ouvrir hâtivement, et à peine fut il en visu, que Darwin sauta sur son épaule. Il avait son grand sourire, magnifique et joyeux, montrant à quel point il était heureux. Je souris également chaleureusement à mon invité, lui envoyant dans les narines, l’odeur de mon met.

- Salut ! Fut la première chose que je lui disais, comme d’habitude.

Je n’étais pas doué avec les mots, où plutôt les mots n’étaient pas doués avec moi. Je savais qu’il serait là, pour parler, pour éviter les longs et tristes silences entre nous, et qu’il m’inciterait à parler. J’étais une épreuve, et quiconque me connaissait, le savait. Même si un jour je pouvais m’ouvrir et parler, le lendemain, il fallait recommencer. Cela ne semblait pourtant pas déranger mon tuteur.

D’un geste fluide de la main, je l’invitais à entrer, pendant que Darwin s’amusait à lui lécher le visage. S’il pouvait ronronner comme un chat, probablement le moteur diesel aurait été allumé.

J’allais alors vers la table, et sortis deux verres avec un vin moelleux, que j’adorais. En réalité, je ne savais jamais s’il aimait ou non ce vin, mais pour me faire plaisir, tous les dimanches, il en buvait avec moi. Je servis doucement nos boissons, et l’invitai également à s’asseoir sur le canapé.

Je posais les deux verres sur la petite table, et avant de m’asseoir, j’étais reparti voir mon rôti, qui sentait de plus en plus bon. J’espérais ne pas me planter, et de le faire griller, ou le servir trop cru. Dans tous les cas, maintenant, « l’homme de ma vie » était chez moi, et pourrait m’aider, si je rencontrais une quelconque difficulté.

J’étais réellement excité à l’idée qu’il soit chez moi, aujourd’hui, comme tous les dimanches où il venait.
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Maximilien Castellane
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Maximilien Castellane
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Mar 31 Déc - 21:24
Aussitôt eut-il frappé à la porte de son fils adoptif que celle-ci s'ouvrait. Comme toujours, Darwin vint immédiatement se percher sur son épaule et se mit à lui lécher la joue. Nychta, elle, était allée faire un léger baiser sur la joue de Max. Une délicieuse odeur envahit ses narines.

— Salut Max, lui répondit-il.

Il se retint de le prendre dans ses bras pour le moment, connaissant son aversion pour le contact physique. Même si ça ne le dérangeait pas en général avec Aaron, celui-ci préférait, en raison du temps écoulé entre leurs différentes rencontres, le laisser venir tranquillement à lui, comme il le préférait.
Il entra à son invitation et prit le verre qu'il lui tendait.

— Merci.

Il en but une gorgée, installé confortablement dans le canapé.

— Ce vin est vraiment délicieux. Et ton repas sent divinement bon ! Qu'est-ce que tu nous as préparé de bon ?

Il but une nouvelle gorgée de vin en attendant que Max le rejoigne sur le canapé. Il sentait leur confiance mutuelle se réinstaller petit à petit. Il savait bien, évidemment, qu'il devrait relancer Max régulièrement s'il voulait des détails particuliers, le jeune homme n'étant pas vraiment à l'aise avec la conversation. Mais ça ne le dérangeait pas. Et, en général, il savait quand il ne devait pas aller plus loin sur un sujet.
Heureusement, il avait toujours tout un tas de choses à lui dire et à lui demander, de quoi passer un bon dimanche.

Quand Max fut assit à son tour, il entama par le sujet bateau, général et, en définitive, tout à fait banal :

— Alors, dis-moi, comment vas-tu ?

Ça pouvait sembler être une question comme ça, pour combler, mais Aaron savait que Max savait qu'il s'en souciait réellement. C'était important pour lui de savoir que son fils adoptif s'en sortait, autant dans son travail, que dans son indépendance et dans sa vie amoureuse.
Il se doutait, bien sûr, que Max n'allait pas tout lui déballer d'un coup, mais c'était un début. Et une fois le premier pas fait, les autres suivaient naturellement, n'est-ce pas ?

Et en retour, le professeur lui donnerait n'importe quelle information sur sa propre vie pouvant intéresser le jeune homme. Aucun secrets entre eux, c'était la règle qu'ils suivaient depuis toujours. Et même quand il était plus jeune, dès son arrivée, Aaron avait toujours dit la vérité, sachant pertinemment que Max, même à dix ans, comprenait déjà énormément de choses et que lui dire la vérité le mettrait plus en confiance, lui permettant de se sentir mieux plus facilement dans leur duo.
Bon, évidemment, il n'entrait pas dans les détails...

Aaron soupira d'aise en avalant une nouvelle gorgée de vin. Oui, ce dimanche allait merveilleusement bien se passer, il le sentait.

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Aaron Winthrop
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Aaron Winthrop
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Aaron Winthrop
Mar 21 Jan - 1:41
Midi pile, comme à son habitude, ponctuel. Midi avait sonné et même pas un seconde après, il avait déjà frappé, et moi, je l’avais fait entrer dans mon monde. C’était une invitation, à venir, se découvrir encore et toujours, comme si nous ne nous connaissions pas. Un instant privilégié, avec cet être (pour moi) si parfait.

Il était entré, je l’avais salué et Darwin aussi. Il lui léchait déjà la joue et Nychta, l’amie de mon tuteur, vint à son tour me dire bonjour. Un léger baiser sur ma joue, c’était sa façon à elle de me saluer, sans trop me brusquer.

La voix douce et à la fois robuste de mon invité résonna dans mon appartement. Un simple salut, d’un ton si informel, par rapport à celui que je lui connaissais dans les couloirs du manoir, était présent. J’appréciais réellement, partager ces moments-là avec lui.

Je lui avais fait signe de rentrer et sans attendre, avais même servi l’apéro. C’était un moment simple mais très agréable. Il me remercia, comme toujours, en souriant et pouvant toujours que la perfection était atteignable par le commun de mortel.

Nous avions à peine trinqué, car mon met me rappela à l’ordre. Il ne fallait pas le laisser cramer dans le four, ce serait impensable, de finir avec une simple salade, ce midi.

Il complimenta le vin, affirmant qu’il était délicieux, puis affirma ensuite que mon repas, je cite, « sent divinement bon ». Il me questionna presque aussitôt sur ce que j’avais préparé, ne me laissant que peu de temps d’être troublé.
Il me connaissait que trop bien, et j’étais heureux, car jamais d’affreux blancs étaient présents entre nous.

- Un rôti orloff ! Répondis-je, à mon tour, quelque peu fier, de savoir que l’odeur aguichait les narines de mon invité.

Je me réinstallais devant lui, et lui souris légèrement, en prenant à mon tour une gorgée de vin. C’est vrai qu’il est bon ce vin ! Peut-être me faisais-je cette réflexion-ci, tous les dimanches, ma foi …

Mon tuteur était doux et prévenant, et comme toujours, il commença une discussion par des sujets bateaux. Peut-être un jour, lui avouerais-je qu’avec lui, je pouvais parler plus naturellement. Mais j’aimais beaucoup l’attention et les efforts qu’il portait à mon égard.

- Comme je vais ? Hé bien … commençais-je. Comme tous les dimanches où nous nous voyons je dirais. Je vais bien, merci, et toi ? Lui demandais-je à mon tour, souriant, tout en sirotant mon vin.

Il soupira d’aise, en avalant une nouvelle gorgée de ce vin. Ce qui me fit, subitement, poser cette question que j’aurais dû lui poser depuis longtemps déjà.

- Tu aimes le vin moelleux ? Où est-ce par politesse, que tu le bois ?

Pourquoi ? Comment ? Je ne savais pas, mais je l’avais posé cette question. Oh oui, elle était banale, et sans réel intérêt, mais subitement, cela me semblait la chose la plus importante au monde. Oui, je voulais qu’il se sente réellement bien chez moi, et qu’il ne se force en aucun cas à ne pas être lui.

Je le contemplais, de mes yeux curieux. Curieux de voir sa réaction, curieux de mémoriser ses traits, curieux. Puis le minuteur m’appela. Le rôti allait être prêt, et la table, déjà dressée, nous invitait à la rejoindre. Je me levai alors et me dirigeai vers mon four. J’ouvris, et la délicate odeur envahit de nouveau mon salon. Je regardai la couleur de ma viande, elle devait devenir blanche, et perdre toute sa teinte rosée. Il manquait probablement un peu de cuisson, car la bête n’était pas totalement pâle. Cela me laissait possiblement encore cinq à dix minutes, à boire du vin, avec lui.

Puis, une nouvelle question devint très importante à mes yeux. Est-ce que j’avais mal dormi ? Ou est-ce que je me forçais à tomber le masque avec lui ? Ou est-ce le rôti qui m’avait ensorcelé ? Je ne savais réellement pas, mais je posais ma nouvelle question, non sans gêne et sans mettre les formes, en vérité.

- Tu aimerais que je t’appelle Père ou Papa, Aaron ?

Mes yeux se mélangèrent de nouveaux aux siens, cherchant à décrypter ses émotions, cherchant le vrai du faux, dans son regard, cherchant une réponse masquée, avant qu’il n’ouvre la bouche. Mais rien … décidément, je ne comprenais rien au « body language ».
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Maximilien Castellane
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Maximilien Castellane
Mer 5 Fév - 16:10
Rôti orloff... Rien que le nom lui semblait délicieux. Max se démenait toujours pour leur faire des repas succulents lors de leurs meeting dominicaux et Aaron, en bon mangeur, savait toujours apprécier ses efforts. Il se força à ne pas boire tout le vin de son verre plus vite que la musique, essayant de le goûter autant que leur conversation.
Il se sentit satisfait en entendant son fils adoptif dire qu'il allait bien. Certes, il lui répondait toujours la même chose et, parfois, il se trouvait qu'il avait en fait quelques soucis. Mais quand il répondait à leur premier sujet de conversation quasi ritualisé, Max avait toujours l'air très heureux et son sourire, Aaron ne s'en serait privé pour rien au monde.

Il n'eut cependant pas le temps de lui répondre que Max posait déjà une autre question. S'il aimait le vin ? Il se sentit un peu perdu... Ne l'avait-il pas déjà dit ? Soudain, la question entière atteignit son cerveau, et il comprit : Max avait peur qu'il fasse seulement preuve de politesse !
Il sourit.

— J'adore le vin moelleux. C'est meilleur que n'importe quel alcool à mes yeux.

Il essaya de ne pas fixer Max tandis qu'il se levait pour aller vérifier son plat, et but une autre gorgée de son vin.

— Et les vins que tu sers sont toujours délicieux ! Tu les choisis vraiment bien.

Le vin n'était pas, en général, leur sujet de discussion mais cela ne dérangeait pas Aaron, qui préférait, et de loin, que le sujet mette son fils adoptif à l'aise. Quand Max revint s'asseoir, il s'attendait donc à partir sur une comparaison ou une discussion des différents types d'alcools existant. Il faillit s'étrangler de surprise quand il changea brusquement de sujet.

Il le regarda dans les yeux pour voir s'il était sérieux. Il l'était. Alors Aaron posa son verre sur la table basse et se mit face à Max. Il avait visiblement l'air gêné, peut-être même un peu nerveux. Il n'eut aucun mal à comprendre que la réponse était d'une grande importance pour Max, là, maintenant, tout de suite.
Il se sentit un peu gêné. Cela faisait longtemps que Max n'était plus un petit garçon et, comme c'est le cas quand les enfants grandissent, ils n'avaient plus réellement de contact physiques affectifs... pourtant, il aurait voulu lui prendre la main ou quelque chose pour l'assurer de son affection, histoire de le détendre un peu.

Max devait-il l'appeler Père ou Papa ? Aaron n'en avait fichtrement aucune idée. Comment lui dire ? Comment lui dire que peu importait tant que Max était à l'aise avec la façon dont il l'appelait ?
C'était vrai, Aaron avait un moment espéré qu'il l'appellerait "papa", mais il ne le lui avait jamais demandé, n'arrivant tout bonnement pas à imaginer la charge que le garçon mettait à l'époque sur ce mot ; et sachant bien qu'une fois le pli pris de l'appeler "Aaron", Max n'allait pas forcément venir ensuite l'appeler "papa", surtout passé treize ans...
Pourtant il n'avait pas vraiment cessé d'espérer... Alors la réponse lui apparut, évidente.

— Max, pour moi, l'important ce n'est pas la façon dont tu m'appelles. C'est que tu te sente bien avec moi.

Il fit une petite pause, pour lui laisser le temps d'ingérer l'information, avant de reprendre.

— Ceci dit, si tu veux m'appeler "papa"... je ne suis pas contre.

Et il lui fit un grand sourire. Qu'ajouter à cela ? Il aurait encore eu dix ans, peut-être l'aurait-il pris dans ses bras. Mais il n'avait plus dix ans. Alors Aaron lui laissa le soin de réfléchir et de décider, autant de sa décision à ce sujet que pour le sujet de discussion suivant. La balle était dans le camp de Max, et Aaron était heureux de le voir si rapidement mener la conversation. Il devait être épanoui, ça ne faisait plus aucun doute.

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