[Salle des professeurs][Dianna Hantéa & Aaron Winthrop]Les Newbies

Ven 18 Oct - 21:50

La journée avait été longue, très longue. Aaron venait de passer la journée à corriger des copies, préparer des exercices et surtout organiser le cours de littérature des cinquièmes années du lendemain. Les piles de feuilles s'éparpillaient allègrement sur les tables où il s'était installé alors qu'il profitait de sa solitude dans la salle des professeurs ; mais il essayait de ne pas trop y penser, de peur de se rendre compte de la quantité de rangement qu'il allait devoir faire - et surtout de tri.
Soupirant, il s'étira légèrement, faisant malgré lui craquer ses épaules et son cou. Se rendant compte de l'extrême niveau de tension qui habitait ses muscles, il entreprit de se lever pour marcher un peu autour de la pièce. Comme de bien entendu, ses jambes étaient ankylosées par la longue période qu'il venait de passer assis sur une chaise. Ses deux mains semblaient vouloir ne jamais se décrisper tant il avait écrit ce jour-là et tant il avait passé l'autre dans ses cheveux, les ébouriffant totalement. Enfin, un goût désagréable, mélange entre le plastique et le métal de l'encre, habitait sa langue tant il avait porté souvent son crayon à sa bouche pour le mastiquer en réfléchissant ou simplement pour le tenir en fouillant l'immense bazar qu'il avait lui-même consciencieusement étalé autour de lui.

Face à tous ces constats, le jeune professeur entreprit de prendre une pause. Tout d'abord, il ouvrit la fenêtre de la salle en grand. Ensuite, il servit une petite tasse d'eau à Nychta qui somnolait paresseusement à l'abri de ses jetés aléatoires de feuilles et de son remue-ménage, sur le rebord intérieur de la fenêtre, dans les quelques rayons du soleil qui atteignaient encore la salle.
Ensuite, il se servit lui-même une tasse d'eau fraîche avant de se préparer un café serré : c'est qu'il allait en avoir besoin. De fait, il venait de se rendre compte de la pagaille qu'il avait mise.
Tandis que son café refroidissait un peu, il se mit à s'étirer tranquillement afin de détendre ses muscles endoloris. Avec humour, il se dit qu'une personne entrant pile à se moment dans la salle des professeurs le considérerait comme fou et le prierait sans aucun doute de prendre ses clics, ses clacs et sa paperasse avant de débarrasser le plancher !
Tant pis, il ferait avec. Il avait encore besoin de travailler quelques heures et il était hors de question qu'il reste avec des douleurs. C'est qu'il tenait à faire au mieux !

Enfin, il prit son café et s'assit. Avant même de se remettre à son travail, il su qu'il allait devoir ranger. Alors, dans un soupir, il se mit à trier, classer, ranger, empiler proprement la totalité des feuilles qui, au bout du compte, s'avérèrent moins nombreuses qu'il ne l'avait cru : c'était une question d'occupation de l'espace tout simplement.
Un fois qu'il fut satisfait de ses piles parfaites, il but une gorgée de son café, la recracha parce qu'il était froid, jeta le tout et se rassit à sa place, bien caché dans son fort de papier.
Là, il attaqua le gros morceau de sa soirée : les papiers administratifs de la fin de l'année. En tant que professeur, il avait déjà un certain nombre de responsabilités vis-à-vis de l'administration à cette période. Mais en plus, il lui avait pris la folle idée d'accepter le poste de professeur principal : quelle idée ! Dès sa première année, c'était de la folie pure !
Avec soulagement, il sentit de petites mains se poser sur sa nuque et lui envoyer une vague d'apaisement et de fraîcheur. Nychta savait toujours comment le soutenir.
Alors, avec ce qu'il savait ne pas être le dernier soupir de la journée, il se mit à déchiffrer péniblement et sans envie les documents d'instructions - néanmoins déterminé à terminer le tout ce soir-là.

Dim 20 Oct - 15:50

Dianna venait de passer une longue journée, la fin de son cours sur les arts de l'autodéfense aux 7e années était loin d’être de tout repos. Même si notre professeur était ancienne militaire plutôt bien gradé, apprendre reste un art qui doit être travaillé en permanence.

Elle devait, comme à chaque fin de cours, remplir des appréciations sur les actions des élèves, mettre en forme les notes qu’elle a pu prendre durant deux heures d’EPS… Et ceux sur toute une flopée individuelle. Elle savait qu’elle ne devait pas se plaindre, que certaines matières devaient être sûrement pire. Mais imaginer prendre des notes sur des êtres vivants, en pleine action ! Les faiblesses, les atouts, ce qu’il y a à développer, toutes ses choses-là! C’était tout de même intensif.
Dianna vie au manoir, elle ne se sentait pas encore prête à quitter le refuge, même en tant que prof. Alors à quoi bon faire ses fiches dans sa chambre, alors qu’on peut les faire sur place directement. Être organisé est encore un autre art. Ces dossiers de toutes ses années et ses heures de cours archivés dans la salle des professeurs.

Alors nous y voilà, notre professeur était à quelques secondes d’ouvrir la porte menant à cette salle, dossier sous le bras et stylo dans la poche de son jogging.

| J’ouvre la porte de la salle des professeurs, y entre épuiser de l’intensité du cours. Il n’y avait pas grand monde, jusque quelque anciens profs, que je me contentais de saluer d’un sourir, puis d’un bureau rempli de paperasse et d’un jeune homme à l’aire concentré d’un point de vue extérieurs. C’est bien là l’exemple de professeur aux matières complexes, style langue, math ou autres matières du style. J’étais en compassion pour cet homme qui avait l’air d’être déjà exténué de l’étendue administratif.

J’avance tout de même laissant la porte se fermer derrière moi, un peu trop fort, ce qui par réflexe me fit pincer des lèvres. Je culpabilisais déjà d’avoir potentiellement perturbé la concentration de mes collègues. Alors je fais profil bas jusqu’à arriver à mon petit bureau menu d’un tiroir pour ordinateur et d’autres pour mes dossiers.
Je pose mes documents sur la surface du bois et m’assoie à ma chaise lançant un dernier regard au jeune homme par curiosité. Je hausse les sourcils, il a bien de la chance d’être accompagné de son Pixie, et du courage également. Ceci dit, je vais en avoir besoin aussi du Courage…
Mes yeux se posent sur mon dossier… Je sors du tiroirs le Dossier mère des 7ème années, où j’avais les noms et toutes mes notes. Pris mon stylo puis lâche un petit soupire lorsque je frôle du regard les prénoms de mes élèves. C’est parti… |

Lun 21 Oct - 11:57

Au bout d'un petit moment, Aaron vit soudain débarquer un certain nombre de professeurs : les cours de la journée devaient être finis. Quelques uns s'installèrent à leurs bureaux tandis que les autres se contentaient de saisir leurs affaires et de partir. Même si la plupart firent attention à ne pas le déranger, les mouvements incessants autour de lui eurent tôt fait d'achever sa concentration. Vaillamment, il continua cependant de s'accrocher : devant lui s'entassaient de petits dossiers avec des fiches sur chacun de ses élèves qu'il allait devoir remplir, autant en français qu'en littérature. Il soupira alors que ladite pile semblait grandir en même temps que sa lassitude. Mais il devait le faire.

Courageusement, il saisit le premier dossier ; lu le nom de son "propriétaire" et commença à répondre aux deux ou trois questions qui servaient à le guider dans la fabrication de son avis professoral. Mais les questions, très ouvertes, lui laissaient tellement de latitude que les trois pauvres lignes qui permettaient - soi-disant - d'y répondre lui semblaient bien insuffisantes.
De fait, comme il avait beaucoup de choses à dire pour à peu près chacun de ses élèves, il sortit de son sac un paquet de feuilles et commença à rédiger chacune de ses réponses qui faisaient, en moyenne, cinq ou six lignes - oubliant par la même occasion que dans les dossier des élèves, les avis des professeurs se résumaient souvent en une seule phrase sur un maximum de deux lignes... Près de sa main, Nychta le regardait travailler consciencieusement.

Finalement, le travail le capta, de sorte qu'il ne se rendit pas compte que la salle s'était encore vidée. Ce ne fut que lorsque la porte de la salle se referma soudain brusquement qu'il sursauta et regarda autour de lui. Seuls quelques professeurs restaient encore, travaillant sans doute, comme lui, la fonction administrative de leur poste. Cherchant l'origine du bruit, son regard se tourna bien vite vers une jeune femme qui venait d'entrer et avait l'air un peu gêné. Il l'observa quelques secondes avant de faire semblant de reprendre son travail, ne voulant pas avoir l'air de la dévisager ouvertement. Du coin de l’œil, il la vit se diriger vers un bureau un peu plus loin et profita qu'elle ne puisse le voir pour la détailler un peu : brune, jeune, plutôt jolie, il ne la connaissait pas mais devina qu'elle devait exercer à un post qui demandait de bouger beaucoup puisqu'elle portait un jogging... et c'était là que s'arrêtaient ses facultés d'observation hors du commun.

Comme elle venait de s'asseoir, il détourna les yeux et tâcha vraiment de se remettre au travail cette fois. Après tout, ça ne se faisait pas de dévisager les gens, même - surtout - en cachette. Laborieusement, il se replongea dans sa fiche et repris tout doucement ses commentaires.
Nychta, elle, continuait sans vergogne de regarder la jeune femme - ce n'est pas comme si on pouvait véritablement la surprendre tant elle était petite et discrète - ayant bien senti un léger trouble chez Aaron et en ayant marre de le regarder travailler : le soutien ça va deux minutes mais elle avait envie de sortir !
Alors qu'Aaron commençait à vraiment reprendre un certain rythme dans son travail, elle se dirigea tranquillement vers la jeune femme en voletant et se posa devant elle pour regarder ce qu'elle faisait.

Du coin de l’œil, Aaron vit le mouvement de sa Pixie. Il se mit à la rappeler en chuchotant pour ne pas déranger tout le monde - peine perdue étant donné que la salle était extrêmement silencieuse !

— Nychta, non !

Nychta l'ignora. Aaron se leva alors pour s'approcher de la jeune femme et récupérer son familier, l'air embarrassé.

— Je suis vraiment désolé que Nychta soit venue vous déranger... Je la récupère, excusez-nous.

Extrêmement gêné, il était à deux doigts de se dandiner d'un pied sur l'autre...

Sam 2 Nov - 10:30

Je pris d’arrache pieds mon travail, le semestre était complexe pour moi autant que pour mes élèves. Les profils étaient tous divers, certain étaient passionnés par la tâche qu’il m’arrivait de leur donner des techniques plus complexe histoire de les faire évoluer. Et d’autre beaucoup plus lassé par le dynamisme qu’ils s’efforcent d’apporter. Dynamisme parfois sans résultat concret, mais les efforts, c’est ce que je m’efforce de récompenser. Puis d’autre qui n'apporte aucun sérieux à la matière. Alors ceux-là, non seulement j’étais strict mais les redresser m’était indispensable, j’ai une carrière à maintenir et à faire
respecter. Vous savez être femme dans le domaine sportif n’est pas si simple aux yeux des “Hommes”.

Ma main libre se perd dans mes cheveux quand je commence à lire mes notes. Ordonné et très vague, comme si je m’auto défier à réfléchir et me rappeler de la performance de chacun. Sincèrement quelle gourde je fais parfois. Je soupire de manière non contrôlé puis commence à détailler dans le dossier mère. En quelques phrases, seulement, je devais exprimer le travail fourni par l’élève, puis les noter, ses ressentis et mon impression, et ce n’était pas si simple que ça.

J’en oublie presque l’environnement dans laquelle je me trouver. Seule ma concentration pouvait me perdre lâchement. Puis soudainement alors que je me tuer à chercher une note pour cet élève motivé, mais aux performances plus ou moins satisfaisantes, une petite ombre se dresse sur ma feuille.
Un collège ?
Non, une petite pixie, je lève les yeux sur elle et lui adresse un sourire, alors que je m'apprêtais à lui demander ce qu’elle faisait là, l’homme du bureau la repris embarrassé.

Je souris de nouveau, mais cette fois au jeune homme, puis me lève du bureau tout aussi amusée de part la situation.

Dianna: Il y a aucun mal à ça, puis elle est adorable, faut pas vous en faire.

Je lève le bras pour déposer une petite caresse du bout du doigt sur Nychta.

Dianna: Je sais à quel point ses canailles peuvent être curieuse est têtue. Le mien est pareil.

Je lâche un léger rire, beaucoup plus décontracté que mon collègue en face de moi, puis prend appui sur un pied plus que l’eau, le regard virant une seconde sur le distributeur au loin. Même si ça fait pas longtemps que mon travail a été entamé, un petit thé ou café me ferai pas du mal. Alors que mon regard retombe sur le jeune Homme, ma main se tend en signe de salut.

Dianna: Dianna Hantea, Professeur d’Éducation Physique et Sportive…

Alors que je prends un air de plus en plus décontracté, reculant d’un millimètre et me place plus trop loin de mon collègue, je fais un geste discret vers la machine à café.

Dianna: Petite soif ?

Dim 17 Nov - 17:22

Aaron se détendit d'un coup, retenant de justesse un soupir de soulagement ostensible, quand il vit que la jeune femme n'était pas le moins du monde gênée par Nychta. La pixie elle, semblait tout à fait ravie par la caresse que la jeune brune avait déposé sur sa tête. Passablement satisfaite, elle vint se percher sur l'épaule du professeur encore un peu embarrassé.

— Oh vraiment ? Ce doit être un trait de caractère commun à toutes les pixies alors !

Il souriait franchement quand la jeune femme tendit la main pour se présenter : elle s'appelait donc Dianna et était professeure d'EPS. Il se retint de sortir une de ces phrases lourdes qui peuvent être mal interprétées comme "joli nom pour une jolie femme !". Il se serait tué de ne serait-ce que l'avoir pensée d'ailleurs ! Il se retint également de faire le moindre commentaire sur son métier, estimant qu'avec sa maladresse il allait également être mal pris !
Aussi se contenta-t-il de serrer la main qu'elle lui tendait et de se présenter à son tour :

— Aaron Winthrop, professeur de français et de littérature, enchanté !

A peine avait-il finit sa phrase qu'une idée merveilleuse fut exprimée par Dianna : boire un coup. Oh rien d'alcoolisé, soyons sérieux ! Mais il devait avouer qu'il gardait encore une certaine rancœur envers son café serré trop vite refroidi de la fin d'après-midi !

— Avec plaisir, un café ne serait pas du luxe !

Rapidement, il se dirigea vers la machine à café pour se préparer une tasse pleine du breuvage noir, à la dose la plus forte qu'il puisse supporter. Il aurait bien préparé quelque chose à la jeune femme également, mais il ignorait si elle avait une tasse et ce qu'elle préférait... En plus, il considérait que, bien que la galanterie ne doive pas se perdre au fond d'un puits sans fond, décider de ce que boirait une inconnue à sa place ne serait pas le meilleur moyen de s'en faire une amie !

La première gorgée du liquide brûlant sembla raviver son cerveau embrumé et il ne put s'empêcher d'émettre un soupir de satisfaction profonde. Comme chaque fois qu'il se préparait quelque chose à boire ou à manger, Nychta se rapprocha doucement de son oreille et se pencha le long de sa mâchoire afin d'humer le breuvage. L'appréciant visiblement, elle s'envola tranquillement et se posa avec grâce sur l'anse de sa tasse, assise sur la porcelaine chaude, ses tous petits pieds posés sur les doigts repliés du professeur et ses ailes frémissant doucement de plaisir tandis qu'elle profitait encore plus de l'arôme sortant de la tasse.
Habitué à se manège, Aaron ne le remarqua même pas et se contenta de garder quelques minutes, comme toujours, sa tasse bien droite, sans boire pour ne pas faire tomber la pixie, attendant patiemment de pouvoir goûter à nouveau à la boisson énergisante.

Ayant remarqué les dossiers sur lesquels travaillait la professeure, il espéra vivement trouver enfin une main secourable.

— Dites-moi, Dianna - vous permettez que je vous appelle Dianna d'ailleurs ? - est-ce que vous aussi vous avez du mal à remplir les appréciations des élèves ?

Il espérait vivement que son espoir - ou son appel à l'aide, au choix - ne se voit pas trop dans son regard. Mais il savait aussi qu'il était un livre ouvert à ce niveau ! Pour se donner une contenance, il chassa doucement Nychta de l'anse de la tasse et but une nouvelle gordée tandis que la pixie voletait doucement vers la professeure d'EPS pour essayer de voir ce qu'elle avait dans sa propre tasse.

Jeu 6 Fév - 19:41

J'hoche la tête, professeur de Littérature hein? Quoi que c'était pas si étonnant, Aaron a cet air bien représentatif des personnes littéraires, vous savez, du genre rêveur. Et c’est loin d’être quelque chose de déplaisant bien au contraire, rêve ne tue personne.

Mon sourir s’éternise dans une fraction de seconde, lorsque mon collègue partagea l’idée, un bon breuvage bien chaud.
Je savais que me lâcher dans la caféine m’aiderai à garder un minimum de concentration, et si en plus cela me permets de me diversifier un peu, socialement parlant. Je serai comblée.

C’est alors que je le suis, lui et sa Pixie, me plaçant juste à côté de lui, me servant également une tasse de café, dont je me permet de rajouter du lait frais et un cube sucré.
Une fois que mes lèvres se déposa sur ce liquide miracle, mes yeux et mon sourire dessina un certain amusement. Nychta est tout simplement adorable, je regrette de pas avoir eu le loisir d’emmener le miens en cours… Mes yeux se lève d’ailleurs sur Aaron, il a l’air d’être tout bonnement attentionné comme personne, ça aussi c’était agréable.
Puis soudainement, il attire mon attention, je le regarde finissant ma gorgée puis souris riant doucement.

Dianna: Permission accordée , et oui, c’est plutôt compliqué… Ils sont...si nombreux, c’est interminable...

J’hoche de nouveau la tête légèrement désespérée, croisant mes bras et laissant mon bassin s’appuyer sur la commode juste derrière nous. J’observe ma paperasse puis celle d’Aaron.

Dianna: J’imagine que pour vous aussi…

Je rigole de nouveau me laissant emporter par la détente, revenant sur l’expression de mon collègue.

Dim 22 Mar - 22:55

Aaron hocha la tête, tout à fait d'accord avec la professeure d'EPS.

— Interminable, c'est le mot...

Avalant une autre gorgée de son café, il continua.

— Et franchement, avec toutes les classes qu'il y a, j'ai beaucoup trop d'élèves pour des appréciations individualisées ! A part les excellents et les... éléments perturbateurs, je sens que je ne vais mettre qu'une seule et même appréciation à la grande majorité de mes élèves, toutes années confondues !

Il avait essayé de laisser transparaître un peu d'humour, mais la vérité était qu'il allait sans doute devoir se rabattre sur cette stratégie. Auparavant, il enseignait les mêmes disciplines chez les dormons, dans des collèges ou lycées bien plus petits que le manoir... Le nombre d'élèves, et l'amplitude des classes, lui faisaient parfois regretter d'avoir deux spécialités. Mais les voir progresser était un tel plaisir qu'à la fin de l'année, il rempilerait sûrement !

— Je ne sais pas si vous avez le même genre de problèmes en cours d'EPS ?

Du haut de son expérience, il savait bien que les élèves étaient différents d'un cours à l'autre ; et d'ailleurs, il le constatait dans la différence entre ses élèves en cours de français et les mêmes élèves en cours de littérature... Mais il devait avouer qu'il avait bien du mal à imaginer des difficultés particulières à mener un cours d'EPS. En revanche, la jeune femme devait être confrontée à des problèmes de niveaux aussi : comment distinguer, à part les élèves excellents et les élèves "mauvais", les élèves moyens, le gros de la troupe donc ?

Délicat cependant, et se disant que ce genre de pensées devaient plutôt mal passer auprès d'un professeur de sport, il se garda bien de lui révéler ses idées, sachant fort bien ce qu'il dirait à quelqu'un lui servant le même discours en ce qui concernait le français ou la littérature. Indice : aucun mot n'appartiendrait à un registre autre le vulgaire, voire l'insultant...

Buvant une dernière gorgée de café, Aaron resta concentré sur le visage de sa collègue, appréciant la douceur de ses traits et les boucles brunes comme on apprécie la grâce d'une sculpture dans un musée.

Dim 29 Mar - 15:00

Je me concentre sur ses explications, il avait bien raison. Mais effectivement pour les cours que je donne, je peux pas me permettre d’établir deux partis… Mes élèves attendent de moi un conseil évoluer. Ou alors c’est moi qui m’inflige cette contrainte à cause de l’habitude de l’armée.

Je soulève brièvement mes épaules puis me contente de répondre à la question de mon collègue sous deux ou trois gorgées.

Dianna : Disons, que dans cette profession, les niveaux par années sont complètement différent ; comme pour vous remarquez. Mais comme les acquis sont différent, j’aurai du mal à généraliser mes appréciations… Surtout qu’ils sont tous complètement divers… Et certain sont totalements contradictoire… Y en a qui sont bon en équipe mais mauvais individuel, à l’inverse… Il y a de quoi en perdre la tête.

La concentration de Aaron me fait arracher un sourire, je savais bien qu’à l’instant T, il était plus entrain de réfléchir à l’appréciation qui m’est destiné que celle de ses élèves. je ne pouvais cacher le fait que ça m’amusait. Alors j’insiste sur son regard pour le faire comprendre qu’il faudrait peut-être être plus présents, histoire de pas divaguer.

Puis je me frotte le bras, terminant quelque gorgé.

Dianna : ça fait longtemps que vous enseigner dans cette discipline ?