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 :: Le flood :: La galerie
Dim 22 Déc - 15:35
Hey guys!

Lyka m'en ayant donné l'idée et Flunch m'ayant mis le couteau sous la gorge pour que je le fasse, je me suis décidée à poster un peu ce que j'écris .-.

Je vais juste vous demander de me donner vos avis de manière constructive histoire que je puisse essayer de m'améliorer xD Et aussi, n'hésitez pas à sortir la règle en métal pour me taper sur les doigts quand vous voyez une faute... uu"

⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅

On va commencer par une nouvelle qui est en réalité un petit défi que je m'étais lancé il y a 3 ou 4 ans. J'avais trouvé une image sur internet (je ne la retrouve plus, mais c'était une image avec des rails de trains sur lesquels la nature avait repris ses droits), et je devais écrire en une dizaines de jours, une partie par jour, un chapitre qui faisait maximum une page word (j'écrivais à ce moment là en garamond 14). Je vous laisse la lire pour le coup, n'hésitez pas à donner vos avis x)


Laisses ton coeur avoir le dernier mot


La rencontre
.    Comme tous les matins je suis dans ce café, sirotant mon café un livre sous les yeux toujours à cette table proche de cette fenêtre comme si pour guetter ton arrivée. Comme tous les matins tu passes devant cette fenêtre, avec ton éternel sourire, et tu entres dans ce café. Je te regarde toujours, mais toi tu ne me vois pas. Tu te diriges vers le comptoir où tu commandes la même chose que d'habitude. Ta commande en main, tu te diriges vers une table de disponible. Habituellement tu viens non loin de la mienne, celle en face en réalité, mais aujourd'hui pour une raison qui m'échappe tu poses ton plateau sur ma table et avec ton sourire béat collé aux lèvres. Tu t'es installé comme si de rien était. Je te regarde avec mes yeux froids pleins d'incompréhension. Je crois que tu m'as remarqué aujourd'hui. Tu me regardes avec ton air amusé.

« Bonjour, moi c'est Maxime, ravi de faire ta connaissance. »

.     Ce sont les premiers mots que tu m'as dit. Une phrase pourtant banale qui a fait chavirer mon cœur quelques peu malmenés par le temps.


La découverte
.     Nous sommes dans ce parc que tu sembles tellement apprécier. Il est beau ce parc. Il fait chaud, on sent l'été approcher. Tu es allongé au sol, les yeux clos, et je te regarde encore. Cela doit faire deux semaines que l'on se connait. On se découvre petit à petit. Je sais que tu es étudiant dans l'objectif de devenir infirmier, tu sais que je cherche à devenir mannequin. Cela tombe bien, tu aimes la photographie. Tu finis par ouvrir les yeux et me regarder. J'ai toujours mon regard glacial, c'est plus fort que moi. Tu te redresses, tu as ton appareil photo à portée de main. Je sens ton regard sur moi, je ne peux m'empêcher de rougir malgré moi.

« Tu es un garçon bien étonnant Allan. Comment fais-tu pour être à la fois froid et adorable ? »

.     Tu sais, Maxime, tu as le don pour me faire rougir. Je ne suis pas mignon, loin de là. Je ne sais toujours pas ce qui a fait que ce jour-là au café tu as décidé de changer tes habitudes. Si tu savais, je n'arrive plus à penser normalement à mon objectif, il faut toujours que ton visage vienne perturber mes pensées.

« Je ne sais pas Maxime, je suis juste... moi ? »

.     Ouais, c'est exactement ça, je suis moi. Pas de double-jeu, je n'essaye même pas de te contredire. Je ne suis pas mignon, enfin je ne crois pas. Je sais que je ne suis pas désagréable à regarder. Loin d'être narcissique, disons que ce n'est pas pour rien que je sais que j'ai mes chances dans le domaine du mannequinat.

.     Je te vois te relever pour te diriger vers un buisson en fleur. Tu dégaines ton appareil pour mitrailler le pauvre végétal qui ne demandait qu'à vivre sa vie de plante en paix. Tu es concentré, Maxime, tes yeux sont plissés et tes sourcils froncés. On dirait un petit chat concentré sur sa proie, ou plutôt un petit loup. Tu as un air de petit chien quand tu es comme ça. Sans raison apparente, tu te retournes vers moi et souris à nouveau.

« Dis... Je peux te prendre en photo ? »

.     Je dois avoir l'air surpris, ça n'a rien d'étonnant en y réfléchissant bien. Je ne saurai dire non, tu as une bouille de petit chien triste en voyant que je ne réagis pas. Je ne peux m'empêcher de sourire pour finir par accepter. Tu m'indiques un banc sur lequel tu aimerais que je m'assoie. J'hausse les épaules avant de m'y installer. Nous sommes finalement restés tout l'après-midi, toi à prendre des photos et moi à poser pour toi. Tu n'imagines même pas à quel point j'ai aimé.


L'échange
.     Tu sais, je ne suis pas asocial, par contre je n'ai jamais aimé les soirées. Je n'aime pas les bains de foule en fait. Etrange tu me diras, je rêve d'être mannequin mais je n'aime pas la population. Je suis une personne étrange d'après mes proches. Un soir après l'épisode du parc, tu es venu devant chez moi avec ton éternel sourire. Tu as sonné et été accueilli par ma sœur, Esther, elle n'a pas été très sympa je crois. Elle est toujours froide de toute manière. Je crois aussi qu'elle a dû te fermer la porte au nez parce que tu es passé par le jardin pour venir toquer à ma fenêtre. On aurait cru un de ces films américains à la con que les jeunes de notre génération semblent tant apprécier, tu sais ceux où le garçon craquant vient voir sa conquête à ses risques et périls en escaladant le mur de la maison car bien sûr la chambre est toujours à l'étage, sauf que ma chambre est de plein pied.

.     Tu sais, j'ai été étonné de te voir là parce que plus tôt dans la journée tu m'avais parlé d'une soirée à laquelle ta cousine était invitée à laquelle elle t'avait dit de venir. Tu voulais que je vienne avec toi. Moi comme un idiot je t'avais dit non, que je n'aime pas ça. Tu as eu l'air quelque peu déçu. C'est là que je t'ai dit que petit j'avais failli perdre mes parents dans un bain de foule, que j'avais lâché la main de ma mère et que j'avais été un peu trop éloigné d'elle. Tu n'as pas voulu insister, je pense que tu as compris que j'ai peur des bains de foule, que j'ai peur de me retrouver seul à nouveau. Je t'ai regardé un instant de l'autre côté avant de te faire entrer.

« Donc tu préfères passer une soirée devant un film romantique ? »

.     Tu regardes avec amusement l'écran de ma télé. Il y avait le début d'un de ces films un peu nuls que les jeunes de notre génération semblent apprécier. J'ai rougi, pas de honte non, plutôt parce que je sais que tu les détestes. Je te regarde alors sortir le dvd d'un film d'horreur du sac que tu as sur le dos.

« Quitte à rater une excellente soirée, autant le faire bien. »

.     Je te laisse couper mon film sans t'avouer que j'ai quelque peu peur des films comme ça, sans te dire que je vais être incapable de dormir après. Je t'ai simplement proposé qu'on s'installe dans le lit pour être plus à l'aise, parce que faut se l'avouer être debout n'est pas la meilleure des positions pour regarder un film. Dès les premiers screamers je me suis inconsciemment rapproché de toi. Je crois que j'ai dû passer le plus gros de la soirée le visage caché dans le creux de ton cou, blotti dans tes bras. Ça n'a pas eu l'air de te déranger plus que ça.


Le désir
.     Après cette soirée passé devant ma télé et ton film, tu as quelque peu cessé tes soirées. Tu as commencé à passer plus de temps avec moi, ça ne me dérange pas. Nous sommes deux amis, même si personne n'arrive à comprendre ça. Deux amis quelques peu tactiles, je veux bien l'accorder, mais juste des amis.

.     Aujourd'hui il fait un temps horrible. Je sais que tu es à ton stage, moi je suis dans une période d'essai en tant que mannequin. Tu te souviens de cette séance photo que nous avions eu au parc il y a quelques temps ? Les photos tu les avais mises sur ton blog. Nous avions recommencé tant de fois, parfois même tu ne me demandais pas tellement mon avis. Le parc, la rue, le skate parc -parce que tu l'as bien compris, j'aime énormément le skate-, au bar, la liste est tellement longue que je ne me souviens plus tellement tous les lieux. Figure-toi qu'une agence m'a remarqué grâce à toi, et cette agence m'a contacté en début de semaine.

.     Je suis assis sur cette chaise, une femme avec un décolleté jusqu'au nombril me farde le visage. Je suis là, passivement, à attendre de pouvoir commencer. Je détaille la femme. Elle a l'air quelque peu plus jeune que moi, c'est une apprentie aussi m'a-t-on dit. Sa chef de stage est un peu plus loin occupée par la patronne. Elle a les cheveux presque blancs et des yeux couleur miel. Je n'ai jamais aimé les yeux de cette couleur, j'ai toujours préféré les yeux bleus à vrai dire. Tu sais Maxime, je crois que je lui plais à ma maquilleuse -elle s'appelle Tiffany-, mais moi je ne l'aime pas. Je crois aussi que ça l'a refroidie que je ne réagisse pas à ses accoutrements. Qu'importe.

.     Une fois prêt, je me lève pour aller voir la patronne qu'elle me dise quoi faire. Elle me dit de la suivre et, une fois dans une salle avec pleins de personnes occupées par des appareils photos ou des ordinateurs, elle me dit à un gars grisonnant avec un air sévère de me faire passer « le test ». Il a hoché la tête et la patronne est partie. Il me fait signe d'approcher, j'obéis sans sourciller. Je comprends assez facilement que c'est aujourd'hui qu'ils vont décider si je reste ou non.

« Tu vois ce fond ? Tu vas te placer devant et mimer les attitudes que je vais t'indiquer. » me dit-il

.     A nouveau, j'obéis sans faire d'histoire. La joie, la tristesse, l'amusement, la passion, je crois que ce gars m'a pris pour un comédien plus qu'un mannequin. Ça n'a rien d'amusant. Mon regard finit par se porter sur la grande baie vitrée à travers laquelle je peux voir la pluie tomber petit à petit. Je donnerai tellement pour être avec toi en cet instant, au moins avec toi j'arrive à m'amuser.

Le doute
.     Ca fait une semaine que j'ai officiellement commencé le mannequinat. J'essaye de m'accrocher, je te dois au moins ça. Comme chaque matin je me dirige vers ce café où nous avons pris l'habitude de nous voir le matin. Je m'installe comme d'habitude à cette baie vitrée, mon café devant moi et mon livre que je fais semblant de lire en attendant de te voir arriver. Tu arrives en souriant, commande et viens t'installer devant moi. Tu me parles de ton stage, tu me dis à quel point tu aimes ce que tu fais. Je soupire alors, ce n'est pas mon cas. Je n'écoute que d'une oreille ce que tu me dis, trop plongé dans mes pensées.

.     On finit par se séparer en quittant le café, toi pour retourner en cours puisque ton stage est fini et moi pour aller à l'agence. Je traine les pieds, je n'ai vraiment pas envie d'y aller. C'est assez étonnant je crois. Tu dois te souvenirs à quel point j'adore poser sur les photos. Avec toi c'était tellement bien, c'est toujours bien de toute manière. Avec cette agence c'est tout le contraire. Ce gars-là, mon photographe, il est invivable. Il m'a pris pour un comédien ayant à son compte des dizaines d'oscar je pense. Je pousse la porte de l'agence, affichant mon sourire de convenance. Presque machinalement je me dirige vers le bureau de la patronne pour récupérer mon planning de la journée pour ensuite gravir les escaliers qui mènent aux salles de préparation. Je repère assez rapidement Tiffany et son air aguicheur.

.     Tu verrais à quoi elle ressemble cette femme, tu te demanderais probablement si elle s'est regardée dans son miroir avant de venir. J'espère que non, c'est presque pitoyable de voir tous les efforts qu'elle fait pour essayer d'attirer le regard sur elle. Elle fait la belle, elle fait la fière mais au final on dirait plus un monstre de foire qu'un ange de Victoria's secret. Je crois que je déteste ce travail. Une fois maquillé, je traine les pieds pour rejoindre mon photographe, Thierry. Je le trouve le nez dans les papiers, assis à son bureau, un café brûlant sur le côté. Je lui signale ma présence et déjà ses traits concentrés se déforment en traits mécontent. Une journée en or en prévision, une journée comme celles précédentes en fait.

.     Sans broncher, j'obéis aux directives de cet être abject sans vraiment réfléchir. Aujourd'hui la patronne a demandé à Thierry de s'occuper de prendre des clichés dans l'objectif de mettre en valeur une montre pour une entreprise d'horlogerie. C'est une pièce magnifique, je ne peux que l'affirmer. Je l'enfile et s'en suit une séance interminable de photos. C'est contradictoire, je faisais la même chose avec toi et pourtant ce travail m'insupporte. Tu sais, depuis que je t'ai rencontré rien ne va plus dans ma vie. Ce qui fonctionnait ne fonctionne plus.


Distance
.     Je quitte le travail avec hâte, je n'en pouvais plus de cette journée. Thierry n'a jamais été d'aussi mauvaise humeur. A croire qu'il s'était levé du pied gauche et que tous les malheurs du monde s'étaient abattus sur lui jusqu'à ce que j'arrive et que j'ai été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. A plusieurs reprises dans la journée j'ai dû envoyer braire Tiffany. J'avais vu juste tu sais, je savais que la tornade blanche voulait plus qu'une relation de collègue à collègue, plus qu'une relation amicale. Et dire qu'avant de te rencontrer je n'aurais pas hésité un seul instant à me laisser faire.

.     Plus rien ne roule droit dans ma vie depuis que je t'ai rencontré Maxime. Je ne suis pas le seul à le dire, mon entourage me le fait bien remarquer d'ailleurs. Ma sœur m'a dit qu'elle a du mal à me reconnaître, qu'avant j'étais le centre d'attention de ma famille et que j'en suis devenu le fantôme. Je suis devenu étrange, il parait que je rejette toute tentative d'approche des demoiselles. Il est vrai que j'ai de plus en plus de mal avec ces poules fardées bien trop égocentriques. J'ai toujours besoin de te voir, et quand tu n'es pas là rien ne va plus. C'est le bordel dans ma tête à cause de toi tu sais. Je crois que j'ai besoin de respirer et de comprendre ce qui ne va pas.

.     Ça fait maintenant une semaine que je ne vais plus au café le matin. Certains diront que je t'évite, ils n'ont pas tort. Je ne te réponds plus part message non plus. Je sais que tu es venu me voir à plusieurs reprises directement chez moi. Esther a dû te réserver le même accueil que la première fois à chaque fois d'ailleurs. J'en suis désolé, j'ai besoin de me retrouver Maxime.

.     Petit à petit les souvenirs que j'ai de toi s'effacent et ma vie redevient comme avant. Je crois que tu as fini par m'oublier, je crois que j'ai fini par t'oublier à mon tour.

.     Cela fait bien deux mois que nous ne parlons plus. Je suis en avance pour aller à l'agence, largement en avance. Je passe devant ce café où nous nous voyions avant. J'avais suffisamment d'avance pour me permettre d'y passer. Je pousse la porte et me dirige vers le comptoir pour commander un café.

« Allan ? »

.     Je me retourne en sursautant et je te vois là, devant moi, avec ton air à la fois étonné. Presque instantanément je vois ton visage passer de l'étonnement à la tristesse. Tu sembles blessé de me voir, ou plutôt blessé de pouvoir me voir que par surprise.

« Ravi de te revoir Maxime. »

.     C'est stupide, je t'ai évité tout ce temps et tout ce que j'ai trouvé à te dire c'est cette phrase stupide. Je laisse un silence s'installer entre nous, un silence gênant.


Pardon
.     Je fixe mon café brûlant duquel s'échappe une nappe de fumée. Il faut avouer que l'hiver est bien présent, froid mordant sans exception. Nous sommes tous les deux en train de marcher dans la rue en direction de l'agence. Cette fois-ci en sortant du café tu n'es pas parti dans la direction opposée comme à notre habitude. Je n'ose pas te regarder, je pense que c'est la même chose pour toi.

« Tu ne vas pas à tes cours ? »

.     La curiosité me tiraille trop, pas que je veuille me débarrasser de toi, bien au contraire, disons que je trouve ça inhabituel de faire le chemin avec quelqu'un. Je t'entends t'arrêter et finis par sentir ton regard sur moi. Je me retourne et relève les yeux vers toi, lentement.

« Comment tu fais pour faire comme si de rien n'était alors que je n'ai pas eu une seule fois de tes nouvelles en pratiquement trois mois ? »

.     Ta question eu sur moi l'effet d'un poignard.

« Pourquoi as-tu fait ça, pourquoi tu nous as fait ça ? »

.     Tu insistes sur ce mot, nous. Tu enfonces cette lame dans mon cœur laissant une plaie béante lorsque tu l'en retires. Je sens que je vais étouffer. Je me laisse glisser au sol, mes jambes sont incapables de me soutenir davantage. Je tremble légèrement, tête baissée je fixe le sol. Je réalise que j'ai agi comme un con. Je m'en veux Maxime, je m'en veux terriblement. J'entends des gens passer dans cette rue passante. J'entends des murmures, je sens leurs regards ignares sur nous.

.     Tout me revient presque instantanément. Nos moments passés ensemble, ton rire, ton regard, toi. Tu sais, ma vie pendant ces mois qui ont passé sans toi était fade, sans passion réelle. Juste un quotidien gris et sans saveur. Tu étais mon rayon de soleil, j'aimerai que tout redevienne comme avant mais c'est probablement trop tard. J'ai agi comme un con, il n'y a aucune chance que tu me pardonnes. Je t'entends bouger et t'accroupir devant moi.

« Allan ? »

.     Je t'entends à peine, trop occupé à me flageller par la pensée. Tu es un homme en or Maxime, tu mérites tellement mieux comme ami qu'un homme lâche comme moi. Je lutte mais une larme finit par couler le long de ma joue entrainant avec elle une autre. Comme si toute l'eau de mon corps décidait de sortir en cet instant, mes larmes viennent s'écraser au sol. Je sens ton regard froid sur moi s'inquiéter tout de même.

« Je suis désolé Maxime... » dis-je entre deux sanglots


Case dépard
.     Je sursaute en te sentant me prendre dans tes bras. Je lâche un hoquet de surprise pendant que tu caresses mes cheveux. Un instant j'oublie tout. J'oublie que nous sommes au milieu d'une rue passante, j'oublie mon café brulant qui se déverse sur le sol depuis que je l'ai lâché, j'oublie qui je suis. Seul importe le fait que tu sois là. Le contact de ta main contre ma peau m'électrise. Je ne comprends pas trop ce qui m'arrive à vrai dire. Tu sais Maxime, il y a quelque chose que j'aurai dû te dire depuis bien longtemps, depuis bien trois mois, mais je garde le silence.

.     Mes larmes continuent de couler et toi tu restes là à me rassurer. Je vais être en retard mais qu'importe, tu es là et c'est tout ce qui compte. Je finis par me calmer petit à petit et l'instant magique que tu avais instauré fini par se dissoudre. En silence tu m'accompagne à l'agence où j'arrive finalement en retard pour la première fois.

.     J'ai mis mon réveil à sonner un peu trop tôt ce matin, je veux arriver au café avant toi, comme avant, guetter ton arrivée tout en faisant semblant de lire ce stupide livre pour au final sourire comme en con en te voyant t'assoir à ma table. Chose dite, chose faite. Tu t'assoies à ma table avec, je suppose, l'intention d'avoir des explications. Tu n'es plus triste ou étonné, tu es froid voire distant comme si nous ne nous connaissions à peine, comme si j'étais un étranger. Je dégluti et avec peine de commence à bredouiller de vagues excuses. A aucun moment tu tentes de m'aider. J'avale une gorgée de café et repose mon livre sur la table. Je finis par opter pour une autre méthode, plus risquée, mais qui aura l'effet de te faire sourire à nouveau, voire même peut être rire, si elle fonctionne. J'ai tellement envie de t'entendre rire à nouveau, ça me manque. Je soupire avant de relever la tête vers toi pour plonger mes yeux dans ton regard. Je n'avais jamais remarqué que tes yeux sont aussi beaux. Ils sont bleus, j'aime les yeux bleus. J'affiche un large sourire qui ne doit pas du tout m'aller, c'est toi qui fait bien ça mais qu'importe.

« Bonjour, moi c'est Allan, ravi de faire ta connaissance. »

.     Tu t'en souviens, c'est comme ça que tu m'as abordé la première fois. J'observe ton visage à la recherche de la moindre réaction de ta part. Je crois que tu t'attendais à tout sauf à ça. Ça n'a rien d'étonnant à vrai dire, je ne suis pas comme ça. Finalement je vois ton visage se déformer. Tu mords ta lèvre inférieure, tu veux t'empêcher de rire. Tu finis par me tendre ta main.

« Enchanté, moi c'est Maxime, ravi de te rencontrer Allan. »

.     Reprendre tout depuis le début et refaire la même chose avec des erreurs en moins, voilà ma solution et finalement cette idée semble te convenir.


Jardin secret
.     Je ne travaille pas aujourd'hui. En sortant du café tu me prends le bras pour m'emmener je ne sais où. Sans réfléchir, je te suis. Nous marchons côte à côte en parlant de tout et de rien. De vraies filles dirait Esther. C'est une langue de vipère ma sœur quand même. Je ne sais pas comment ta cousine fait pour la supporter comme ça, même moi j'ai du mal des fois. Nous passons devant le parc où nous nous étions donné rendez-vous la première fois. Nous finissons par sortir de la ville et nous enfoncer dans une forêt. J'y venais par moment avec ma petite sœur et mes parents quand nous étions petits, je n'y suis plus revenu depuis la mort d'Ellen. Je redécouvre l'endroit avec quelque peu de nostalgie.

« Maxime ? On va où comme ça ? »

.     Il est vrai que je ne sais toujours pas où nous allons au final, tu es plongé dans tes pensées depuis que nous sommes entrés dans la forêt. Tu ne me réponds pas, tu te contentes de m'adresser un sourire. Je ne fais pas plus attention mais tu glisses lentement ta main dans la mienne, liant tes doigts au miens. Nous finissons par arriver dans une clairière dans laquelle des fleurs percent avec difficultés la neige encore présente en cette fin d'hiver. Par endroit, on peut voir des rails de trains abandonnés depuis des lustres. L'endroit est tout simplement magnifique. J'en reste sans voix. Sans que je m'y attende, j'entends le flash de ton appareil photo se déclencher, et ton rire qui m'avait tant manqué pendant ces trois mois résonne dans la clairière.

« Bienvenue dans mon jardin secret Allan. »

.     Tu finis par te retourner et t'accroupir pour prendre la photo d'une petite fleur. Je prends une grande inspiration avant de soupirer. Je vais tout te dire, tu mérites au moins ça.

« Maxime... Tu sais, c'est le bordel dans ma tête en ce moment et... »

.     Tu te relèves et plantes ton regard dans le mien me faisant perdre petit à petit le peu de courage que j'avais encore.

« ... c'est un peu à cause de toi tu sais... »

.     Sans que je comprenne réellement ce qu'il se passe, tu viens glisser sa main glacée d'un geste protecteur. Tu caresses doucement ma joue avant de rapprocher ton visage du miens. Une bouffée de chaleur me monte alors au visage. Je sens mon cœur s'emballer. Au contact de tes lèvres contre les miennes je perds totalement le contrôle de moi-même. Sans vraiment comprendre ce que je fais, je viens glisser mes mains sur ta nuque pour répondre à ton baiser. Je crois que c'est ça qui me manquait dans ma vie pendant tout ce temps. C'était ta présence. Maxime, je crois que je suis tombé amoureux de toi, de ta personne, et je crois que c'est réciproque.




⋅•⋅⊰∙∘☽༓☾∘∙⊱⋅•⋅


Ca fait un moment que je parle de réécrire cet OS. Ceux qui s'y connaissent un peu on peut être entendu parlé du "Draw it again" en dessin qui consiste à reprendre un vieux dessin et de le redessiner pour comparer l'évolution qui a été faite. J'ai décidé pour ma part de m'attaquer à ce défi mais avec l'écriture et particulièrement avec cet OS !

Je ne me souviens pas réellement de ce que je souhaitais faire avec Chaussons de Satin, quelle était la démarche je veux dire, je crois que j'avais simplement envie d'écrire sur la danse ^^


Chaussons de Satin (origine)

Justaucorps de satin blanc et collants brillants, jupons vaporeux et chaussons rouges, c'est le grand jour. Une jolie gamine se regarde dans le grand miroir de sa loge. Ses beaux cheveux bruns sont noués en un beau chignon et une grande tresse. Elle ressent une boule de stresse. Elle a peur d'échouer. Elle tient le grand rôle, elle ne peut échouer mais le trac prend le dessus. Elle ouvre ses grands yeux noisette et s'observe. Son visage rond se reflète dans le miroir. Une femme d'âge mûr arrive et vient lui poudrer le nez. Elle lui parle d'un ton rassurant. Elle sait la peur qui la hante mais ses mots n'ont que peu d'effet. Elle se relève, ses chaussons en main, et vient s'assoir à l'écart.

Elle observe les pointes qu'elle a en main. Elles sont usées, mais elles sont toujours aussi sublimes qu'au premier jour. D'un rouge vieilli par le temps, elles portent sur elles la trace des efforts de la gamine. Cette dernière sourit. Elle se souvient de la joie qu'elle a ressenti la première fois qu'elle est montée sur pointes avec. Elle prépare ses chaussons et les enfile lentement, prenant soin de nouer correctement les rubans de satin.

Une de ses camarades, une autre brune aux yeux d'un bleu profond, vient s'assoir à côté d'elle le sourire aux lèvres. Elle est jolie, la gamine, elle est sa rivale. Depuis qu'elles dansent ensemble, la gamine a toujours eu le premier rôle. Elle est douée, plus qu'elle. C'est une vieille blessure qui a fait qu'elle n'a pas pu être prise pour le second rôle cette fois-ci. Elle n'a pas eu le rôle de Giselle, elle n'a eu le rôle que d'une paysanne. Elle ne lui en tient pas rigueur. Cela se lit sur son visage de poupée.

« <i>Je suis ravie que tu aies eu le rôle, tu sais, personne d'autre que toi aurait eu la capacité de me remplacer sur scène.</i> »

Elle hésite à lui sourire. Sa camarade continue à soutenir qu'elle est meilleure qu'elle. Elle n'a pas tout à fait tort mais pas raison pour autant. La gamine se contente d'hausser les épaules avec une petite moue.

Elles et leurs camarades sont très vites rejointes par leur professeur. Une femme adorable, amusante comme tout avec sa démarche peu commune, mais suffisamment stricte pour inciter ses élèves à travailler plus que raisonnable pour arriver à un niveau supérieur en moins de temps que prévue. Elle a un air enjoué, elle semble avoir hâte de voir la suite. On peut voir toute la passion que cette femme porte dans son cœur pour la danse à travers ses gestes gracieux et ses petites mimiques. Elle s'adresse à ses élèves, elle leur indique que le ballet va commencer d'ici peu. La tension monte d'un cran chez la gamine. Elle a peur d'échouer mais elle ne laisse rien paraître. Elle sait que, une fois que la musique retentira, il lui suffira d'écouter son cœur et elle sera une étoile. Elle se prépare à rentrer en scène au moment opportun tandis que les autres prennent leur place. Elle se positionne.

La musique retenti, signe que le ballet commence. Soudainement, les corps inanimés de ses camarades se mettent en mouvement dans une joyeuse harmonie. Ils virevoltent au gré de la musique. Puis, la musique change. De nouvelles notes se font entendre. C'est à son tour de danser. Un projecteur illumine l'entrée. Elle inspire un coup et se lance.

C'est sous les feux des projecteurs, le cœur battant en cadence avec la musique d'Adolphe Adam, que la jeune Maëllann a fait ses preuves. C'est dans de minutieux petits entrechats qu'elle est entrée, et là tout le monde l'admire pour sa grâce, sa beauté et pour ce qu'elle est devenue. Le petit rat d'opéra est devenu l'étoile de ce soir.



Chaussons de Satin (rewrite)

Je sens le stress monter petit à petit au fond de moi. Un peu comme un jour de repas de famille où grand-mère nous resservirait encore et encore, une boule d’angoisse appuie encore et encore sur mon estomac. Je frissonne tandis que j’attends mon tour pour récupérer mon premier costume. Ça me fait étrange de penser ces mots, premier costume, c’est la première fois que j’aurai besoin de changer en cours de spectacle. C’est la première fois que je tiens le grand rôle d’un ballet, d’habitude, je fais que des rôles secondaires ou de fond.  C’est la première fois que l’on remarque mes capacités, un peu comme si au cours de l’année j’avais rattrapé un retard inexistant sur le reste de l’école. Je joue machinalement avec une mèche brune qui tombait sur mon épaule. Ils sont étrangement doux, je n’en prends pourtant pas soin, et font des boucles plutôt jolies pour une fois.
Mon tour arrive, une femme d’un certain âge habillée tout en noir me sourit en me tendant un cintre avec mes deux costumes enveloppés dans une pochette de protection tout en me souhaitant bonne chance. De la chance ? Non, je crois que je n’ai pas besoin de chance, plus d’un calmant. L’angoisse monte d’un cran tandis que je me contente de lui sourire cordialement en attrapant ce qu’elle me tend. Je me dirige instinctivement vers un siège de libre sans un regard pour les autres filles de la loge. Je ne suis pas une personne hautaine ou à prendre la grosse tête, je crois que j’ai simplement trop peur de m’écrouler sur scène pour faire attention à ce qu’il se passe autour de moi.
Je pose le costume de satin sur le portique à côté de mon siège pour m’effondrer sur ce dernier sous le regard sévère de notre professeur. Je souffle pour reprendre mes esprits avant de relever les mes yeux noisette vers le miroir. Je m’observe attentivement. Ma peau halée tranche avec la blancheur des filles de ma classe et trahit mes origines méditerranéennes. Si mon visage semble lisse, de nombreux grains de beauté viennent moucheter mon visage. Je m’entête à en camoufler un maximum sous une couche de fond de teint couvrant et poudre. En réalité, seul le gros grain de beauté au-dessus de mon sourcil droit décide constamment de faire sa propre vie et de rester au grand jour. Je ne m’en formalise pas, il est même assez joli quand on y pense. Il parait que c’est un symbole de richesse.
Une maquilleuse qui vient probablement de finir de s’occuper d’une de mes camarades s’empresse de venir m’aider à compléter mon maquillage. Elle s’affaire autour de mes yeux. Fard à paupières, faux-cils et mascara pour des yeux de biche garantis, je laisse faire les mains expertes de la dénommée Rosabelle tandis que je fais mon possible pour me détendre. Je ferme les yeux tandis qu’elle vient me poudrer délicatement le visage. Je prends de longues inspirations, un peu comme un moment de méditation pour tenter de regarder le contrôle sur moi-même. Je suis rapidement interrompue par des coups de brosse et un marmonnement incompréhensible.
Après un bon quart d’heure de travail, il ne me reste plus qu’à enfiler ma tenue. Tremblante, je regarde le travail de la coiffeuse à l’humeur cassante. Une couronne tressée, transpercée à plusieurs endroits de fleurs en tissu rose pâle, vient faire délicatement le tour de ma tête pour finir en un chignon avec un effet coiffé-décoiffé. Je ne sais pas quelle attitude avoir vis-à-vis de cette coiffure. Je la trouve jolie, légère, elle reste cependant assez étrange pour une représentation classique. Je souffle légèrement avant de faire un pas pour me retourner sur mon costume. Je retire ce que j’avais sur moi pour ne garder que le collant que j’avais mis au préalable avant de venir.
Je fais rapidement descendre le zip de la poche de protection pour en sortir le costume. Je le détaille visuellement avec un demi-sourire. Elle est à la fois simple et complexe avec ses nombreux jupons de mousseline blanche et sa jupe en satin brun accompagné de son petit tablier de paysanne. Une chemise avec de jolies manches bouffantes elle aussi blanche avec son petit veston brun, d’un brun plus foncé que celui de la jupe, avec un effet de corsage magnifique dans le dos viennent compléter le tout. Ca me donne le sentiment de ressembler à une princesse bien que je ne joue le rôle que d’une pauvresse. J’enfile rapidement les jupons, jupes et chemise avant de soupirer à cause du laçage dans le dos.
« <i>Un coup de main ?</i> »
Je sursaute, avant de retourner pour faire face à un regard bleu glaçant et un sourire faussement chaleureux. J’hésite un instant avant d’acquiescer. Melody a longtemps été ma rivale, elle l’est toujours. C’est elle qui aurait dû danser le premier rôle comme tous les ans depuis que nous avons commencé. Il a fallu qu’elle se blesse pour qu’on me laisse danser. Ça n’a rien d’étonnant, j’étais désignée pour être sa doublure. Je n’écoute que d’une oreille ses tentatives de me rassurer, je ne suis pas sûre que ses paroles auraient un quelconque effet, tandis qu’elle s’occupe des lacets dans mon dos.
« <i>Tu sais, je suis ravie que tu ai eu le premier rôle. Tu n’es peut-être pas celles qu’ils avaient voulu de base, mais finalement, tu as peut-être le niveau pour me remplacer.</i> »
Maladresse ou vantardise, la brune a toujours réussi à se placer au-dessus de tout. Il n’y a cependant aucun sarcasme ni trace d’un quelque chose qui pourrait entendre que la jeune danseuse lui en voudrait. Je souris presque malgré moi. La prochaine fois, qu’elle se tienne à carreau, la compétition pour la première place ne sera pas aussi facile pour elle. Je me sens me détendre un peu, le trac est présent mais il ne semble plus m’atteindre que lorsque je suis arrivée au théâtre. Je remercie rapidement ma camarade avant de fouiller dans mon sac plein de chaussons préparés à l’avance pour prendre une paire de chaussons rouges.
Je souris légèrement. Un caprice de notre professeur qui a voulu que Giselle se distingue avec ses chaussons rouges. J’apprécie l’idée, cela donne un certain charme et un autre sens au ballet. Je prends ainsi le temps de préparer mes pieds avec des bouts de cotons et des bandes de gel pour amoindrir les effets des pointes d’ici la fin de spectacle avant d’enfiler ces dernières et de les nouer soigneusement autour de mes chevilles. Je n’ai pas longtemps à attendre avant que notre professeur claque dans ses mains, signe d’un rassemblement dans les coulisses pour se préparer. Je regarde mes camarades en costume à la recherche d’un soutien que personne ne m’accorde et suis le mouvement.
Arrivées dans les coulisses, je vois les plus jeunes se précipiter pour regarder dans l’entrebâillement du rideau pour apercevoir leur famille et piaillant comme des petits poussins qui sortent tout juste de leur coquille. Pour ma part, je me contente de commencer à m’échauffer avec les autres sous les dernières recommandations de notre professeur.
Nous sommes rapidement rejointes par les garçons qui prennent leur place à la barre installée pour l’occasion entre deux séries de ronds de jambes et d’arabesques sous le brouhaha du public qui commence à s’installer petit à petit. Je vois les techniciens s’affairer pour installer les décors. Elles sont jolies ces maisonnettes, elles n’ont cependant pas l’air solides. Je détourne le regard pour le planter sur Julian, mon partenaire qui jouera le prince durant le ballet. Je ne sais pour quelle raison mais mon regard croise le sien, je le vois qui semble me parler à distance, un peu comme le soutient moral dont j’avais besoin. J’en aurai presque oublié qu’il s’agit également de son premier grand rôle. Je lui souris à mon tour. Il rentrera avant moi sur scène, ça sera plus difficile pour lui que pour moi, je présume.
Dans un espace-temps qui me semble bien trop court, nous finissons les derniers préparatifs avant que la lumière de la salle ne baisse et que les applaudissements se fassent entendre. Les filles du corps de ballet se rassemblent tandis que le rideau se relève. Je reste en retrait, observant les filles rentrer sur scène lorsque la musique démarre. J’angoisse à nouveau, tentant de garder mon calme. Je suis rejointe par Julian et un garçon au teint basané, plus jeune que nous, qui doit probablement jouer le rôle du valet. Je leur souris plus pour me rassurer moi qu’eux, un peu comme pour me donner consistance. Puis, je les vois faire leur entrée à leur tour, rapidement suivie du garde-chasse, jouant à merveille leur rôle. Je finis par bouger pour venir me placer derrière l’une des petites maisonnettes sous le regard des filles du corps de ballet qui me dévisagent de jalousie. Je les ignore pour m'apprêter de mon plus beau sourire. Puis, je vois Julian toquer une fois, puis deux, à la porte de la maisonnette. C’est le signe. Je le vois contourner le décor pour me faire un clin d’œil : c’est à mon tour d’entrer.
Je prends une grande inspiration et j’ouvre la porte sous les applaudissements du public. Les projecteurs sont rivés sur moi et m’aveuglent. Dans mon jeu de jambes, je fais virevolter le satin de ma robe, et je souris. Je souris au public, je me souris à moi-même. Mon cœur bat en rythme avec la musique d’Adolf Adam que je semble connaître par cœur. Sous les tours piqués et les pas feutrés, je fais mes premiers pas en tant qu’étoile. Je tourne, et tourne pour me retrouver face à Julian. Je dois me retenir de lui sourire. Je maintiens le regard avant de le détourner. Je suis rentrée dans mon rôle, j’en ai oublié le public, mon trac et les filles jalouses. Je suis enfin à ma place.

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Mia Enily
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Age : 21
Espèce : Humaine
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Occupation : Etudiante de 6ème année
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Mia Enily
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