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La traditionnelle visite de l'établissement [Raphaël & Jeanne]

 :: Manoir :: Couloirs
Mer 18 Déc - 21:31
Jeanne pianotait distraitement sur son cahier. Elle avait pris italien en seconde langue et aujourd’hui plus que jamais, elle regrettait ce choix. Elle s’était dit, puisqu’elle maîtrisait parfaitement le portugais, parlait couramment le français et se débrouillait en espagnol, que l’italien serait d’une simplicité enfantine à apprendre. C’était absolument faux. La sorcière passait son temps à lutter pour ne pas placer des terminaisons de conjugaison espagnol à la fin des verbes, ou à retenir les mots en portugais qui voulaient sortir à chaque fois qu’elle tentait de faire une phrase. Sa connaissance des autres langues latines, loin de l’aider comme elle l’escomptait au début, rendait son apprentissage de l’italien encore plus fastidieux. Elle s’était faite reprendre tellement de fois par le prof aujourd’hui qu’elle avait décidé de ne plus ouvrir le bec jusqu’à la fin de l’heure.

En réalité, l’exaspération de Jeanne n’était que partiellement justifiée. Elle ne progressait pas aussi vite qu’elle l’espérait, certes, mais elle progressait tout de même plus vite que la majorité des autres élèves. Et la compréhension générale qu’elle avait des langues latines, une fois la confusion entre l’italien et les autres langues disparues, l’aiderait à progresser encore plus vite. La jeune fille était simplement trop morose pour l’instant pour s’en rendre compte. Le cours d’italien avait lieu juste après son cours d’EPS, elle était autant fatiguée physiquement que mentalement.

Le plus discrètement possible, Jeanne sortit son téléphone de son sac pour regarder l’heure, mais elle fut distraite par une notification lui indiquant qu’elle avait reçu un mail de l’école. Que pouvait-on bien lui vouloir ? Cela faisait déjà un mois qu’elle avait intégré l’établissement et elle était sûre que tout était en règle d’un point de vue administratif. Elle déverrouilla son téléphone et ouvrit le mail.

A l'attention de Jeanne Maillard:

Jeanne haussa les sourcils à la lecture du mail. Une visite guidée ? Cela faisait un mois qu’elle était là, elle avait largement eu le de temps de se guider toute seule. Si la visite d’avait pas eu lieu littéralement dans cinq minutes, elle se serait rendue au secrétariat pour demander à annuler, surtout qu’elle avait initialement prévu de passer la soirée à préparer des sachets de tisane. Avec cette stupide visite, elle n’allait pas en avoir le temps.

Ce fut ce moment que choisit la sonnerie pour retentir. Jeanne rangea précipitamment son téléphone et nota les devoirs donnés par l’enseignant pour la prochaine fois. Elle rangea ensuite ses affaires, en prenant son temps. Même si elle était reconnaissante envers ce Raphaël de prendre de son temps personnel pour lui faire visiter l’école, elle n’était pas du tout dans le bon état d’esprit pour apprécier à sa juste valeur l’investissement du garçon. Faisait-il partie d’un comité des élèves ? C’était quelque chose de très commun aux Etats-Unis, et c’était souvent eux qui se chargeaient des visites pour les nouveaux élèves. Elle n'en avait cependant jamais entendu parler au Manoir. Peut-être était-ce simplement un étudiant bienveillant, à qui l'administration faisait confiance pour ce genre de mission.

Jeanne sortit avec le dernier groupe d’élèves et se plaça sur le côté de l’entrée de la salle. Elle scruta la masse d’élève à la recherche de celui qui était censé l’attendre. Mais il était 17h et les étudiants prenaient leur temps, discutant en petits groupes de leur journée, planifiant leur soirée. Difficile dans ces conditions d’identifier une personne qu’on n’avait encore jamais rencontré.
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Jeanne Maillard
Qilinhorn
Jeanne Maillard
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Jeanne Maillard
Mar 7 Jan - 19:22
Le mercredi, c’est l’une de mes meilleures journées, je pense. Pratiquement pas de cours le matin, et surtout, l’atelier photographie. C’est le moment que j’attends avec impatience sitôt le cours terminé. Après tout, autant joindre l’utile à l’agréable non ? C’est un secret pour personne que j’aime réellement la photographie, passion que je partage avec Taylor. Dans le groupe, ils se contentent de faire les pitres quand on leur demande de l’aide, j’ai toujours une frayeur monstrueuse avec eux. Taylor, elle, comprend la passion pour la photographie, elle-même passionnée de tellement de choses que j’ai parfois du mal à la suivre. Elle a de l’énergie à revendre, étonnant avec sa petite taille.

Le mercredi c’est un jour sacré à mes yeux, et ils ont trouvé le moyen de me gâcher cette journée en me refilant des heures de retenues aujourd’hui. L’administration se moque réellement des autres. Pourquoi j’ai été collé cette fois-ci ? Je pense que ça doit être pour avoir yodlé en cours d’hybridisme, au lieu d’écouter le grand-père de Fletcher, notre professeur, quand il nous disait de faire moins de bruit ; à moi que ça ne soit pour avoir fini mon paquet de chips en littérature. Qu’importe, le résultat est le même. Ils n’ont même pas eu la décence de me proposer une heure de retenue traditionnelle, ça non. Pourquoi faire ? Non, je me retrouve à faire la visite de l’établissement à l’une des petits étrangers arrivés récemment des autres instituts.

Je me relève, déjà démotivé, de la marche sur laquelle j’étais assis pour fumer afin de calmer ma violente envie de rejoindre le groupe en ville pour écraser ma cigarette contre la poubelle la plus proche et la jeter. Je m’étire longuement, profitant de mes quelques minutes de répit avant de devoir faire semblant d’être motivé, et fini par prendre la direction de la salle de la demoiselle.

La jeune fille en question, dont je ne me souviens plus le nom que j’ai dû vaguement entendre en passant au bureau hier, finit par un cours de langue, je ne sais même pas la salle. Vu l’heure de toute manière, il ne doit plus y avoir beaucoup de cours de langue, je vais avoir du mal à me tromper de salle.

Arrivant tout juste à l’heure dans le couloir des langues, je suis forcé de me décaler pour laisser passer une marrée d’élèves qui semble ma foi ravie de quitter le cours. En même temps, quelle idée de prendre une seconde langue en option ? Je souris légèrement avant de chercher du regard la jeune fille que je devais rejoindre. Je n’ai pas la moindre idée de ce à quoi elle ressemble, je sais simplement que c’est une fille. Je ne vais pas aller loin.

Si je pensais un moment qu’attendre que les jeunes allaient quitter le couloir sitôt qu’ils auraient rejoint leurs amis, c’était peine perdue. Non, pourquoi faire ? Ils sont là, à discuter de leur journée -bordel, il y a quoi de si intéressant à raconter au sujet d’un mercredi ? Il n’y a que des options !- paisiblement, et personne ne semble déterminé à bouger pour aller ailleurs. Je soupire avant de me redresser au maximum, étant plus grand que pas mal d’entre eux, pour regarder au-dessus des têtes et voir si je pouvais repérer de loin une jeune fille qui semblait attendre. Un sage a dit un jour : l’espoir fait vivre, effectivement, je commence à en comprendre le dicton.

Je peux toujours l’appeler ? J’affiche une petite moue de concentration pour essayer de me souvenir de son prénom. J’ignore le regard inquisiteur de certains des élèves, ils doivent sûrement connaître ce qui court dans les couloirs au sujet du groupe, notre réputation n’est plus à refaire après tout, et me contente de chercher la jeune fille.

Léna ? Non, c’est pas ça. Jena ? Non, attendez… Jeanine ? Ouais, je crois que c’est ça, ça sonnait comme ça dans la bouche de la secrétaire.

Raphaël : Euh… Y a pas une Jeanine dans le coin ?

J’avais élevé la voix dans le couloir, légèrement en hauteur avec une légère moue dubitative. En prononçant le nom, j’ai comme un léger doute, je ne suis même pas sûr du nom de la jeune fille, et les rires discrets, mais quand bien même présents des autres élèves me le font comprendre, je n’ai toujours pas le bon prénom. Et puis merde, au pire elle ne doit pas être idiote, elle comprendra que je la cherche, il n’y a pas une ribambelle de visites non plus qui sont prévues aujourd’hui.
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Raphaël Martin
Phoenixwhiff
Raphaël Martin
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Raphaël Martin
Mer 8 Jan - 22:51
Pendant quelques instants, Jeanne se surprit à espérer que l’étudiant devant la guider ne vienne pas. Cela lui donnerait une excuse pour retourner à son dortoir, passer la soirée tranquillement et expliquer à l’administration le lendemain que cette visite était absolument superflue. Ou mieux encore, elle n’avait qu’à négocier avec l’élève pour ne pas faire la visite. Ils n’auraient qu’à tous les deux prétendre que tout c’était passé à merveille, après une petite mise au point sur ce qu’ils allaient dire pour éviter toute incohérence. Après tout, qui irait vérifier que la visite avait bien eu lieu ? La jeune fille se surprit à sourire, satisfaite de son plan pour éviter de perdre une heure de son temps. Concentrée sur ses pensées, elle avait arrêté de chercher des yeux son mystérieux guide et son regard, perdu dans le vague, fixait la foule toujours étonnamment importante sans vraiment la voir. Elle bailla. La fatigue commençait à se faire rudement sentir. Jeanne espérait vraiment que ce Raphaël serait conciliant car finalement, plutôt que de préparer des sachets de tisanes, elle mourrait d’envie d’une sieste.

Que faisait-il ? Malgré le grand nombre d’élève encore présent dans le couloir, elle était facilement repérable. Elle était la seule à être seule, adossée au mur, littéralement à quelques centimètres de la salle de classe à côté de laquelle il devait la rejoindre. Cela faisait à peine deux minutes qu’elle attendait mais, pas patiente pour deux sous, elle prenait déjà la décision de s’en aller. Tant pis pour la visite, elle s’excuserait auprès de l’administration et du garçon plus tard, prétendant ne pas avoir reçu le mail à temps. Ce qui était assez logique quand elle y réfléchissait, réajustant son sac sur son épaule. Les téléphones étaient interdits en cours, elle n’avait donc lu le mail qu’une fois rentrée dans sa chambre, bien trop tard pour la visite. C’était parfait ! Elle passait d’un plan bancal à un plan parfait. Certaine d’échapper à la visite, et à la réprimande, elle s’avança dans le couloir.

A peine eut-elle fait trois pas qu’une voix retentit juste à sa gauche, demandant une Jeanine. Ça n’était pas son prénom. Elle s’arrêta néanmoins, tourna la tête vers la voix et posa les yeux sur une tête rousse. Un garçon, plus grand et plus âgé qu’elle, fouillait la foule d’élèves du regard. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu’il était son guide et qu’elle était Jeanine. Son plan parfait venait de tomber à l’eau. Maintenant qu’elle l’avait vu, sa conscience lui interdisait de faire semblant de n’avoir rien entendu et de continuer son chemin, cela n’aurait pas été juste de le laisser attendre en vain. Et puis le Jeanine l’avait un peu vexée, c’était un prénom de vieille, comme le certifiait les regards amusés et les petits rires de ses camarades de classe qui avaient eux aussi compris que c’était elle que le garçon cherchait. Elle pivota donc pour faire face à Raphaël.

- Jeanne, corrigea-t-elle.

De nouveau des rires. Elle était maintenant légèrement agacée, mais cela avait au moins eu le mérite de la réveiller.

- Raphaël, c’est ça ?

Elle avait demandé cela l’air de rien, mais espérait au fond que cela le ferait un peu culpabiliser de ne pas avoir su retenir son prénom à elle. Elle n’avait pas envie de lui demander de ne pas faire la visite devant les autres élèves. Elle força donc un sourire sur ses lèvres et enchaîna.

- Enchantée ! Par quoi commence-t-on ?

Elle avait juste à jouer le jeu cinq minutes, le temps qu’ils s’éloignent un peu.
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Jeanne Maillard
Qilinhorn
Jeanne Maillard
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Jeanne Maillard
Jeu 9 Jan - 21:31
Je n’ai pas longtemps à attendre avant de finalement avoir une réponse. Une jeune fille qui semblait s’en aller se retourne pour me faire face. Visiblement, je n’ai pas prononcé le bon prénom. Jeanne, Jeanine, bon. J’y étais presque non ? Je me rapproche d’elle, ignorant les regards moqueurs et les rires des autres élèves. Je ne sais pas vraiment la raison pour laquelle ils rigolent, si c’est parce que, ô grand dieu, je me suis trompé de prénom, ou si c’est parce que j’ai utilisé un prénom qui ne sied pas à cette jeune fille, ou pour la demoiselle en elle-même. Qu’importe, j’ai l’habitude de provoquer les rires, j’ai tendance à les provoquer.

Raphaël : Salut, excuse pour ton prénom.

Je m’excuse, mais clairement je n’avais pas réellement envie de le faire. C’était assez amusant finalement, il faudra vraiment que je raconte ça à Flunch et Yogurt, et puis ça arrive à tout le monde de se tromper de prénom, non ? Je pense que le sourire légèrement moqueur que j’affiche malgré moi doit en dire long sur le fond de ma pensée.

J’allais me présenter à Jeanne quand elle-même me demande si je suis bien Raphaël. J’affiche un sourire franc. Elle vient d’arriver et connait déjà mon nom, je ne sais pas si c’est une bonne chose, mais ça c’est quelque chose qui me plait. Je réfléchis un instant avant de me dire qu’il est plus probable que l’administration l’ait tenue au courant de mon identité. J’hausse les épaules, toujours souriant. Je n’ai pas envie d’être là, ça ne m’empêche pas d’être sympa. Je suppose que s’ils ont programmé une visite, c’est qu’elle en a besoin.

Raphaël : Il parait ouais.

J’entends de loin des murmures provenant des groupes qui discutaient jusque là autour de nous. Beaucoup ont l’air de s’étonner que je parle à la petite brune. Je crois que nous formons un duo atypique à leurs yeux. Un rien peut leur sembler atypique, comme monter fumer sur le toit de l’école ou descendre sur un skateboard les escaliers centraux. Rien de réellement extraordinaire, pourtant tout le monde en fait une histoire.

Je n’ai pas le temps de me pencher plus sur le sujet de la stupidité des résidents de l’institut que Jeani- euh… Jeanne enchaine directement. Je l’incite à me suivre, j’ai beau n’en avoir rien à carrer des racontards, rester sur place est une réelle épreuve. J’avance donc, les élèves se décalant sur notre passage, vers le fond du couloir.

Je n’ai vraiment pas envie de faire cette visite. Elle n’a pas l’air d’être stupide, faut pas être Einstein pour comprendre comment aller de son dortoir à la cafétéria et aux salles de cours. Je souffle instinctivement.

Raphaël : Sincèrement ? J’en sais rien. Je suppose que tu sais déjà aller de ta chambre aux salles de cours, non ?

Je me mords l’intérieure de la joue. Je n’avais pas l’intention d’être agressif. Nous sommes assez loin pour que les élèves de sa classe ne puisse pas nous entendre, que nous n’ayons pas de témoins auditifs, je n’ai pas besoin de sourire comme un dégénéré histoire de faire semblant d’être ravi de cette visite. Ca n’en reste pas moins une stupide heure de retenue sur mon mercredi après-midi.

Raphaël : Excuse, t’as des questions sur l’école ? C’est la première fois que je fais une visite, je ne sais même pas ce que je suis sensé te montrer.

J’affiche une petite moue et enfonce mes mains dans les poches de ma salopette. Je joue machinalement avec le briquet présent dans ma poche gauche en le faisant tourner entre mes doigts. Je peux toujours lui montrer comment aller à l’administration, même si elle doit probablement connaître aussi les lieux pour être arrivée en cours d’année. Je ne sais même pas depuis combien de temps elle est là, comment je peux savoir les lieux qu’elle connait potentiellement ?

Je lui lance un regard interrogateur, elle doit savoir mieux que moi sur le coup.
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Raphaël Martin
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Raphaël Martin
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Raphaël Martin
Ven 10 Jan - 20:36
La tentative de culpabilisation avait visiblement échoué puisqu’au lieu de faire apparaître un air contrit sur le visage du jeune homme, comme escompté, elle n’avait réussi qu’à le faire sourire. Jeanne reconnaissait que l’erreur n’était pas dramatique mais elle n’était pas vraiment d’humeur à trouver ça drôle. Et puis il s’était excusé, c’était toujours ça de pris, malgré le manque flagrant de sincérité.

Ce grand sourire qu’il affichait inquiétait un peu Jeanne d'ailleurs. Il avait l’air un peu trop enjoué, un peu trop content d’être là et ce n’était pas une bonne nouvelle si elle voulait négocier l’annulation de la visite. Le haussement d’épaules accompagné d’un « Il paraît ouais » la laissa cependant un peu perplexe. Surtout qu’il souriait toujours. Comment devait-elle interpréter ça ? Il était content mais blasé ? Les méninges de la jeune fille chauffaient, essayant de décrypter l’état d’esprit de Raphaël, cherchant la meilleure approche pour lui annoncer sans le vexer que finalement, elle n’aurait pas besoin de ses services.

Le brouhaha qui régnait dans le couloir ne l’aidait pas. Heureusement, Raphaël se décida enfin à bouger vers le fond du couloir, sans répondre à sa question. Jeanne ne s’en formalisa pas et lui suivit en essayant de garder une tête aimable, le principal étant qu’ils s’éloignent des autres. Au passage, Jeanne remarqua les regards surpris de certains élèves et les murmures qui les accompagnaient. Ils devaient se demander ce que Raphaël lui voulait car, comme elle ne manquerait pas de le souligner à l’administration si on lui demandait un retour sur la visite, cela faisait déjà un mois qu’elle était là, personne ne pouvait se douter qu'il devait lui faire visiter les lieux.

Un soupir attira de nouveau l’attention de Jeanne sur Raphaël. C’était lui qui venait de soupirer ? Elle haussa les sourcils. Décidément, le comportement du garçon la déstabilisait. Mais cela n’était rien encore, comparé à l’effet que ses paroles auraient sur elle. Jeanne ralentit inconsciemment, soufflée. Il n’en savait rien ? Non contente de la prévenir au dernier moment, l’administration lui collait de surplus un élève qui ignorait ce qu’il était censé faire. Tout effort pour maintenir un visage avenant avait disparu et elle affichait seulement une expression partagée entre la surprise et l’agacement.

Elle allait ironiser avec un « Non, peut-être que tu pourrais me montrer le chemin d’ailleurs, ça fait un mois que j’erre dans les couloirs chaque matin et que je tombe par hasard sur la bonne salle de classe ! », ou quelque chose dans ce goût là mais Raphaël s’excusa sans lui en laisser le temps. Il avait lui aussi perdu son sourire. Ce qui n’était pas plus mal étant donné ce que Jeanne s’apprêtait à lui dire. Elle s’arrêta pour répondre d’un ton posé aux deux questions du garçon. Elle comprenait un peu mieux son comportement étrange maintenant qu’il lui avait dit que c’était la première fois qu’il faisait visiter l’établissement.

- Oui, je connais parfaitement le chemin pour aller en cours. En fait, ça fait un mois que je suis ici, j’ai largement eu le temps de faire le tour de l’école. Plusieurs fois. Je ne sais pas pourquoi l’administration ne s’y est prise que maintenant pour cette visite.

Voilà, c’était dit. Maintenant qu’elle lui avait expliqué la situation, il allait sûrement accepter d'en rester là. Au vu de la tête qu’il faisait à présent, échapper à cette corvée le tenterait peut-être. Au moment où elle ouvrait la bouche pour parler, un groupe d’enseignants passa à côté d’eux.

- La salle d’astronomie ! Je… Je ne suis pas cette option mais ça m’intéresse de savoir où se trouve la salle, bafouilla-t-elle maladroitement.

Obligée d’improviser, elle avait dit la première chose qui lui avait traversé l’esprit. Les enseignants en question n’étaient peut-être pas au courant pour la visite mais elle avait paniqué en les voyant. Elle coula un regard vers Raphaël pour jauger sa réaction. C’était elle qui se comportait bizarrement maintenant, elle disait ne pas avoir besoin de la visite mais sollicitait quand même son aide.

- Comment ça se fait qu’on t’ait confié cette visite sans te briefer un peu avant ? ajouta-t-elle pour éviter toute remarque.

Prenant les devants pour les premiers mètres, elle avait poussé une des portes battantes permettant de sortir du couloir et la maintenait ouverte pour laisser passer Raphaël.
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Jeanne Maillard
Qilinhorn
Jeanne Maillard
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Jeanne Maillard
Mer 18 Mar - 22:53
J’observe Jeanne attentivement, abusant peut être légèrement de mes capacités pour tenter de la cerner. Je vois bien à son visage qu’elle semble hésiter quant à la posture à aborder ce qui me conforte dans le fait que j’ai bien fait de m’excuser. J’ai tendance à être brut de décoffrage d’après Kurt quand quelque chose me gonfle prodigieusement. La petite brune n’a pas à faire les frais de ma mauvaise humeur, et puis j’ai appris avec Tay’ à me méfier des personnes de petite taille. Elles font mal quand elles sont vexées.

Je tente tant bien que mal de cacher ma surprise lorsque finalement la sorcière prend la parole. Ils me demandent sérieusement de faire la visite du manoir à une élève qui est là depuis un mois ? Ils la prennent pour une dinde ou ont simplement décidé de pourrir ma journée en me demandant de faire quelque chose de déjà acquis ? Je pencherai plus sur la seconde option, ils ont une grande passion pour tenter de me faire regretter mes actions.

Je l’entends conclure sa tirade par une phrase qui résonne dans ma tête. Elle non plus ne comprend pas la visite. J’esquisse un demi-sourire en pensant que c’est probablement de ma faute si elle écope d’une visite. Je crois que savoir cette information ne lui fera pas plaisir, vraiment pas. Bien au contraire, je pense que cette affaire finirait en scandale. Elle n’a pas l’air du genre à faire du bruit pour quelque chose de stupide, mais elle n’a pas l’air de se taire pour ce genre de stupidité. J’ouvre la bouche pour lui répondre, mais dois me contenter de la refermer comme un vulgaire poisson rouge face à l’intervention totalement imprévue de ma camarade.

La salle d’astronomie ? Je fronce les sourcils. Qu’est-ce qu’elle irait faire dans la salle d’astronomie ? Il n’y a que les binoclardes têtes de classe qui y mettent les pieds, ou les asociaux qui n’ont que ça à faire de leurs soirées. Je hausse les sourcils, à défaut de savoir n’en hausser qu’un, une nouvelle fois surpris. Ça doit être la mauvaise semaine du mois, elle passe d’une humeur à l’autre sans pression. Elle ne se fatigue pas toute seule des fois ?

Je suis machinalement la petite cinquième qui semble prendre les devants pour sortir du couloir. J’avance de quelques pas avant de m’arrêter face à elle, cherchant son regard. J’ai besoin d’avoir le contact visuel avec les autres pour les comprendre, probablement un truc de chien.

Raphaël : … La salle d’astronomie ? Qu’est-ce…

Je coupe ma phrase en apercevant un groupe de professeur que je n’avais pas entendu arriver. J’aperçois justement Monsieur Bowman qui semble également m’avoir vu au vu du regard qu’il lance dans notre discussion. Je ne sais pas vraiment si je l’apprécie ou non. C’est indéniable, c’est un bon professeur. Il est strict, mais il a de bons conseils. Il est juste borné, et, visiblement, je n’ai pas le droit d’arriver en retard pour aller fumer sur le toit de l’école. On aura tout entendu.

Je l’observe de loin en écoutant que d’une oreille la brune, et constate qu’il semble prendre congé de ses collègues pour se diriger dans notre direction. Comme pris de panique, je prends le bras de Jeanne pour l’attirer dans la direction de la salle d’astronomie d’un pas pressant.

J’ai clairement autre chose à faire que de voir ce vieux bougre. Il serait fichu de placer une remarque cynique sur ma présence dans les couloirs du manoir à une heure pareille avec une météo comme celle que nous avons.

Raphaël : Oh oui, bien sûr c’est par-là je te montre !

Je prends un ton faussement enjoué, lâchant le bras de la petite brune lorsque je suis certain qu’elle me suit.

Raphaël : Bon sang, fichue heure de colle. Je le retiens lui avec ses idées.

On ne peut même plus fumer tranquille. Non-conscient d’avoir à moitié pensé à voix haute, je marche donc en direction de la salle d’astronomie. Qu’on ne me demande pas comment j’en connais le chemin, je ne saurais pas l’expliquer. Probablement qu’il y a eu un gars que j’ai fréquenté qui suivait l’option d’astronomie. Je réfléchis également à un moyen de faire passer l’heure plus rapidement. Peut-être, je pourrais rendre les choses moins ennuyantes qu’elles ne se présentent et lui proposer de visiter les locaux d’art. Je pourrais en profiter pour récupérer des pellicules vierges pour le vieil appareil photo qu’on doit utiliser pour le prochain projet qu’on doit rendre. J’ai oublié d’en prendre tout à l’heure. Je comptais passer demain, autant en fait d’une pierre deux coups.

Raphaël : Dis, t’as déjà mis les pieds dans les locaux d’arts ?

Je prononce ces derniers mots d’un air un peu nonchalant. Je n’y crois pas trop, elle ne doit pas être du genre à trainer dans ce genre d’endroit. Un peu comme la tour d’astronomie, sans prendre l’option personne n’y va.
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Raphaël Martin
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Raphaël Martin
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Raphaël Martin
Sam 21 Mar - 15:42
Raphaël lui emboîta le pas, ce qui soulagea Jeanne, car cela lui permit de mettre de la distance avec le groupe de professeurs dans le couloir. Elle allait fermer la porte battante mais elle fut bloquée par le garçon qui s’était planté devant elle et qui rivait son regard dans celui de la sorcière. Elle retint un soupire quand il commença à l’interroger sur son choix. Tout ce qu’elle voulait, c’était aller dans un endroit tranquille, et surtout loin des profs, pour pouvoir (enfin) arrêter cette « visite » absurde. Maintenant qu’elle y réfléchissait, elle avait eu un éclair de génie : la salle d’astronomie serait déserte à cette heure.

Jeanne entama cependant une sorte d’explication, tout en prenant note mentalement qu’il n’avait pas pris la peine de répondre à la question qu’elle lui avait posé juste avant. Elle ne s’en formalisa pas, n’étant plus à un détail près dans l’avancée de cette journée plutôt merdique. Pendant son explication, elle détourna rapidement le regard, gênée par le fait qu’il ait les yeux fixés sur elle. Aussi, elle ne remarqua pas quand il détourna son attention d’elle pour la porter sur les enseignants qu’elle avait voulu fuir.

Alors qu'elle était en train de lui dire que son cousin était passionné d'astronomie, et que c'était pour cela qu'elle voulait voir la salle, sans crier gare, Raphaël attrapa son bras et l’entraîna sans ménagement vers des escaliers. Elle les gravit tant bien que mal, en essayant de ne pas trébucher, emportée par l’élan du jeune homme. Elle ne comprenait absolument rien à ce qui se passait, à part que Raphaël avait soudainement accepté de l’emmener (la traîner plus précisément) vers la salle d’astronomie. Jeanne en était satisfaite mais elle aurait préféré qu’il y mette un peu moins d’entrain. Décidément, cette interaction devait paraître bien étrange aux yeux d’un spectateur extérieur.

Raphaël finit par la relâcher au bout d’un moment, et elle continua à le suivre, non sans masser le bras qu’il avait agrippé. Dans son enthousiasme, il l’avait serré avec un peu plus de force que nécessaire. Elle ne fit aucun remarque, ni sur ce comportement bizarre (après tout, elle aussi avait agit bizarrement quelques minutes auparavant), ni sur le bleu qui allait plus que probablement apparaître sur son bras dans les jours à venir. Elle s'occupa plutôt à essayer de reprendre son souffle après cette montée des marches forcée, si bien qu'elle ne comprit pas vraiment quand il mentionna l'heure de colle. Une fois son cœur relativement calme, Jeanne marcha à la hauteur du garçon et entendit, cette fois-ci, parfaitement ce qu’il lui dit ensuite.

- Non, jamais, je ne suis pas trop douée pour tout ce qui est artistique alors bon…

Elle n’était d’ailleurs pas très douée pour les travaux manuels en général. A chaque fois qu’elle avait essayé de créer quelque chose de ses dix doigts, le résultat avait été bancal et, il fallait le dire, franchement moche. Elle n’avait absolument pas la fibre artistique. Et pour être honnête, elle n’avait pas plus envie de voir les locaux d’arts que la salle d’astronomie. Jeanne jeta un regard autour d’elle ; le couloir dans lequel ils marchaient était vide. Elle allait enfin pouvoir arrêter de faire semblant et dire qu’elle n’avait pas besoin de la visite. Mais au moment d’ouvrir la bouche, comme une illumination, la remarque du jeune homme arriva jusqu’à son cerveau. Elle lui attrapa le bras pour l’arrêter et riva à son tour son regard dans celui du garçon.

- Attends… Comment ça « heure de colle » ?

Il pouvait, bien sûr, faire référence à une heure de colle passée, ou une heure de colle future, mais Jeanne avait le pressentiment que cette mauvaise journée était loin d’être terminée. Si la situation était bien celle que la sorcière imaginait, bien que peu encline aux excès de colère, elle n’allait pas se gêner pour aller faire un peu de raffut à l’administration. Parce que si la prévenir au dernier moment pouvait passer pour un oubli, transformer sa visite en heure de colle pour un autre élève, c’était carrément un manque de respect pour elle. Hors de question d’être la « corvée » de quelqu’un d’autre !

Hors RP:
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Jeanne Maillard
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Jeanne Maillard
Jeu 9 Avr - 19:44
J’affiche une petite moue un peu malgré moi lorsque la brune me confirme qu’elle n’est jamais descendue dans les studios. J’ai du mal à comprendre qu’on puisse ne pas apprécier l’art, c’est quelque chose de personnel, et probablement la seule chose qui ne nécessite pas spécialement une grande rigueur pour expérimenter un domaine. Un peu comme partout, il y a des choses à savoir comme la manière dont on manipule un appareil photo ou un pinceau, mais dans l’ensemble tout est propre à chacun. Je cache malgré tout mon absence de surprise. Je m’en doutais après tout qu’elle n’était pas le genre de fille à se terrer dans les studios, elle doit probablement plus apprécier les sorties en ville et le shopping entre filles.

Raphaël : Tu rates quelque chose, c’est un monde à part les studios.

Je me souviens encore de la première fois où on m’y a traîné de force. C’était Taylor qui m’y avait trainé, elle avait besoin d’aide pour un de ses projets et, étant le seul du groupe qui n’avait pas cours à ce moment-là, elle m’a désigné d’office comme assistant, ou plutôt comme modèle. C’est d’ailleurs là que je l’ai vu la première fois, cet étudiant qui a changé ma vision sur la photographie. J’ai d’ailleurs passé plus de temps avec lui qu’avec mon amie. Je me suis longtemps fait chambrer à ce sujet.

J’allais prendre la direction du couloir qui mène à l’escalier de la tour d’astronomie, ladite tour n’est vraiment pas loin du couloir des langues, lorsque je l’entends me parler d’heure de colle. Je sens sa main agripper mon bras, me forçant ainsi à m’arrêter et à lui faire face. Je fronce les sourcils, confus. Pourquoi me parle-t-elle d’heure de colle ? Elle semble me regarder fixement, comme si elle attendait une réponse à son interrogation. Si elle pense que je lis dans ses pensées, elle se trompe. Je suis un chien, pas un élu télékinésiste. Je hausse les sourcils, un air moqueur.

Raphaël : Quoi, il n’y avait pas d’heures de colle dans ton ancien établissement ? Tu sais, c’est la manière qu’ont trouvé les adultes pour compenser leur absence d’autorité.

Je lâche un léger rire, mais le regard de la sorcière m’incendier, signe que j’ai faux sur toute la ligne. Je réfléchis un instant avant de fixer à mon tour ma camarade d’infortune. Elle, par contre, est peut-être une élue télékinésiste, elle a peut-être entendu que la visite n’est qu’un leurre et qu’elle ne sert que d’un instrument à mon heure de retenue. Je sens que ça ne va pas lui plaire, si elle a compris ça. J’analyse son attitude à la recherche des informations qu’il me manque, et je sens bien la pointe d’agacement en elle. J’ai du mal à comprendre la source.

Elle n’a peut-être finalement pas lu dans mes pensées, je ne sais même pas son pouvoir. Je ne sais pas pourquoi elle me parle d’heure de colle, mais ça ne m’étonnerait pas que l’administration ne l’ait pas prévenue, ne présentant les choses que sous l’apparence d’une visite guidée. Ça me fait doucement sourire. Ça ne m’étonne pas de leur part, ils aiment faire des coups tordus à l’administration. Je l’ai probablement mérité, cette heure de colle, mais je ne suis pas certain que Jeanne ait eu le temps de faire un pas de travers qui justifie qu’elle soit également collée. Et puis elle doit être là depuis assez longtemps pour savoir se repérer.
Je me dégage machinalement de sa prise, gardant cependant le contact visuel. Elle a du cran pour une petite cinquième, généralement les autres élèves baissent le regard quand ils me parlent, surtout les plus jeunes. Je hausse les épaules avec mon flegme légendaire. Peut-être que je ne m’ennuierais pas pendant cette visite finalement.

Raphaël : Pourquoi tu me parles de ça exactement ?

Je lui tourne le dos pour prendre, une bonne fois pour toute, la direction de cette fichue tour. Si je peux au moins faire semblant de faire cette visite pour que ça ne me retombe pas dessus, ça serait pas mal. Je n’ai pas envie de passer plus de temps qu’il n’en faut à me promener dans les couloirs. J’ai passé l’âge de faire ça. Ils sont inventifs à l’administration, je me demande s’ils seront un jour à cours d’idées pour les heures de retenue. A force de faire des conneries, ils finiront bien part se contenter d’un devoir supplémentaire, ou de simplement me laisser faire, non ? Je n’attends pas de savoir si Jeanne me suit, avançant tranquillement vers le fond du couloir où on peut trouver un escalier en colimaçon.

Je l’aime bien ce couloir, il parait qu’il y a un fantôme ici. On y trouve pas mal d’amphithéâtres, il parait que c’est que pour les dernières années et les conférences, je n’ai encore jamais eu cours là-bas, mais une rumeur circule comme quoi l’un d’entre eux est le repère de Pouit, le fantôme farceur du manoir. Lui non plus je ne l’ai jamais vu, pourtant, on l’a cherché pendant de longs mois avec Kurt quand on était plus jeunes. On s’est fait pincés pleins de fois à rôder dans les couloirs la nuit d’ailleurs ! De bons souvenirs ça moi, je vous le dis !

Raphaël : Au fait, tu sais qu’il est hanté ce couloir ?
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Raphaël Martin
Phoenixwhiff
Raphaël Martin
Raphaël Martin
Age : 22
Espèce : Humain
Pouvoir : Transformation en chien
Occupation : Elève de 7e année
Points : 35355
Localisation : Dans les couloirs à faire des conneries sûrement
Raphaël Martin
Ven 10 Avr - 0:58
Jeanne fit un vague mouvement pour signifier que rater le « monde des studio » ne lui faisait ni chaud ni froid. A son sens, elle ne ratait rien du tout, ses loisirs étaient différents, voilà tous. Elle pouvait dire la même chose aux gens qui lui disaient ne pas aimer le jardinage ou passer du temps dehors. Elle n’avait aucune affinité pour les arts plastiques, alors les studios n’avaient pas plus d’attrait pour elle qu’une pièce quelconque de l’établissement.

Raphaël la regarda avec perplexité quand elle lui demanda pour l’heure de colle. Quoi ? Elle n’avait pas été claire ? Sa question n’était pourtant pas bien compliquée. Il tenta une blague mais le visage de la jeune fille ne bougea que pour froncer un peu plus ses sourcils. La réaction du garçon ne faisait que confirmer ce qu’elle craignait : l’administration avait fait d’une pierre deux coups en faisant de sa visite une punition pour un autre élève. Elle n’arrivait pas à décider ce qui l’énervait le plus : que Raphaël ait l’air de prendre ça à la rigolade, ou que l’administration ait accordé si peu d’importance à sa personne qu’ils lui avaient envoyé un fauteur de trouble ! Elle ne releva même pas la mauvaise blague du rouquin, l’indignation la rendait muette.

Jeanne laissa Raphaël récupérer son bras, non sans espérer lui avoir laissé un bleu aussi. Pas sûr qu’elle ait serré assez fort, même en colère, elle avait autant de force qu’une enfant. Il la fixait toujours sans bouger, l’air un peu perdu, comme si la question de la jeune fille avait quelque chose d’incongru. Jeanne commença à douter. Avait-elle tort de s’énerver ? Etait-ce l’usage ici d’assigner les visites guidées aux collés ? Non, l’administration l’aurait forcément prévenue. Enfin même si c’était exceptionnel, elle ne comprenant pas pourquoi personne ne l’avait mise au courant de la situation. Juste au moment où l’irritation de Jeanne prenait une pente descendante, Raphaël haussa les épaules et lui tourna le dos. « Pardon ? ». La sorcière réussit à ne crier que dans sa tête.

- Comment ça pourquoi je parle de ça ? C’est toi qui viens de dire « fichue heure de colle » !

Sous le regard ébahi de Jeanne, Raphaël continua son chemin vers le fond du couloir sans se préoccuper d’elle.

- Oh ! Tu m’écoutes ? cria-t-elle, dans une vaine tentative pour qu’il se retourne.

C’était peine perdue, il progressait tranquillement. Il était en train de continuer la visite, Jeanne n’en croyait pas ses yeux. C’était une blague ? Non seulement le gars ne prenait pas la peine de répondre à sa question, mais en plus il se barrait en l’ignorant royalement. Jeanne rattrapa l’insolent à grandes enjambées. Quand elle arriva à sa hauteur, il lui annonça que le couloir était hanté. De mieux en mieux… Jeanne en avait marre. Elle se planta devant Raphaël, l’arrêtant de nouveau.

- Non je ne sais pas. Je m’en fous d'ailleurs. Je me fous de la salle d’astronomie aussi. Et tu peux oublier la visite en fait, parce que je m’en fous aussi.

Voilà, c’était sorti, et ça faisait du bien. Jeanne se rendit compte que ses aveux l’avaient détendue d’un seul coup. Elle était toujours relativement énervée par contre, et elle ne manquerait pas de le faire savoir à l’administration. Mais elle ne l’était plus contre Raphaël. Ce garçon était décidément bien trop détendu pour qu’elle puisse rester énervée contre lui. A quoi bon continuer à dépenser de l’énergie pour rien puisque visiblement, la colère de la jeune fille glissait sur lui sans l’atteindre.

- Bon, si j’ai bien compris, cette visite est une heure de colle pour toi, c’est bien ça ? Tu as fait quoi pour te retrouver ici ? J’espère que ça en valait la peine au moins.

Elle croisa les bras sur sa poitrine, bien décidée cette fois à obtenir des réponses à ses questions.
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Jeanne Maillard
Qilinhorn
Jeanne Maillard
Jeanne Maillard
Age : 19
Espèce : Humaine - Sorcière
Pouvoir : Contrôle des plantes
Occupation : Essaye de ne pas paniquer face à la pandémie
Points : 35495
Localisation : Dortoir Qilinhorn
Jeanne Maillard
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