Un véritable refuge pour les êtres surnaturels, venez en apprendre plus sur notre monde et devenez diplômé du Manoir !
 
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

[clairière][Malika x Daiya] Un sourire fait fondre la glace, installe la confiance et guérit les blessures

 :: Alentours du Manoir :: Ailleurs
Dim 10 Nov - 20:46
Le vrombissement de la voiture d’Alban me calme. Personne ne parle aujourd’hui, je n’ai pas spécialement envie de le faire. Alban avait des choses à faire à l’institut Ormeaux, on lui a demandé d’intervenir dans une conférence au sujet des familiers spéciaux comme les sombrals. Je n’ai pas hésité un seul instant, j’avais besoin de sortir de la ville, ça commençait à m’étouffer. Trop de monde, trop de voitures, trop de bruit. Je sens le souffle glacé de Binx contre ma cuisse. Je laisse glisser ma main pour venir gratter la tête de l’animal. Elle est vraiment sage cette petite, elle sait se faire discrète alors qu’elle ne devrait pas avoir le droit de rester avec moi en ville.

La voiture quitte alors la route principale pour s’enfoncer dans la forêt et se garer sur un parking un improvisés, caché au regard des dormons par le biais d’une des fameuses potions d’invisibilité. Mon père adoptif coupe le moteur et me rappelle à la réalité en posant une main sur mon genou. Je tressaute légèrement, perturbée avant de lui lancer un regard.

Alban :
La classe devrait durer quatre heures, tu veux que je vienne te chercher quand j’ai fini ou tu viendras directement à la voiture avec Binx ?

Je réfléchis un instant, profitant du moment pour sortir de la voiture avant de rejoindre Alban qui me tend mon arc et mon carquois. Nous allons faire un morceau de chemin ensemble. Même si je ne vais pas jusqu’à l’institut, je dois aller jusqu’à la rivière pour trouver ma clairière où je viens m’entrainer quand j’ai besoin d’être seule. Les yeux fixés sur la terre, je suis silencieusement Alban. Ce n’est qu’une fois arrivé là-bas que je brise le silence.

Malika : Je te rejoindrai directement, si tu me vois pas tu voudras bien venir me chercher ?

Je vois Alban sourire avant d’acquiescer.

Alban : Ne te perds pas en chemin petit poucet.

J’affiche une petite moue peu convaincue. Je sais qu’il ne cherche qu’à décrocher un sourire de mon visage, mais j’ai du mal à sourire aujourd’hui. En ce moment c’est difficile. Il y a eu un accident l’autre jour, un accrochage avec un vampire renégat, un vrai bain de sang. Un camarade a failli y perdre la vie, je crois que malgré tout je me suis attaché aux personnes de l’équipe d’intervention des accidents kinésistes. C’est elle qui m’avait pris en charge quand Apokrys m’a trouvé, et c’est avec eux que je passe le plus de temps.

Je sers la main sur l’anse de mon carquois tandis que l’autre agrippe mon bras, comme pour me soutenir moralement. Je regarde Binx flotter autour d’Alban qui le gagatise chaleureusement avant de me saluer d’un geste de la main. J’ai beau avec vécu trois longues années avec lui, j’ai encore énormément de mal avec les contacts physiques, probablement des séquelles laissées par Monsieur Montreuil.  Je lui adresse un sourire qui droit probablement avoir l’air plus que forcé avant de me diriger vers ma destination. Longeant silencieusement la rivière sous les clapotis de Binx qui a décidé de marcher dans l’eau, je finis par rejoindre la clairière où je passais mes temps libres à l’époque où je vivais à l’institut.

Peu de personnes connaissent cette clairière à vrai dire. Il y a encore les cibles improvisées donc la peinture semble maintenant délavée ou éclatée à force de tirer de la glace dessus ou de simples flèches. Cette clairière a une aura particulière, une odeur de chez-moi. Je m’y sens en sécurité. Je dépose mes affaires sur le tronc d’arbre recouvert de lierre et enfile mes protections en cuir. J’aime beaucoup celles de la station d’entrainement au siège d’Apokrys mais rien ne remplacera celles en cuir que j’ai presque toujours utilisé.

Les lacets faits, je m’échauffe rapidement afin d’éviter de me claquer un muscle ou un tendon. Des petits sauts, des ronds de chevilles, des poignets, les épaules, et rapidement la chaleur commence à s’installer. C’est le signe que j’attendais pour commencer. Carquois en place, j’attrape délicatement une flèche et la met en place sur mon arc. Je prends le temps de viser ma cible. De la fumée semble s’échapper de cette flèche qui fini par fuser et se placer au centre d’une des cibles gravées sur l’un des pins de la clairière. Je regarde la glace s’étendre pour emprisonner la cible qui n’aurait eu le temps de pas grand-chose si elle avait été en vie. Une seconde flèche vient faire subir le même sort à une cible qui se trouve derrière moi. J’enchaine ainsi les tirs sous les grondements de Binx qui n’attend qu’une seule chose : que je pose mon arc et que j’utilise uniquement ma kinésie, là où il pourrait naturellement m’aider.
Revenir en haut Aller en bas
Malika Sombral
Apokrys
Malika Sombral
Malika Sombral
Age : 24
Espèce : Elfe
Pouvoir : Cryokinésie
Occupation : Agent de terrain (pas de brigade fixe)
Points : 35715
Localisation : Dans la forêt
Malika Sombral
Mar 11 Fév - 22:28
Ce matin là, le Soleil s’était levé en toute discrétion. Sans faire un bruit, ni même une seule ombre. Caché derrière ses camarades les nuages, il s’était fait timide. Sa chaleureuse lumière ne s’était pas répandue sur le manoir. Le vent faisait danser les arbres au petit matin, tandis que la lumière grisâtre transperçait la chambre de l’adolescente tout juste réveillée. Cette journée n’avait rien d’exceptionnel, à son grand malheur. Une simple journée en un hiver glacial pour une jeune fille frileuse. C’était en ces journées là, que Daiya aurait apprécié ne pas être si seule. Quelqu’un pour la câliner, était-ce trop demander ? Peut-être bien que oui, après tout. Seule dans sa chambre, la brunette comptait bien en profiter. Sur son petit réveil, elle activa alors la fonction radio, à un son réduit pour ne déranger personne. C’est ainsi qu’elle entama sa journée : avec un doux son pour la bercer. Ce jour là, tout était dans la banalité. Rien n’allait se passer de plus que la veille, et c’était ainsi. Parce que la vie étudiante n’était pas trépidante, bien qu’elle devait l’être plus que celle d’étudiants dits normaux. Pourtant, elle parvenait à être enthousiaste chaque matin, à l’idée de se lever pour vivre chaque fois la même journée. Des cours, de l’entraînement. Le même cercle à répétition.

   Alors elle s’était préparée, avait enfilé un simple jean bleu ainsi qu’un pull d’un blanc éclatant, posé son sac sur son épaule, et s’était enfuie direction les cours, un sourire placardé sur ses lèvres rosées.
   A mesure qu’elle se déplaçait dans les longs couloirs, elle observait les visages, les expressions. Ce qu’elle aimerait, pouvoir toutes les garder en mémoire. Ne jamais les oublier. C’était impressionnant, comme en quelque secondes il était possible de passer à un visage riant, à celui retenant d’innombrables larmes. Et tout ça créait la vie. Sans ces expressions, seraient-ils humains ? Sans ce rire résonnant, sans ces larmes dégringolant à toute vitesse, seraient-ils réellement humains ? Ou bien seulement des créatures limités aux airs apathiques ? L’adolescente était réellement fascinée.

   Au dernier moment, un élan de vie s’empara d’elle. Et si elle n’y allait pas ? Si elle laissait derrière elle cette journée pour aller courir jusqu’à la clairière, en hurlant ? En frôlant ce sentiment de liberté, intenable. Qu’est-ce qu’elle aimait, que ce soit impossible de l’enfermer dans un bocal. Qu’il ne tienne qu’à un fil, que le perdre de vue soit si facile. Que ce soit si bon de le retrouver, atroce de le perdre. La liberté, c’était finalement son premier grand amour. Celui dont elle ne se remettrait jamais de la perte, celui vers qui elle se retournerait toujours. Celui qu’elle ne cesserait jamais d’aimer, parce que son premier amour, on ne l’oublie jamais. C’est comme ça, c’est la règle.
    Alors cette fois, elle s’empara des bretelles de son sac, et les mit correctement sur ses deux épaules. Elle s’y accrocha, et traversa les couloirs telle une flèche, jusqu’à se retrouver dans la clairière. Elle n’avait vu personne, n’avait prêté attention à rien, si ce n’est l’air qui peinait à gonfler ses poumons, ainsi que le vent giflant son visage. Une fois arrêté, elle laissa un cri échapper, se heurtant au vide impressionnant, revenant à elle en un échos transperçant. Son soufflé saccadé, son regard vers le ciel gris, elle sentait. Elle sentait enfin, ce sentiment de liberté. Elle sentait son coeur battre plus fort qu’elle ne l’avait jamais senti, lui hurler « regarde, je suis là. Tu m’avais presque oublié. Sens moi, je suis là ». Elle sentait cette adrénaline prendre place. Elle avait osé. Et aujourd’hui particulièrement, elle avait envie de faire ce qu’elle n’avait jamais tenté.

     Elle s’enfonça un peu plus dans la clairière, jusqu’à entendre du bruit. Intriguée, sa curiosité prit le dessus sur la raison. Elle suivit alors ces sons, ne sachant vers quoi ou bien qui ils la mèneraient. Cependant, la discrétion, ce n’était point son fort. Heureusement peut-être ? Cela rendait sûrement la chose moins effrayante, en plein milieu d’une clairière. Arrivée à son but, la jeune demoiselle en trouva une autre, dos à elle. De longs cheveux roux retenaient son attention, comme captivée. Comme s’il lui était impossible de bouger, désormais. Jamais elle n’avait vue de chevelure si flamboyante. Elle n’avait vu que le dos de cette jeune femme à l’activité troublante, qu’elle en était déjà émerveillée.
Revenir en haut Aller en bas
Daiya Mori
Qilinhorn
Daiya Mori
Daiya Mori
Age : 21
Espèce : Elue
Pouvoir : Manipulation de la pensée d'autrui
Points : 34823
Daiya Mori
Ven 20 Mar - 0:01
Binx ne semble pas d’humeur à travailler, plutôt à s’amuser. Je secoue la tête, je suis totalement incapable de m’énerver contre lui. Il m’amuse avec ses mimiques et son attitude de petit chien. Oui, il me fait penser à un chien incapable de tenir en place. Je fais se redresser ma main, le voyant sautiller sur place avec sa langue sortie et fait apparaître une nuée de glaçons qui flottent dans les airs, invitant le petit dragon à tenter d’éliminer les nouvelles cibles avant moi. Celles-ci, une fois éliminées, finissent par réapparaître à un autre endroit, rendant la tâche plus ardue.

Un sourire fini par apparaître sur mon visage qui était resté fermé malgré tout lorsque je vois Binx sauter et flotter dans les airs – étant encore un bébé d’après Alban, il n’a pas encore la capacité de réellement voler – pour attraper les cristaux de glace, et je me dépêche donc d’attraper mon arc posé quelques instants plus tôt pour les attaquer à mon tour.

Le petit dragon semble s’amuser comme un fou, et je dois avouer que ça me fait du bien de retrouver l’air pur de la forêt. J’ai fini par m’accommoder à la vie en ville, mais rien ne remplacera le calme de la forêt. J’encoche une flèche pour viser l’un des cristaux qui se trouve à ma droite. La flèche finie par fuser, éclater le cristal qui disparaît et venir se nicher dans un buisson. Je râle instinctivement. Ça n’était pas la plus ingénieuse des idées que j’ai eues, je vais encore une fois passer un gros quart d’heure à tenter de retrouver les flèches perdues.

Ma mauvaise humeur se dissout instantanément lorsque j’entends les jappements de Binx lorsqu’il croque les cristaux. Si j’écoutais les filles du centre, je filmerais la boule de glace pour garder ce moment en mémoire. Au lieu de ça, je me retourne pour décocher une flèche et viser un nouveau cristal. Mes yeux s’écarquillent lorsque le cristal éclate, me laissant appercevoir avec stupeur qu’une jeune fille se trouve dans le chemin de ma flèche. Je ne prends alors plus le temps de réfléchir.

Malika : Attention !

Je m’écrie alors tandis que je tente dans un geste in-extremis de créer un socle de glace suffisamment épais pour protéger la petite brune qui se trouvait là. Dans mon élan, je me retrouve projetée par terre, dérapant sur l’un des nombreux cristaux qui se trouve au sol suite à ma déconcentration. Je ne vois pas la flèche bien que le bruit de la glace fendue me fait comprendre que j’ai sûrement réussi à bloquer ma flèche.
Je me redresse, d’une humeur à mi-chemin entre la colère et la terreur. Elle aurait pu se faire blesser, voire pire, tuée. Et bon sang, qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Elle doit probablement faire partie de l’institut, elle n’est pas censée avoir cours ? Je sers les poings, les oreilles basses.

Calme toi Malika, ce n’est qu’une gamine.

Je déglutis, tentant de calmer la frayeur que j’ai ressenti. Je sens Binx venir se coller contre mes jambes, comme s’il essayait de me calmer avant de le voir s’avancer prudemment vers la jeune fille. Je prends alors le temps de me calmer. Je me demande depuis combien de temps elle est là et comment j’ai pu ne pas la repérer. Je dégluti une nouvelle fois en repensant à ce qui aurait pu se passer si je n’avais pas été réactive.

Je porte alors le regard sur l’étudiante. Elle semble manifestement plus jeune que moi, de deux ans ou peut être trois. Une humaine tout ce qu’il y a de plus commun. Pas bien grande ni musclée, brune, typée asiatique, elle n’est pas non plus du coin. Ça doit être une gamine issue d’un échange entre l’institut européen et asiatique. Je me demande bien quel type de pouvoir elle peut avoir. De toute évidence, ce n’est pas une sorcière, ni une hybride, je l’aurai probablement sentie arriver. Je fronce alors les sourcils tandis que Binx semble témoigner de l’affection à la nouvelle arrivante.

Malika : Qu’est-ce que tu fiches ici, t’as pas des cours à suivre ?

Loin d’être froide, je crois que la frayeur que j’ai pu ressentir n’a laissé place qu’à une lassitude qui, ma foi, doit être probablement désagréable. J’aurai peut-être dû vérifier que je ne l’ai pas cassée avant de lui poser des questions sur sa présence dans la clairière.

Malika : Tu n’as rien de cassé au moins ?

Je n’attends pas sa réponse pour faire disparaître les cristaux ainsi que le socle de glace qui libère la flèche meurtrière, la laissant ainsi tomber silencieusement dans l’herbe.
Revenir en haut Aller en bas
Malika Sombral
Apokrys
Malika Sombral
Malika Sombral
Age : 24
Espèce : Elfe
Pouvoir : Cryokinésie
Occupation : Agent de terrain (pas de brigade fixe)
Points : 35715
Localisation : Dans la forêt
Malika Sombral
Ven 20 Mar - 21:54
Le temps semblait comme suspendu. Seule cette jeune demoiselle à la chevelure flamboyante demeurait. Autour, tout perdait vie. Tout perdait son rayonnement, comme si cet énergumène absorbait toutes les énergies, pour n’en faire qu’une. Fascination ou envoûtement, qui pouvait donc savoir. Le creux de son être semblait finalement comblé. Il y avait ce vide, ce petit vide auquel elle n’avait jamais prêté attention. Ce creux insignifiant en son être, qui désormais semblait comblé d’une chose indescriptible. Un sentiment étrange, déroutant. Comment diable le définir ? Mais comment vous la définir ?
   17 années au compteur. De ses années, elle avait pu croiser le chemin de nombreuses femmes. Des femmes dont la beauté semblait indiscutable. Néanmoins, jamais elle n’avait croisé d’être aussi envoûtant de toute sa vie. Jamais. Comment l’expliquer ? Il y a de ces femmes, qui vous émerveillent. De ces femmes qui vous laisseront béats. Celles qui seront à l’origine de cet immense sourire, de ces yeux qui brillent, qui scintillent. Et puis il y a celles dont la beauté vous effraie. Celle dont la poésie vous met les larmes aux yeux. Celles qui vous font questionner tout un monde, tant leur art est surnaturel. Il y a celles dont la courbure captive, celles dont la beauté déroute. Cette jeune femme, elle était de celles là. Son corps avait un mouvement particulier, que jamais l’adolescente n’avait vu chez quelqu’un d’autre. Elle assistait là à un spectacle inédit. Une scène encore jamais vue. Elle était privilégiée. Mais tout ça, était-ce bien réel ? Après tout, n’était-ce pas qu’un simple rêve, venu tourmenter l’élue ?

    La féminité. Un concept bien abstrait, que jamais elle n’avait comprit. Un concept avec lequel de nombreuse femmes ne se sont jamais senties à l’aise. Une conduite à tenir sans règles concrètes. Un concept imposé. Un mot avant tout, dont l’universalité n’a jamais été imposée.
    La féminité. Un concept qui lui semblait insensé, qu’elle se forçait à respecter. L’avait-elle comprit un jour ? Jamais. Pourtant ce jour là, il apparaissait comme évidence face à elle. La féminité s’était transformée, avait prit une concrète apparence, tout en demeurant dans un mouvement abstrait.

    Le temps, qui s’était figé reprit violemment son cours. Un son brisa le silence, le déchirant en un cri. Un son qui ne parvint pas immédiatement au cerveau de l’adolescente. Si bien qu’elle n’eut pas même le temps de voir l’objet continuer son vol en sa direction. Son coeur fit un bond, lui donnant l’illusion qu’il allait bel et bien s’arrêter, sans même lui avoir donné d’indice. Ses paupières vinrent se fermer avec violence. Si fort, que des petites tâches de couleurs s’installèrent, en même temps que de légers maux de tête. Et ce ne fut qu’en réalisant que la flèche de glace aurait dû transpercer sa peau depuis trop longtemps déjà, qu’elle dévoila de nouveau son iris. La flèche s’était dérobée. Disparue. Envolée. Dans son champ de vision, seule subsistait la rouquine. Sa sérénité semblait elle aussi s’être évaporée. Son visage s’était soudainement fermé, et un voile froid s’était glissé sur son regard. L’admiration prit fin. Soudainement et brusquement, la fascination fut suspendue, n’offrant aucune certitude qu’elle reviendrait un jour. Le monde parut soudainement réel et concret. Des maux de têtes s’emparèrent d’elle, comme si la chute avait été rude. Devant elle désormais ce dressait un petit animal, dont la douceur était assurée.
    De nouveau, le son de sa voix vint briser le silence, tranchant. Au fin fond de ce son, une mince agressivité prenait place, camouflant très certainement un système de défense acquis avec l’expérience. Et comme toujours hypnotisée face à cet être plus qu’intrigant, l’élue ne put que se résoudre à être honnête, sans même que le mensonge ne se présente comme une possibilité.

« Si, mais j’avais pas envie d’y aller cette fois ci. J’ai préféré venir prendre l’air. Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fais ici, et seule ? »


    Son attitude témoignait de son aisance peu présente. Déstabilisée, elle ne savait guère comment agir. Elle restait là, plantée. N’osant ni s’avancer, ni même reculée, comme glacée par l’être qui lui faisait face. Pourtant, Daiya l’était rarement. Pour ne pas dire jamais. Elle avait cette aisance particulière quand il s’agissait d’autrui. Elle avait cette capacité à parler, à déblatérer. Capacité qui aujourd’hui semblait altérée. Elle mit un certain temps pour réagir à la deuxième question de la jeune femme, comme toujours paralysée à sa vue. Elle finit par vivement secouer sa tête, et pour appuyer ce mouvement, elle affirma : « Non, non ça va. Juste un peu sonnée... »

     Sonnée. Sonnée par la beauté d’un être qu’elle pensait ne pouvoir exister. Sonnée par la poésie humaine. Par la lumière dégagée d’une féminité décalée. Sonnée par ses propres pensées, par les doutes qui l’assaillaient. Sonnée par la magie qu’une femme pouvait créer.
      Alors l’être finit par se décider, et s’avança de quelques pas pour s’installer, non loin de la jeune femme, comme décidée à ne pas la laisser filer. Sans même la consulter, l’être prit la décision de s’emparer de quelques minutes de vie d’autrui. Alors, elle s’allongea dans l’herbe, pour sentir son humidité sur sa peau si peu découverte. Elle adressa un nouveau sourire à la jeune femme, avant de murmurer : « Désolée de t’avoir fait peur, c’était pas ce que je voulais. Tu m’as intriguée. »

 La beauté naît de l’amour.
Revenir en haut Aller en bas
Daiya Mori
Qilinhorn
Daiya Mori
Daiya Mori
Age : 21
Espèce : Elue
Pouvoir : Manipulation de la pensée d'autrui
Points : 34823
Daiya Mori
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Sauter vers: