[Margaret x Mia] Nouveau look pour une nouvelle vie

Je resserre la main sur l’hanse de mon sac les yeux rivés sur mon téléphone. Occupée à envoyer des messages à Ysfald pour m’excuser de ne pas être disponible cet après-midi, j’attends patiemment que la petite cinquième année fasse son apparition. Il m’en veut, ça j’en mettrais ma main à couper. Je sais qu’il ne nous reste plus réellement beaucoup de temps avant l’examen et que notre chorégraphie n’est pas totalement au point, qu’on devrait se focaliser dessus histoire de ne pas s’en prendre plein la figure mais là c’était un cas de force majeure !

Hier en fin de matinée des amies de cinquième année sont venues me parler d’une de leurs camarades, Marge ou Margueritte, quelque chose comme ça, qui semble ne s’être ouverte à personne depuis qu’elle est arrivée. Plusieurs personnes ont essayé de communiquer avec elle mais personne n’a réussi à la faire sortir de sa zone de confort, à s’ouvrir aux autres.

J’inspire légèrement. Ce n’est pas toujours simple de s’assumer, d’être fier de qui on est, et visiblement mes amies de la classe en dessous ont estimé que c’était une bonne idée de m’occuper de tout ça. Mais quelle bonne idée sincèrement, ça se voit que ce n’est pas elles qui ont un examen en danse d’ici peu. J’affiche presque malgré moi une petite moue. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble ou ce que je dois faire exactement. « Décoince-là un petit peu, pas de grand-chose hein, juste assez » me disaient-elles.

Merci ma grande, c’est vrai que tu m’as donné pas mal d’indices. Bande de comiques. me dis-je alors.

Je lève les yeux au ciel. J’attends la petite cinquième depuis près d’une demi-heure maintenant. Je ne sais pas si c’est moi qui étais en avance ou elle qui est actuellement en retard mais je dois avouer que je m’ennuie ferme. Les écouteurs sur les oreilles, je laisse la musique de ma chorégraphie m’envahir. A défaut de m’entrainer, je peux travailler ma mémoire à me souvenir des pas que je dois exécuter. Je dégluti avant de finalement me relever du banc sur lequel j’étais assise jusque là pour effectuer un morceau de la chorégraphie ici et là, sous le regard des gens que j’ignore magistralement. Et finalement je ne me retiens plus, je danse, retenant mon envie d’utiliser ma kinésie sous les yeux de tous ces dormons.

Danser devant un public ne me dérange plus depuis bien longtemps ; danser un duo seule est quelque chose de plus corsé. Aussi je dois me concentrer pour adapter la chorégraphie à la situation. Je ne fais plus vraiment attention à ce qu’il y a autour de moi, j’entends bien qu’un groupe s’est agglutiné autour de moi mais je m’amuse beaucoup trop pour arrêter, et puis si les gens restent c’est que quelque part ils aiment bien, non ? Un léger sourire aux lèvres, je me laisse emporter jusqu’à la fin de ma musique où je me retrouve assise au sol, essoufflée. Un clappement de main et assez rapidement tout le petit groupe autour de moi applaudit avant de se dissoudre. Au moins ça m’aura passé le temps.

Je me relève, essoufflée de ma performance et assez étonnée que mon jean n’ait pas craqué. La foule qui s’était dissoute n’avait laissé qu’autour d’elle une petite blonde qui semblait avoir mon âge. Son petit geste de la main et son sourire qui se voulait sympa laissait entendre qu’elle est la petite cinquième que j’attendais. Je lui souris légèrement, essoufflée.

Je me relève avant de soupirer. Pourquoi tant de formalité ? Un vous c’est tellement… violent ? Je secoue la tête avant de relever le regard vers la dénommée Margaret.

Mia : Aie, le vous me fait me sentir tellement vieille…

J’affiche une petite moue moqueuse avant de me diriger vers le banc pour attraper mon sac que j’avais un peu légèrement oublié. Avec une rapide vérification que l’on ne m’a rien volé, je me retourne fasse à Margaret, en profitant pour la détaillée. On dirait une petite fille de cœur, sage avec une aura qui dégage la bienveillance. Elle est plutôt jolie, mai je comprends mieux ce que voulaient dire les petites cinquièmes dans leur message. Elle a l’air de pas mal être sur la réserve, comme si elle avait peur de quelque chose, du jugement peut être.

J’hausse les épaules, lui souriant pour essayer de faire bonne figure malgré mon absence d’envie d’être ici. Autant rendre les choses plus simples, de sauver les apparences comme on dit. Je vais l’emmener faire un peu de shopping, et pourquoi pas manger une glace, ça devrait aider à faire fondre la carapace qu’elle a installé. Je ne connais rien que le shopping entre copines, ou entre étrangères dans le cas présent, ne puisse améliorer.

Mia : Appelles moi Mia, ça fait moins formel… Margaret c’est ça ? Je peux t’appeler Maggie ? C’est plus court et plus mignon !

J’essaye d’avoir l’air enjoué. On m’a toujours dit que j’étais une bonne comédienne, autant m’en servir. Et puis j’y mets de la mauvaise foi, ça ne peut que me faire du bien de faire une pause dans mes entrainements, j’ai des cales énormes sous les pieds à force de danser, et ne parlons même pas des courbatures le matin. Je détache les écouteurs de mon téléphone et les range dans mon sac. Après un rapide coup d’œil à l’heure sur mon téléphone, je le glisse dans la poche arrière de mon jean et incite la blonde à me suivre.

Je pénètre à l’intérieur du centre commercial et remercie intérieurement les employés d’avoir mis du chauffage. Il faut se l’avouer, il fait froid maintenant dehors. Je retire machinalement mon écharpe pour la coincer dans les anses de mon sac. A être habillée chaudement pour éviter de me transformer en glaçon dehors, je meurs de chaud dans les lieux chauffés. Bon sang ce que l’Italie peut me manquer parfois.

De toute évidence, socialisation réussie. A la remarque de sa camarade, elle ne se sentit pas le moins du monde gênée tant il lui semblait plus naturel de vouvoyer ceux qu'elle ne connaissait pas. Mais, se disant que "Mia" - puisqu'elle l'incitait à l'appeler ainsi - s'attendait à un peu de gêne de sa part, elle profita du vent frais qui avait déjà rosit ses joues et de son pouvoir - enfreignant ainsi une de ses grandes règles d'utilisation de ses pouvoirs mais gardant la conscience nette en se disant que plus tôt ce serait fini, plus vite elles se sépareraient - pour rougir franchement.

— D'accord, Mia...

Elle tiqua un peu au surnom de "Maggie" mais, là encore, si ça pouvait lui éviter de passer plus de temps que nécessaire avec la brune...
Retenant un soupir, elle suivit Mia dans le centre commercial, accueillant avec soulagement un peu de chaleur. Pas autant cependant que son accompagnatrice forcée qui enleva carrément son écharpe. Patiemment, elle cala son pas sur celui de la brune, songeant déjà à l'instant où il lui serait permis, sans être impolie, de prendre congé. Elle pourrait peut-être se rendre à la librairie ? Elle avait entendu dire que celle près du centre commercial était tout simplement splendide et très bien fournie - autant pour les dormons que pour les kinésistes d'ailleurs.

Elle s'inquiéta cependant de ce que la jeune femme avait prévu à son encontre. Au vue du message qu'elle avait reçu, il était claire que Mia avait pour mission de lui faire "travailler sa communication" - allusion des moins subtiles à son manque de socialisation autre qu'obligatoire avec toute forme de vie humaine.
Bien sûr, ses camarades ne savaient pas qu'elle les observait à distance. D'ailleurs, c'était la raison pour laquelle elle ne les avait pas rembarrés aussi sec et était venue rencontrer Mia : elle savait bien qu'ils essayaient d'instaurer la meilleure ambiance qu'il soit possible d'avoir dans leur classe - tâche déjà fort peu aisée en temps normal et elle avait tout à fait conscience que sa propension à éviter les êtres vivants autres que BDP n'aidait pas du tout.

Elle soupira doucement en pensant à son corbeau qui devait être en train de s'amuser dans la forêt pour se venger d'elle. Son familier avait eu du mal à accepter de la laisser partir seule, habitué à la suivre partout. Mais pour les dormons c'était bizarre de se balader avec un corbeau sur l'épaule...

Tachant de prendre un air enjoué, comme si elle était heureuse d'être là, elle entreprit de se renseigner sur quels genres de tortures Mia lui réservait.

— Alors, Mia... Qu'est-ce que tu nous a prévu ?

Elle avait essayé d'avoir l'air le plus naturel possible, mais elle savait bien qu'un peu de curiosité et d'anxiété avaient dû percer dans sa voix. D'ailleurs, une autre question, dont la réponse l'intéressait bien plus, la taraudait. Et finalement, elle ne se gêna pas pour la poser, se disant qu'après tout, elle avait bien le droit de savoir :

— Et d'ailleurs, qu'est-ce qui t'a convaincue de passer du temps avec moi ? Parce que si j'ai bien compris, c'est une initiative de mes camarades de classe et ça ne doit pas vraiment t'emballer de passer autant de temps avec une inconnue...

J’affiche une petite moue en regardant l’allée du centre commercial. Il y a du monde cet après-midi, à croire que les dormons se sont passé le mot pour tous venir aujourd’hui. Au final, ça ne devrait même pas m’étonner. Il fait froid dehors, très froid, les personnes doivent avoir besoin de se réchauffer tout comme moi. J’esquisse un demi sourire à cette pensée. Nous ferions une belle bande de glaçon dehors, un peu comme dans les sims par période de grand froid.

J’ouvre ma veste, la gardant cependant autour de mes épaules, et avance vers l’intérieur du bâtiment sans vraiment faire attention à si la petite blonde arrive à me suivre ou si elle m’a fait faux bond. Sa voix m’interpelle alors pour me demander le programme de l’après-midi. Ce que j’ai prévu ? Je souris légèrement. Je n’en ai pas la moindre idée, ou plutôt je n’ai rien planifié. Je me suis basée sur mes goûts sans réellement savoir ce que la petite cinquième apprécie.

Je finis par hausser les épaules et m’arrête pour lui faire face. Je scrute son visage pour y déceler une certaine curiosité ambiguë. Je ne dois pas être la seule à essayer de jouer le jeu, j’en mettrais ma main à couper. Elle n’avait pas non plus une grande envie de se retrouver ici. J’ai parfois du mal à comprendre les personnes qui ne se tournent pas vers les autres, qui n’essayent pas de communiquer. J’ai toujours été mise à l’écart malgré tous mes efforts, je ne comprends pas qu’on puisse rejeter volontairement l’amitié de quelqu’un.

J’arque un sourcil à cette pensée avant de passer une main dans mes cheveux pour chasser mes idées noires. Comment passer une bonne journée en partant négative ? J’esquisse un demi sourire pour finalement lui répondre.

Mia : Du shopping ça te tente ? Ou on peut directement passer à la case glace à la cafétéria du centre commercial si tu préfères.

Je lui souris avant de m’approcher d’elle, les mains jointes dans le dos.

Mia : Je dois t’avouer que j’ai repéré un petit sac en daim l’autre jour avec une copine qui me faisait de l’œil, j’irai bien le chercher aujourd’hui, dis-je avant de marquer une pause comme pour réfléchir à ce que je voulais dire, mais je comprendrai que tu ne sois pas motivée. Il y a l’air d’y avoir pas mal de monde aujourd’hui, probablement qu’ils fuient tous le froid.

J’affiche un petit rictus soudainement mal à l’aise. J’espère que ma camarade ne sera pas gênée par mon accent. D’habitude je vais faire mes magasins avec Jinsoul et Maria, elles ont l’habitude que je parle vite sans faire attention à ma prononciation. La petite cinquième a l’air d’être française, elle n’a peut-être pas l’habitude de fréquenter des étrangers. J’allais m’excuser pour ce léger détail, lui demandant de m’arrêter si elle n’arrive pas à me suivre ou à me comprendre mais la blonde a été plus rapide que moi.

Qu’est-ce qui m’a motivée à planter mon partenaire et une après-midi à m’assurer une bonne note pour l’examen de la semaine prochaine ? Sincèrement, je n’en ai aucune idée. Je crois que je me suis simplement retrouvée à sa place il y a deux ans. A la différence c’est que personne ne voulait réellement m’aider à rencontrer de nouvelles têtes, à m’intégrer. L’intervention divine de Maria et Tiffany a fait que je suis maintenant une des nanas populaires du manoir et que généralement les autres habitants du manoir me connaissent au moins de nom ou de part les rumeurs qui peuvent circuler à mon égard mais avant ça j’étais seule et je ne savais pas comment m’en sortir.

Je lui lance à nouveau un regard qui cherche à comprendre ce que peux ressentir ma camarade, ce qu’elle cherche réellement à savoir avant de finalement lui sourire amicalement.

Mia : Je vais être franche avec toi. Ça m’embête clairement de passer mon après-midi ici alors que j’ai un examen la semaine prochaine et que je suis loin d’être prête.

Je lâche un léger soupire avant de me reprendre, passant une main dans mes cheveux pour me calmer. Je crois que c’est le geste le plus machinal et le plus automatique que je puisse faire. J’entends d’ici Scotty se moquer de moi à ce sujet ce qui me faire regagner mon petit sourire.

Mia : Disons simplement que tes camarades m’ont donné la possibilité de me faire une nouvelle amie, et comme j’aime beaucoup faire de nouvelles rencontres j’ai décidé de passer outre cette histoire d’examen.

Je lui fais un petit clin d’œil, comme pour la rassurer. J’espère juste qu’elle ne se méprendra pas sur moi, qu’elle ne partira pas avec encore moins de motivation que moi en sachant que je n’avais pas réellement envie d’être présente mais peu importe. Je ne peux pas l’aider à se sociabiliser si je ne fais pas preuve de franchise ? Après tout, l’honnêteté est la base de la confiance il parait.

Je penche légèrement la tête sur le côté. Pourquoi diable ne serait-elle pas digne ? Et puis, c’est quoi cette histoire de dignité ? On croirait entendre Tiffany fanfaronner qu’elle vaut mieux que n’importe qui. N’importe quoi. Instinctivement je secoue la tête en faisant une petite moue peu convaincue. Je préfère ne pas relever, je sens que je touche là un sujet compliqué. Je préfère éviter de complexifier les choses dès le début.

Je la vois reprendre, et sa réponse me fait sourire un peu plus. Au moins elle reste motivée pour faire un peu de shopping, cet aprem ne sera pas inutile !  Ysfald risque juste de m’en vouloir un bon bout de temps pour l’avoir planté, mais je suis sûre qu’il peut comprendre que je fais une bonne action. Et puis, lui-même m’a déjà planté plusieurs fois, pour moi c’est une première. J’ai toujours été passionnée par la danse, je ne raterai une occasion de danser pour rien au monde, sauf une séance de shopping. Règle numéro un : toujours garder le sens des priorités.

Mia : Ne t’en fais pas, je suis sûre que ça va bien se passer, dis-je en souriant, je ne suis pas difficile à vivre pour le shopping.

On m’a souvent dit que je devais revoir le sens de mes priorités, mais au final, qu’est-ce que j’en ai à faire de leur avis ? Je n’ai pas le temps de me poser plus de questions que je l’entends soupirer qu’elle peut tenter de m’aider pour mon examen. Je ne sais pas sur quel pied danser. J’hésite entre arquer un sourcil et sourire. Je dois réellement faire une tête étrange sur le coup.

Mia : … A moins que tu n’ai pris danse en option, je pense que tu auras du mal à m’aider sur le coup tu sais.

J’affiche une petite moue amusée. Je la détaille du regard. Elle n’a pas le maintient d’une danseuse, je ne pense pas qu’elle en soit une. Et puis, elle a l’air de réellement manquer de confiance en elle, j’ai du mal à l’imaginer s’afficher en public en dansant. On ne s’en rend pas souvent compte, mais ça demande un courage monstrueux de danser devant un public. Danser c’est quelque chose de personnel, c’est une part de nous même que l’on dévoile à chaque fois. A sa manière de danser, on peut définir une personne.

Mia : Mais c’est gentil de ta part. Je t’aurai bien proposé de profiter que je sois plus âgée si tu as besoin d’aide en cours mais je ne crois pas que ça soit une bonne idée…

Légèrement rouge, je lui souris légèrement. Je n’ai jamais été une très bonne élève, et puis tout ce qui concerne la culture française, j’ai du mal à m’y faire malgré les deux ans que j’ai pu passer ici. C’est assez compliqué, j’ai déjà du mal à ne pas ressortir ce que je sais sur mon pays natal ou sur l’Italie, essayer de retenir une culture supplémentaire relève de l’exploit. Je ne sais pas comment font toutes ces personnes pour retenir autant de chose !
Je remets correctement mon sac sur mon épaule avant de sourire largement. Je me demande bien quel genre de magasin Margaret a l’habitude de fréquenter. Elle a l’air d’avoir un style vestimentaire assez simple, assez sage, j’en viens presque à me demander si elle a des goûts spécifiques ou si elle se contente de flâner et de prendre un top ici, un autre par là.

Mia : Tu veux commencer par où ?

Je regarde autour de nous, il y a vraiment beaucoup de monde aujourd’hui. On va devoir jouer des coudes pour rentrer et sortir des magasins. Nous sommes à l’entrée du centre commercial, il n’y a pas beaucoup de magasins de vêtements par ici, il faut s’enfoncer un peu dans la galerie pour commencer à trouver quelques boutiques sympas. Instinctivement, je fais signe à la petite cinquième de me suivre et je me dirige un peu plus vers l’intérieur du bâtiment.

J’écoute la cinquième d’une oreille attentive. J’ai beau être centrée sur moi-même et assez peu motivée par cet après-midi à procrastiner au lieu de travailler pour mon examen de danse, je n’en reste pas moins dévouée pour les bonnes causes. Les librairies donc, je ne suis même surprise au final. On m’avait prévenu qu’elle n’était pas sociable, elle ne pouvait qu’aimer les livres.

Je n’ai jamais vraiment été attirée par la littérature. Je lis des livres, comme tout le monde, principalement en italien d’ailleurs, mais ça doit peut-être occuper deux misérables pourcents de ma vie en comparaison avec le reste. Chacun son échappatoire au final, j’ai la danse et elle ses bouquins. Je souris finalement en l’entendant parler de vêtements. Ça, c’est mon domaine.

Une robe d’hiver ? Je me retourne avant de me décaler à mon tour, laissant passer la petite troupe. Je détaille une nouvelle fois la petite blonde afin d’analyser son style vestimentaire et, également, son budget. Peut-être devrions-nous nous diriger vers des boutiques pas trop chères comme Pinkie ou Aquarelle. Je sais que chez Aquarelle, ils ont reçu leur nouvelle collection, ils ont un châle qui est vraiment magnifique. Finalement, je vais peut-être me laisser tenter par plus que par le petit sac en daim.

Je souris légèrement à Margaret lorsque celle-ci arrive à nouveau à ma hauteur. J’achète bien trop de vêtements pour réellement avoir besoin de quelque chose. Mes envies sont mes besoins, problème que je résous généralement assez rapidement puisqu’en dehors des périodes d’examens je traîne souvent les filles ou Scott faire du shopping.

Mia : J’ai repéré l’autre jour un petit sac en daim vraiment magnifique je t’avouerai, j’irai bien faire quelques folies !

Je prends machinalement la direction d’Aquarelle en donnant des détails que la petite blonde n’écoute probablement pas sur comment je l’ai découvert et comment il m’a supplié de le prendre la dernière fois, et comment j’ai désespéré de manquer de quelques misérables euros à cause d’un vulgaire sorbet citron que je m’étais offert un peu avant. Je finis par arrêter mon monologue devant le magasin en question.

Mia : Je ne sais pas vraiment où tu achètes tes vêtements généralement, je me suis dit que tu n’aimes probablement pas les vêtements tape-à-l’œil ou bien trop chers, si tu aimes les livres tu dois préférer passer ton argent dedans plutôt que dans des vêtements, Aquarelle ça te va pour commencer ? C’est un peu vieillot par moments, mais il y a des choses sympas des fois ! Il y a Pinkie à côté sinon si tu préfères.

J’affiche une nouvelle fois un sourire sincère. J’adorerai qu’elle finisse par s’ouvrir un peu histoire de passer une bonne après-midi malgré tout. C’est l’occasion de se faire une amie.